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Masters of Sex
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Géants
Diffusé le : 10/08/2014
Masters sacrifie sa possibilité de pratiquer sa spécialité afin de poursuivre ses études sur la sexualité en travaillant dans un hôpital réservé aux Noirs, où il est le seul médecin blanc. Libby s'explique avec Robert, le frère de Coral, sur le traitement que subit cette dernière. Betty, elle, retrouve un ancien amant... (thetvdb.com)
C'est d'une rare intelligence, quand même, parfois même insoutenable.
C'est assez ouf la justesse de chaque scène, des mots, et de la cohérence de l'ensemble.
La manière dont ils traitent de la ségrégation à cette époque et de la percée en faveur des droits égaux est assez bluffante, vraiment marquée par l'image de fin :
Masters qui s'en tape de la ségrégation, littéralement, il veut pas plus la changer plus qu'il pense que les Noirs sont des sous-races, et pas parce qu'il est contre, en plus, mais il utilise ça pour son étude, de la même manière que le responsable de l'hôpital l'utilise à ses fins, du fait qu'il est contre l'étude.
La manière dont ils traitent de la question avec le personnage de Libby est assez superbe aussi. C'est de loin le personnage le moins "vicié" de la série, il me fait penser à une version moins méchante de Betty Draper.Ils montrent avec elle qu'avec tous les bons sentiments qu'on peut avoir, et même les penchants politiques (on a déjà eu l'occasion de voir son rapport avec les Noirs, notamment avec son homme à tout faire ou au moment de son accouchement qu'elle est très ouverte pour l'époque, pour une femme de son statut), il y a des réflexes culturel qui demeurent et qui ne sont pas visibles quand on est de l'autre côté, c'est ce que dit le personnage du copain de Carol, malgré son mauvais tempérament qui n'en fait pas quelqu'un d'agréable, quand on voit la manière assez subtile avec laquelle Carol parle à Libby en réaction à son infantilisation.
Ce sont tous des personnages complexes, richement humains.
Bien sûr, il y a aussi le superbe moment dans l'hôtel, ils font de Virginia quelqu'un qui devrait être une icône pour les femmes (dans cette version fictionnelle), la manière dont elle s'émancipe, dont elle prend le dessus sur Masters est vraiment bien pensé, elle le met en face de ses contradictions dans une esquisse de jeu de domination et on voit bien que leur relation leur est devenue plus lisible (les regards gênés le lendemain), comme si elle se révélait vraiment à eux, avec comme instant de bascule "And what are you thinking about? - You.". Alors, c'est pas tellement la réponse, mais le temps qu'il met à la donner, son jeu à lui aussi est assez extra.
Et en contrepoint, on a la scène avec Libby. On sent qu'elle est demandeuse d'affection, de fougue même (c'est un thème qui revient plusieurs fois, son envie en entendant les autres), mais lui ne peut agir comme avec Virginia puisqu'il n'y a aucune passion entre eux. Il l'infantilise énormément, comme elle le fait avec son aide, il ne la considère jamais comme une partenaire, elle est mal-aimée, ce qui la rend incroyablement triste. J'aimerais vraiment qu'il y ait une fin heureuse pour ce personnage, qu'elle trouve l'amour, le plaisir.
Sinon, c'est bien dommage qu'il y ait True Detective en face pour le meilleur acteur, même si Harrelson et Mcconaughey le méritent chacun amplement, parce que Michael Sheen n'arrête pas de me bluffer.
Quant à Lizzy Caplan, c'est évident que si elle ne l'a pas, c'est un vol. Je ne regarde pas The Good Wife, mais d'un point de vu éthique, il semblerait qu'il n'y ait qu'elle qui puisse la gêner, mais comme elle l'a déjà eu, que sa série, et surtout elle son déjà assez reconnue, Lizzy le mérite bien plus.
Et me dites pas que Robin Wright ou Kerry Washington devraient l'avoir (Claire Danes, c'est impossible), faut qu'ils arrêtent leur obsession avec la Maison Blanche et se pencher un peu plus sur d'autres sujets qui montrent un peu plus ce qu'il y a de beau dans ce pays.
*édité à 19:19 le 11/08/2014
Message n° 3973430, posté par bonakor à 19:18 le 11/08/2014
: C'est d'une rare intelligence, quand même, parfois même insoutenable.
Au final, j'ai l'impression que j'étais dans le vrai avec mon papier
-- «Que deviennent les rêves qui se brisent ? — Les rêves ne se brisent pas. — Que deviennent les rêves qui se brisent ? — Le terreau des rêves à venir.
Message n° 3973431, posté par Finally à 19:19 le 11/08/2014
: Mais oui, sauf que je peux me le permettre, j'ai pas ton talent et j'écris sur un forum lu par cent personnes dont 1 % doit me lire ! Na.
Nianiania, on est hyper nombreux, ici.
-- «Que deviennent les rêves qui se brisent ? — Les rêves ne se brisent pas. — Que deviennent les rêves qui se brisent ? — Le terreau des rêves à venir.
Message n° 3973527, posté par Pliskin à 23:46 le 11/08/2014