L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…
J'ai fait exprès de ne pas regarder les originaux, que je veux voir depuis un moment. Je me suis dit qu'il allait souffrir de la comparaison encore plus que de raison, si je faisais ça. Donc voilà. C'est Antoine Fuqua. J'ai envie d'aimer ce film qui ne voudra pas être un remake, mais plutôt une ré-adaptation en film d'action, si on peut dire. Il s'y connait en action, ça devrait aller. Mais...
D'entrée, l'intro confirme ce que les trailers annonçaient. Peter Sarsgaard, en méchant, c'est ridicule. Il ne fait pas peur, il fait pitié. Il surjoue comme pas possible, on a envie de le claquer, il irrite.
Ensuite, prenez une heure pour que l'équipe se forme. Et, honnêtement, malgré les clichés sur pattes qu'ils sont, ils sont quasiment tous sympathiques. Denzel, eh bien, c'est Denzel. On a envie de lui pincer la joue à mettre sa lèvre supérieure au-dessus de ses dents, c'était mignon. On a un vrai pincement au coeur chaque fois qu'il parle avec Ethan Hawke (qui lui aussi surjoue). J'aurais pas été contre un petit "to protect the sheep, u gotta catch the wolf, and to catch the wolf, u gotta become the wolf", ou un petit "my nigga !", mais, devinez quoi ! Pas une seule fois le mot "nigga" sera prononcé, de tout le film. Sam Chisolm, nom du personnage de Denzel, sera constamment appelé Sam Chisolm. Et pas non plus de racisme envers les mexicains ou indiens. Vive le consensuel.
Chris Pratt joue une fois de plus Star-Lord, et j'avoue que ça commence à me lasser. Genre, vraiment, me lasser. Parce que je sais qu'il sait faire autre chose, et ça devient lourd, là.
Byung-Hun Lee est celui qui m'a fait le plus de peine, je dois avouer. C'est un très grand acteur, il suffit de regarder n'importe lequel de ses films coréens pour le savoir, mais chaque fois qu'il joue dans un film américain, c'est pour être le Chinois (oui oui) de service. Celui qui s'y connait en arts martiaux et en armes blanches. Ca devient déprimant.
Vincent d'Onofrio est énorme. Rien que pour lui, je suis heureux d'être allé voir le film. On sent qu'il s'éclate, mais vraiment, il a une énergie incroyable, il surjoue, il est drôle, il est sans aucun doute le plus attachant des 7.
Et enfin, il reste le Mexicain et l'Indien, bien plus effacés. Le Mexicain aura ses quelques moments de bravoure et punchline, et le peu qu'on voit de lui était vraiment intéressant. Je ne connaissais pas cet acteur. Il a une certaine prestance. Mais l'Indien... A part tirer des flèches et être Indien, il ne fait rien.
Ah, et, le seul rôle féminin du film : sexualisé. Alors elle est belle hein, et heureusement, ça lui arrivera d'être cool et badass, de ne pas être l'objet féminin, mais ce n'est pas du tout ce que le film montre en substance, dans le sens où elle est habillée de façon sexy. Au far-west. Oui. Chemises décolletées, par exemple.
Ce qui nous amène donc à la seule autre raison que le casting pour laquelle on peut aller voir ce film : l'action.
Deux scènes d'action. Une très courte, et une très longue. Si la très courte fait le job, c'est loin d'être le cas de la bataille finale.
Le film est bien réalisé, vraiment. Il y a de très beaux plans, une superbe photo, quelques plans immondes générés par ordinateur. Mais dés qu'il s'agit d'action, bonjour le massacre.
C'est anti-climatique, ce n'est jamais épique, notamment à cause d'un score musical d'un niveau affligeant. Attendez le générique pour entendre le célèbre thème de l'original. Le film passera plus de temps à montrer les acteurs tirer en gros plans qu'à les montrer se battre réellement. Et au final, eh bien, on n'y croit pas. Ce qui est dommage car les rares plans où ils se battent réellement, ou qu'ils sont en plans larges, eh bien, c'est cool, c'est fun, on y croit. C'est simple, chaque fois que Vincent d'Onofrio tue quelqu'un, c'est un très grand moment de cinéma. Encore une fois, il justifie la place de ciné.
Et c'est alors dommage que dans un film qui a une construction très proche des films de super-héros (arrivée du méchant, arrivée du gentil principal, gentil principal réunit son équipe, scène d'action, gentils s'entrainent, bataille finale) le plus mauvais point du film soit justement ce qui est censé être le plus important. Tout le film est construit autour de cette bataille finale mais au final, elle est vraiment ratée.
Imaginez, dans Avengers, lors de la bataille finale, plutôt que de tous les filmer réaliser des exploits et se dépasser alors qu'ils sont épuisés, on voyait plutôt leurs visages énervés tirer sur des cibles hors-champ. Vous voyez ce que je veux dire ? Ca ne marche pas !
Et c'est un comble quand Fuqua vient de sortir Olympus has fallen et surtout Equalizer. Ce Magnificent Seven sent alors encore plus la précipitation que l'attrait de l'argent. Quelle tristesse.
Au final, ce n'est pas catastrophique, mais qu'est-ce que c'est inutile et décevant.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
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