Magistral.

Pas loin de penser que c'est mieux que Eastbound.

Je dirais que ça dépend de ce que tu cherches. C'est probablement pas pour tout le monde. Si tu cherches de la grosse comédie débilos, tu peux passer ton chemin, en effet. En revanche, si tu cherches de la comédie adulte, qui ne cherche pas nécessairement à faire rire, qui n'hésite pas à se coltiner à des sujets sérieux, matures, à farfouiller dans chacune de nos plaies ouvertes, une comédie équilibriste, jamais trop loin du malaise, d'une grande subtilité jusque dans le trop plein ou le grotesque, mise en scène tout en retenue et élégance et servie par un trio d'acteurs hors du commun, je pense que tu peux y aller tranquille. shibby fait valoir juste au-dessus que c'est peut-être supérieur à Eastbound, difficile à dire, tant pour ma part je vois l'œuvre des trois compères (Mc Bride, Hill et Green, amis depuis les bancs de la fac) comme un tout hyper cohérent. D'ailleurs, Vice Principals devait être à l'origine le second film de Hill, faisant ainsi suite au chef d'œuvre inaugural The Foot Fist Way qui posait déjà tous les jalons des travaux qui ont suivi. Il est clair qu'aujourd'hui, ce trio maîtrise son art à la perfection. Les deux saisons sont déjà tournées, toute la seconde ayant été réalisée par Green, et celle-ci par Hill. Donc, oui, c'est un peu un jeu les commentaires, mais pour ma part, c'est aussi et surtout complètement sincère : je pense que ces mecs font partie des créateurs les plus passionnants qui s'expriment en ce moment aux États-Unis (et ailleurs) et qu'ils ne sont jamais meilleurs qu'en bande, comme c'est le cas ici.

Je te mets ici la conclusion d'un papier lu hier, je le linke pas, il est truffé de spoilers, mais il résume assez bien le truc.

Je suis sur la même ligne, aucun second degré dans mes propos sur la série. Je me rends compte d'ailleurs que mon avis posté sur le 103, je crois, est finalement assez éloigné de ce que je pense maintenant de la chose : je dirai qu'elle est dans la même sphère que E&D, c'est-à-dire une œuvre à la fois hors du temps et ancrée dans son époque. On y retrouve tout, traité différemment, et avec une densité encore plus forte selon moi, surtout depuis les trois derniers épisodes au cours desquels la série s'envole toujours plus loin, à tel point qu'on se demande tout à fait sérieusement à quelle sauce on va se faire diluer dans le prochain épisode et qu'on s'y prépare mentalement. Mais ça sert à rien, les mecs ont dix coups d'avance, ils maîtrisent leur truc comme jamais.

Sinon, où as-tu lu que Green avait dirigé toute la seconde saison ? J'arrive pas à trouver. J'avais lu qu'il n'avait fait que deux épisodes, moi.

Super nouvelle. Merci. Je me permets de le citer sur un point qui me paraît essentiel : « We always approach this just like a drama, and then we put jokes in. »