En Thaïlande, de nos jours. L'oncle Boonmee, un apiculteur d'une soixantaine d'années, souffre d'insuffisance rénale et se prépare à mourir. Il décide de passer les quelques jours qui lui restent dans une ferme située dans les montagnes, entouré de sa belle-sœur et d'un Laotien chargé de lui prodiguer des soins. Un soir, les fantômes de sa femme et de son fils défunts apparaissent à la table du dîner. Ce dernier a pris l'apparence d'un grand singe sombre aux yeux rouges et phosphorescents. Le vieil homme part alors dans la jungle tropicale avec sa famille pour atteindre la mystérieuse grotte qui fut le berceau de sa première existence. Au cours du voyage, ses vies antérieures prennent forme et se rappellent à lui.
De mémoire, le singe du futur est la réincarnation de son fils décédé. Je ne crois pas qu'il y ait de lien avec le taureau.
Pour le reste, il est éminemment dommage de prendre le film sous l'angle cliché qu'on nous ressort depuis sa sortie, comme si un cinéma plus lent et introspectif ne pouvait être qu'un somnifère (auquel cas on peut virer un paquet de chefs d'oeuvre, à commencer par la 2e moitié de carrière d'Ozu, Tarkovski et évidemment Malick). Oncle Boonmee est un film basé sur les réincarnations, les rêveries, les divagations d'un homme malade qui se perd entre ses souvenirs et son imagination. C'est clair que ce n'est pas très mouvementé mais le mouvement n'est pas forcément le contenu, c'est à dire que ce n'est pas parce que le film est lent et peu extraverti qu'il n'a pas de matière intéressante.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4253789, posté par Strawberry à 13:27 le 22/10/2017
Merci de ton analyse, je partage ton avis sur le fait que lent n'est pas forcément synonyme d'absence de matière, mais force est de constater que je n'ai pas réussi à rentrer dans le voyage proposé, dans la rêverie, dans le subconscient, et dans ce genre de film si t'es pas accroché par quelque chose, ben c'est mort, vu que c'est lent et qu'il y a peu de personnages.
Pour le taureau c'est la laisse qui m'a mis sur l'hypothèse d'un lien avec le singe captif. Les 2 sont des créatures sauvages au départ et sont domestiquées par l'homme, pour ses besoins nutritifs ou de labeur dans le cas du taureau et pour une raison que je qualifierais de moins éthique pour le singe, on aurait dit que le singe était une espèce d'animal de compagnie...
Et pour revenir sur le fond du film, oui il s'agit bien là de divagations, mais justement j'ai quand même eu l'impression qu'il ne s'agissait que de cela, et que c'était prétexte à un exercice de style, -réussi sur la forme, où le réalisateur se laisse aller dans ses pensées sans savoir ce qu'il essaye de raconter vraiment.
Bref, j'ai pas l'impression d'avoir voyagé outre mesure et encore moins de sortir grandi après ces 2 longues heures de rêverie autour de la mort et des fantômes...
-- "If assholes could fly this place would be an airport"
*édité à 13:29 le 22/10/2017
1
Pages : 1
Haut de page
Discuter du film :
L'envoi de messages anonymes est désactivé. Veuillez vous connecter pour poster un message :
Connexion
Cette fiche a été vue 73 fois depuis le 12/06/2015
Dernière mise à jour de cette fiche le 07/12/2024 à 10:15