Après les événements qui se sont déroulés dans « Captain America : Civil War », T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
Commençons par le plus évident : c'est tout sauf un film de super-héros. Et je ne sais pas ce que je ressens par rapport à ça.
D'un côté, je trouve assez fort, voire admirable, que Ryan Coogler ait réussi à court-circuiter une telle entreprise de l'intérieur. Et putain, ce n'est pas n'importe quelle compagnie, c'est Marvel, c'est Disney. La maison qui nous offre des films formatés. Ici, c'est tout le contraire. On croit voir un film sur le héros Black Panther, mais on vient voir un film sur les black panther.
Et il n'y a d'ailleurs jamais la moindre subtilité dans le message. Bien au contraire. Et on trouve là le deuxième tour de force du film : Killmonger. En faisant de son méchant le principal messager de ce propos de libération des noirs dans le monde entier, et en lui offrant une origin story qui nous rend compatissants et compréhensifs à son égard, Coogler casse un autre leitmotiv de Marvel, celui du méchant inutile, ridicule, faire-valoir du héros. Et le film n'est alors que moins manichéen, ce qui, encore une fois, est assez fort pour un Marvel, quoi. Au contraire, T'Challa connaitra une véritable évolution dans son personnage et dans son propos.
Et tout ceci offre au film une dimension noire (hu hu hu), grave, et dramatique. L'émotion ne va jamais très loin, parce que faut pas déconner, mais pour un univers cinématographique fustigé pour son manque d'enjeux, ici, le ton très souvent grave change la donne.
Et on en arrive alors à un autre bon point : l'humour. Il n'y en a quasiment pas. C'est simple, et c'est clair dés la première scène live, le film doit être sérieux et grave. Il y a deux-trois vannes, qui souvent tombent à l'eau, mais on est quand même très loin de ce que Marvel nous offre d'habitude.
Et donc, même dans le casting, porté par un Chadwick Boseman impressionnant de charisme et un Michael B. Jordan qui n'a jamais eu autant de swag, il n'y a que très peu de fausses notes. Faut juste fermer les yeux sur l'Andy Serkis en roue libre et le Forrest Whitaker qui nous ressort son jeu atroce de Rogue One.
Mais d'un autre côté, j'étais venu voir un film de super héros. Qu'il ait une dimension politique forte et assumée et un ton plus grave, j'ai aucun problème avec ça, bien au contraire. Mais qu'il soit aussi mal branlé, là, j'ai un peu plus de mal.
Il n'y a pas une seule scène d'action qui tient la route, à l'exception, à la limite, d'un plan séquence un peu drôle. Je ne dirais pas qu'on est au niveau d'atrocité de Spidey Homecoming, mais pas loin. Dés le premier combat (ARRETEZ DE FILMER DES SCENES D ACTION DANS LE NOIR, SURTOUT SI TOUS VOS PERSONNAGES SONT NOIRS ET HABILLES EN NOIR), c'est illisible. Et on espère tout le long que ça va s'arranger. Ca ne s'arrange jamais. Pire que ça, c'est jamais épique. Ce qui est un comble, vu la dernière demie-heure.
Et en parlant de temps : c'est trèèèèèèèèèès mal rythmé. A l'instar de son usage forcé de l'humour, tout est mal dosé dans le film, qui se retrouve avec 15 ventres mous.
Mais ce sont vraiment les deux seuls reproches que je pourrais faire au film. J'ai même été bluffé par la direction artistique (l'une des meilleures, voire, peut-être, la meilleure du MCU) malgré quelques SFX trop visibles, et la musique est elle aussi super et vraiment surprenante, prouvant une fois de plus que le film fait figure d'ovni dans le MCU. Elle est surprenante dans le sens où elle est aux antipodes de ce qu'on peut entendre aujourd'hui, tout en rendant très souvent hommage à la blaxploitation des 70.
Maintenant que je sais à quoi m'attendre et quoi ne pas attendre, je retournerai le voir, mais je pense que je resterai sur la conclusion que c'est un vrai bon film, mais un très mauvais film d'action.
PS : J'ai oublié de préciser, et là je ne sais plus où l'intégrer, donc tant pis : le film offre au MCU ses personnages féminins les plus forts, cool, et badass. Black Panther n'est rien sans ses femmes, sans sa mère, son amie, sa soeur, et son ex. Et le film ne serait pas grand chose sans ces quatre femmes. Si BP n'est pas subtil pour un sou concernant son message sur les noirs dans le monde, son propos féministe toujours assumé est lui très intelligemment dévoilé. Et là encore, le film a fait très fort.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 4263360, posté par labrin à 00:53 le 18/02/2018
Michonne est tellement cool, dommage que son talent est gâché dans TWD.
Et le bon petit Wallace continue de tracer son chemin dans la cour des grands. Il a joué un grand méchant, dommage qu'ils l'aient tué. À un moment, je pensais vraiment que le film se terminerait sur sa victoire et Black Panther en exil. Un peu comme dans Avengers Earth's Mightiest Heroes (et donc j'imagine les comics aussi), ce qui fait que BP se retrouve aux US à fonder les Avengers avec les autres. Là, ça aurait pu être cool pour Infinity War, avec ensuite un BP2 où il reprend son trône. Dommage.
Par contre, je comprends pas pourquoi Feige raconte toujours de la merde sur ses films. Il disait que ce serait le film le plus lié à Infinity War, et au final quedalle. Même pas en post-générique.
: D'un côté, je trouve assez fort, voire admirable, que Ryan Coogler ait réussi à court-circuiter une telle entreprise de l'intérieur. Et putain, ce n'est pas n'importe quelle compagnie, c'est Marvel, c'est Disney. La maison qui nous offre des films formatés. Ici, c'est tout le contraire. On croit voir un film sur le héros Black Panther, mais on vient voir un film sur les black panther.
?????
-- Let go your earthly tether. Enter the Void. Empty and become wind.
Message n° 4263845, posté par Baje à 21:53 le 24/02/2018
: Par contre, je comprends pas pourquoi Feige raconte toujours de la merde sur ses films. Il disait que ce serait le film le plus lié à Infinity War, et au final quedalle. Même pas en post-générique.
Ca resterait léger, mais bon.
Message n° 4263888, posté par FP Unchained à 18:23 le 25/02/2018
Ca dure 2h15, normal, le film met 1h15 à démarrer.
Chiant comme la pluie, trop occupé à dérouler son histoire tribale qu'un blanc aurait fait ça il se serait fait buter direct en bas de chez lui le lendemain de la sortie du film tellement c'est cliché, tout ça pour un super-héros tellement nul qu'il faut constamment qu'il triche pour gagner sur un méchant autrement plus attachant mais qui n'a que 10 minutes de temps d'écran.
Le résultat, c'est surtout un final visuellement hideux mais qui dure 30 minutes, où le Blanc Sauveur sauve les Blacks trop occupés à se mettre sur la gueule façon guerre de gangs parce qu'ils sont trop cons pour dépasser les bonnes vieilles animosités tribales.
Aucune foutue idée de ce qui peut plaire au-delà du décorum "film de super-héros black avec une équipe black et un réal black en plein Black Lives Matter" parce que cinématographiquement parlant, à une poignée de décors et 2 plans près, c'est totalement insipide. Sauf les scènes d'action, mais c'est parce qu'elles sont soit illisibles, soit avec des SFX affreux (la baston avec les rhinos, p'tain, quelle horreur).
2-3/10
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4274547, posté par homereb à 15:34 le 25/07/2018
-- I am Ripper... Tearer... Slasher... I am the Teeth in the Darkness, the Talons in the Night. Mine is Strength... and Lust... and Power! I AM BEOWULF!
Message n° 4306781, posté par ☺ à 00:05 le 25/09/2020