Ah, tu trouves ? Pour moi, ils ont gardé le même ton, les emmerdes s'accumulent, mais ce n'est pas traité comme un drame social.

Comme avec le gars qui meurt brûlé sur son fauteuil roulant

Vous avez les sous titres de l’épisode ?

J'ai bien aimé la scène autour du bidet.

C'est vrai que ça devient rébarbatif, cette histoire de thunes, mais bon, je prends toujours du plaisir à regarder.

Et puis Frank déborde d'imagination.

Je ne pense pas que le but de cette saison soit de foutre pour une énième fois les Gallagher dans une merde noire à tout prix. Ce marasme financier, ils l'ont toujours vécu, ça fait parti d'eux. Ce qui est intéressant, c'est plus le parti pris plus ou moins politique de la série qui devient de plus en plus visible autour du phénomène de gentrification que subissent le quartier et les Gallagher. C'est peut-être uniquement dans ma tête, je sais pas, mais la dernière scène décrivait vraiment ça pour moi. Ce jeune couple aisé si ému d'avoir acheté aux enchères un taudis dans un quartier (encore) pauvre de Chicago et les Gallagher qui se retrouvent à la rue. À la fois absurde mais tellement réelle.

Je ne parlais pas financièrement. Je parlais plutôt de l'état de Ian et de Debbie, de la situation de Carl, pour les questions les plus tragiques. Lio n'en a pas fini d'être tiraillé entre deux mondes, entre deux vies, jamais tout à fait quelque part, le petit gros, c'est quand même assez hardcore, ce qui lui arrive.

Mais si on parle sur la question sociale purement centrée sur les moyens financiers, je penses que vous êtes plus dans le vrai.

Par exemple, pour moi, tu as raison pour la scène de fin, même si je n'ai pas vu un jeune couple si "aisé" que ça non plus, le message est on ne peut plus clair (voire grossièrement clair).

Cette problématique de la gentrification est intéressante, certes. Mais en vrai, ces mêmes gens sont public de la série bien plus que ne le seraient les Ghallagher du réel. Et puis, surtout, l'arrivée des nouveaux dans les milieux périurbain comme dans la série, c'est pas juste pour le plaisir d'aller détruire la forêt amazonienne du ghetto et ses habitants, c'est parce qu'eux n'ont plus les moyens de vivre en centre-ville.

Après, bon, y a tout les vieux hipsters de merde, mais je ne suis pas certain que la gentrification puisse s'analyser seulement à l'aune de ce mouvement-là ; et c'est donc pour moi une autre problématique : les Ronins dégueulasses, ils viennent y boire des coups, etc, mais ils n'y habitent pas.