L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine, et notre place dans l’univers.
Pour un film dont je n'attendais strictement rien, surtout au vu des premières images, me voilà très agréablement surpris.
La narration du film y est pour beaucoup car en s'éloignant de plus en plus de la Terre, sans jamais revenir en arrière, on gagne toujours plus en intéret et en tension, tout en nous faisant progressivement découvrir un possible monde futur qu'aucune scène d'exposition balourde ne vient alourdir. Je trouve que c'est une idée vraiment brillante, qui symbolise de manière de plus en plus forte à chaque étape qu'il s'agit peut-être d'un voyage sans retour.
Et on ne touche littéralement jamais terre, comme dans Gravity aucune scène terrestre ne vient corrompre cet envol vers les étoiles du titre qui trouve une démonstration littérale assez puissante.
Autre point fort, Brad Pitt porte littéralement ce film sur ses épaules, et on peut dire qu'une bonne partie de l'intérêt vient aussi de sa performance, très bradpitienne (j'ai curieusement beaucoup pensé à Moneyball dans lequel il compose aussi un personnage allant à l'encontre des règles et de sa hiérarchie), mais ô combien appropriée ici.
Bref, cet Apocalypse Now spatial est un beau voyage que je recommande, ne serait-ce que parce que je serais curieux d'avoir les avis d'autres personnes - j'ai l'impression que le film ne déplace pas les foules. Il va aussi sûrement déconcerter ceux qui s'attendent à un ride à la Interstellar - on est beaucoup plus proche d'un voyage en grande partie introspectif comme dans The First par exemple.
Quelques observations en vrac :
- La voix off de Pitt omniprésente est vraiment de trop et m'a donné l'impression d'avoir été rajoutée au dernier moment tant le studio a pris peur que le public s'ennuie devant de longues séquences de paysages sans dialogues avec la musique (Max Richter, toujours une valeur sûre) pour seul accompagnement. Ou, comme Blade Runner, peut-être ont-ils cru que le film était trop abscons. Sur la forme, peut-être, mais le fond est très simple, voire trop simple (toute cette histoire d'antimatière et de surtension est assez absurde).
- La caméra est un peu trop collée au visage de Pitt, dans des moments où on aimerait qu'il nous montre un peu plus l'échelle des paysages qu'il traverse. On n'est heureusement pas au niveau d'un First Man sur ce plan mais quand même.
- Un caméo bizarre et totalement inapproprié de Natasha Lyonne qui m'a sorti du film à ce moment. Je n'ai toujours pas compris ce que ça faisait là.
- Pour un film de cette envergure et, toute proportion gardée, se voulant relativement rigoureux sur le plan scientifique (sans en faire des caisses sur le sujet comme un certain Interstellar), l'absence totale de respect de la faible gravité lunaire m'a vraiment choqué et déçu.
- Un peu trop de bondieuseries de certains personnages annexes.
- Ceux qui ont critiqué la scène "Iron Man" de The Martian vont sûrement se rouler par terre en s'arrachant les yeux devant le moment où Brad Pitt traverse les anneaux de Neptune avec seulement une plaque de métal pour protection.
- Petite réunion Space Cowboys avec Tommy Lee Jones et Donald Sutherland, c'est rigolo. 20 ans plus tard, les vieux briscards de l'espace sont toujours là.
- La survie du personnage de Tommy Lee Jones reste assez mystérieuse... Quelles ressources utilise-t-il, d'où vient l'air qu'il respire, la station qu'il habite est-elle réellement prévue pour être autosuffisante à ce point ? On pense à Sunshine dans lequel un événement similaire restait inexpliqué aussi...
-- je parles pas au cons sa les instruits
*édité à 15:58 le 23/09/2019
0.20
Message n° 4292432, posté par FP Unchained à 22:44 le 23/09/2019
: - La voix off de Pitt omniprésente est vraiment de trop et m'a donné l'impression d'avoir été rajoutée au dernier moment tant le studio a pris peur que le public s'ennuie devant de longues séquences de paysages sans dialogues avec la musique (Max Richter, toujours une valeur sûre) pour seul accompagnement. Ou, comme Blade Runner, peut-être ont-ils cru que le film était trop abscons. Sur la forme, peut-être, mais le fond est très simple, voire trop simple (toute cette histoire d'antimatière et de surtension est assez absurde).
Je suis pas d'accord, même si je peux comprendre. Perso, ça m'a fait l'effet inverse, ça m'a encore plus transporté, je me suis plus senti impliqué, je me suis plus reconnu en lui grâce à cette voix-off qui raconte des choses assez terre à terre, en comparaison avec le sujet, et de manière toujours très simple.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
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Dernière mise à jour de cette fiche le 17/11/2024 à 23:50