Un propriétaire de bijouterie, au sein de Diamond District à New York, et revendeur à ses heures perdues, voit sa vie bouleversée lorsque sa marchandise est volée.
Je sais pas si je devrais en parler comme ça, à chaud, mais d'un autre côté, faut que ça sorte de moi, j'ai pas envie de laisser mariner.
J'ai beaucoup aimé Good Time, croisement parfait entre Scorsese et GTA, film excessif, sous acides, sur-vitaminé, qui essore et épuise son spectateur. Comme une impression de voir quelque chose qui sortirait du Nouvel Hollywood. C'est le seul film des Safdie que j'ai vu, les autres sont difficiles à trouver en France, mais dés l'annonce de cet Uncut Gems avec un nouveau rôle dramatique pour Adam Sandler, que, je n'ai pas peur d'avouer, j'adore, et que j'adore d'autant plus dans ces rôles-là, je ne pouvais pas être plus hypé.
La hype a grandi lorsque j'ai vu Scorsese producteur de ce film, au générique. Quel kiff de le voir produire ces deux gosses qui l'idolâtrent et qui lui crient son amour sur pellicule. Ça fait rêver.
Et dés les premières minutes, on se retrouve dans la même folie, dans la même énergie, dans la même course effrénée que dans Good Time. Du Scorsese des premières heures avec des airs de GTA et sur de la techno. Ça ne peut pas plaire à tout le monde, mais c'est assez beau à voir.
Les Safdie insufflent à ce film une énergie de tous les instants quasiment sans temps mort. Comme une impression que le film pourrait faire une overdose à tout moment, qu'il pourrait imploser. C'est excessif, c'est excessivement rempli, excessivement monté, excessivement dialogué. Et j'aime ça.
J'aime ce cinéma de l'excès, qui tente des choses, qui prend des risques. Plus les films de A24 passent, plus grandit cette idée de Nouvel Nouvel Hollywood dont Aster et Eggers parlent, comme s'ils en étaient les piliers, les fondateurs. A certains égards, leurs films aussi sont excessifs et survoltés.
Uncut Gems n'est pas parfait (contrairement à Sandler), loin de là. Je pense même préférer leur précédent film. Il est beaucoup trop long (comme toutes les productions ciné et série de Netflix, me direz-vous) et d'un autre côté, je ne sais même pas ce que j'en enlèverais ni si je n'aurais pas été encore plus épuisé s'il avait été plus condensé. Il n'est pas parfait, mais ça fait du bien de voir ce genre de films, ce genre de propositions.
A24 propose une fois de plus un cinéma avec lequel on ne peut pas être nuancé. Un cinéma qu'on ne peut qu'aimer ou détester, un cinéma où on ne peut pas être gris. Soit on accroche, soit on accroche pas. Un cinéma qui ose et qui prend des risques.
On voit bien que les Safdie ont encore beaucoup à apprendre pour sortir leur grand film, leur film charnière qui va définitivement marquer les esprits. Mais on est déjà à un niveau si haut si vite qu'on leur pardonne sans souci leurs errements. Vite, le prochain, vite.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
*édité à 01:54 le 11/02/2020
0.44
Message n° 4297606, posté par Gan à 09:57 le 11/02/2020
J’ai trouvé que techniquement c’était pas top.La lumière et le cadrage sont dégueulasses.
Mais c’est pas le plus gros problème que j’ai eu.Ce film est une cacophonie.Tout le monde se parle l’un sur l’autre pendant tout le film.C’est insupportable.
En plus de ça, aucune empathie pour le personnage de Sandler. Il se fout lui-même dans la merde, il l’a cherche à chaque fois. C’est un loser volontairement. J’avais juste envie de le claquer au bout d’un moment.
: Mais c’est pas le plus gros problème que j’ai eu.Ce film est une cacophonie.Tout le monde se parle l’un sur l’autre pendant tout le film.C’est insupportable.
Et c'est même comme ça qu'ils reçoivent leurs prix :
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Holding out for a hero ?
Message n° 4297617, posté par FP Unchained à 13:59 le 11/02/2020
: En plus de ça, aucune empathie pour le personnage de Sandler. Il se fout lui-même dans la merde, il l’a cherche à chaque fois. C’est un loser volontairement. J’avais juste envie de le claquer au bout d’un moment.
Oui. C'est vrai. Et pourtant, on a envie qu'il s'en sorte.
Peut-être que j'ai eu plus d'empathie pour lui parce que j'ai aussi été un gambler, comme tu le sais, mais tu vois, pendant le dernier match de basket, j'ai sursauté et levé les bras sur un point de KG, avant de me rendre compte que je regardais un film. WTF, hein ? Je suis assez impassible devant un film en général, et là j'avais l'impression d'avoir parié avec lui. Pendant une seconde j'ai oublié que je regardais un film.
Certes, il cherche la merde à chaque fois. Mais cette impression que le futur pari peut être le bon, celui qui peut te sortir de la merde... Cette impression existe dans le cerveau du parieur. Tu penses, à chaque fois que tu t'enfonces plus profondément dans la merde, que c'est pour en ressortir encore plus fort. Et au final, il a pas forcément tort, puisqu'il gagne ses deux paris du film.
Bref, j'adore ce film.
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Holding out for a hero ?
*édité à 14:01 le 11/02/2020
Message n° 4297843, posté par chiiz à 14:25 le 18/02/2020
: En plus de ça, aucune empathie pour le personnage de Sandler. Il se fout lui-même dans la merde, il l’a cherche à chaque fois. C’est un loser volontairement. J’avais juste envie de le claquer au bout d’un moment.
: Oui. C'est vrai. Et pourtant, on a envie qu'il s'en sorte.
Pareil.
J'ai trouvé ce film pas mal du tout globalement. En tout cas, je me suis facilement laissé embarquer.Bizarrement par contre, à partir du milieu du film environ, j'ai eu la sensation jusqu'à la fin de déjà l'avoir vu.