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Midsommar (2019)
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Genre :
Drama Mystère Horreur
Durée : 147 min
Sortie le :
31/07/2019 (France)
03/07/2019 (États-Unis)
Réalisé par Ari Aster
Écrit par Ari Aster
Dani et Christian sont sur le point de se séparer quand la famille de Dani est touchée par une tragédie. Attristé par le deuil de la jeune femme, Christian ne peut se résoudre à la laisser seule et l’emmène avec lui et ses amis à un festival estival qui n’a lieu que tous les 90 ans et se déroule dans un village suédois isolé. Mais ce qui commence comme des vacances insouciantes dans un pays où le soleil ne se couche pas va vite prendre une tournure beaucoup plus sinistre et inquiétante.
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Casting :
Dani :
Christian :
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+
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Discussion (Attention, SPOILERS !):
Pages : 1
Message n° 4290875, posté à 21:06 le 06/08/2019  
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Batefer
Pour son deuxième film Aster fait le choix assez intrigant d'un cadre original et d'une atmosphère qui prend le contre-pied du cinéma d'épouvante (même si le film est un film d'horreur-mais-pas-vraiment) avec le parti-pris efficace de dérouler le récit en pleine lumière, sans aucune menace potentielle tapie dans l'ombre et sans jump scare fatigant.
Mais il choisit aussi curieusement de ne pas montrer un certain nombre d'événements, pour mieux les révéler à la fin bien sûr même s'il n'y a aucun doute pour la plupart d'entre eux, tout en rendant d'autant plus apparent le comportement de plus en plus aberrant des personnages. Ce qui commence comme un trip fascinant devient de moins en moins crédible au fur et à mesure que se déroule le (long, trop long) récit.
Pour moi l'intérêt a fini par s'étioler progressivement alors qu'il devenait de plus en plus évident qu'on n'aurait plus tellement de surprises passé le milieu du film et l'essentiel des explications nécessaires déjà derrière nous. On voit à peu près où il veut en venir et il n'y a plus guère de surprises ensuite, malheureusement.
Au fond la meilleure séquence est peut-être celle d'introduction, qui rappellera l'une des scènes-choc de son précédent, Hérédité, certainement bien plus abouti et traumatisant que celui-ci.
Au petit jeu des comparaisons, et alors que j'apprends qu'il existe un sous-genre du cinéma dit le "folk-horror", The Witch qui en fait partie est également plus réussi que ce Midsommar.
Il reste une réalisation efficace qui tire parti de son cadre inhabituel, et la performance de Florence Pugh, l'actrice qui monte, mais hélas, avec ses personnages peu crédibles et son scénario moins inspiré qu'attendu, Midsommar est plutôt une déception pour moi. J'espère qu'il fera mieux avec son prochain.

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je parles pas au cons sa les instruits
*édité à 21:07 le 06/08/2019
Message n° 4290879, posté à 23:13 le 06/08/2019  
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Baje
Batefer a dit
le 06/08/2019 à 21:06
:

Il reste une réalisation efficace qui tire parti de son cadre inhabituel, et la performance de Florence Pugh, l'actrice qui monte, mais hélas, avec ses personnages peu crédibles et son scénario moins inspiré qu'attendu, Midsommar est plutôt une déception pour moi. J'espère qu'il fera mieux avec son prochain.
Quand est ce que tu as trouvé les personnages peu crédible ? Et tu attendais quoi du scénario pour qu'il soit moins attendu ? Un twist ?

--
Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 4290881, posté à 00:23 le 07/08/2019  
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Batefer
Ils ne posent pas assez de questions !
Spécialement après avoir vu deux personnes se suicider, et l'une d'entre elles être brutalement achevée devant toute la congrégation, c'est à peine s'ils en parlent ensuite. Je veux bien que par exemple Josh trouve ça super pour sa thèse, mais le fait qu'on n'arrête pas de leur donner des trucs étranges à manger et à boire, ça n'éveille aucun soupçon, chez aucun d'entre eux ? Ensuite la disparition progressive des membres du groupe, là encore, n'attise pas un tant soit peu leur curiosité ? Les explications données ne tiennent pas la route une seconde, et la justification vaguement donnée par Christian pour se désintéresser du sort de Josh est absurde et beaucoup trop abrupte. Quand les choses se commencent à vraiment se gâter, évidemment, il est trop tard pour se dire que tous ces gens sont bien inquiétants tout de même.
Finalement les personnages les plus cohérents sont les deux anglais, mais ils sont plus que secondaires. Tous les autres sont d'un apathisme qui confine à l'idiotie.
Le scénario est extrêmement linéaire, on passe d'une cérémonie à une autre, de plus en plus bizarre, de plus en plus dangereuse, jusqu'au final qui s'avère beaucoup moins spectaculaire que ce qui précède, notamment l'intro et le double suicide, et sans réelle surprise donc. Même le choix qu'elle fait est au fond celui attendu.

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je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 4290882, posté à 01:06 le 07/08/2019  
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Baje
Batefer a dit
le 07/08/2019 à 00:23
:

Spécialement après avoir vu deux personnes se suicider, et l'une d'entre elles être brutalement achevée devant toute la congrégation, c'est à peine s'ils en parlent ensuite. Je veux bien que par exemple Josh trouve ça super pour sa thèse, mais le fait qu'on n'arrête pas de leur donner des trucs étranges à manger et à boire, ça n'éveille aucun soupçon, chez aucun d'entre eux ? Ensuite la disparition progressive des membres du groupe, là encore, n'attise pas un tant soit peu leur curiosité ? Les explications données ne tiennent pas la route une seconde, et la justification vaguement donnée par Christian pour se désintéresser du sort de Josh est absurde et beaucoup trop abrupte. Quand les choses se commencent à vraiment se gâter, évidemment, il est trop tard pour se dire que tous ces gens sont bien inquiétants tout de même.
Ça se tient. Même si je ne suis pas d'accord. Mais je suis suffisamment chiant généralement pour me dire que j'aurais pu réagir comme ça.
Je pense qu'il existe de tout dans ce monde et qu'entre les anglais et les ricains, ça ne m'a pas choqué qu'un groupe réagisse différemment. Ça m'aurait saoule que personne ne réagisse mais vu que c'est fait, je trouve pas anormale que les autres vivent leurs surprises à travers quelqu'un d'autres. D'autant que leurs arguments se tiennent, à ce moment là. Vaut t-il mieux des mourroirs/lieux de tortures ou en finir avant d'en arriver là. Quand à la façon, on est qui pour juger...
Pour la disparition, entre les différentes drogues données depuis le début, l'absence de repère temporel (on sait même pas bien quand ils dorment), ça me parait plutôt cohérent.
Pour le couple, un coup de pute du mec est pas exclu, ils sont avec un ami "proche" et ils ont pas de raison de douter à ce moment là.
A partir de là ou peu après, les deux disparaissent en même temps ou presque (est ce que dans un festival hippie un peu extrême on se demanderais où est passé un type qui se défonce depuis deux jour et parti tirer son coup après une proposition hyper claire d'une nana, elle même non revenue ?) et les deux autres vont de cérémonies en cérémonies complètement drogués jusqu'à la fin.
Le point de rupture est quand le type se barre chez la vieille. J'ai eu une hésitation mais vu qu'il va justement chez une vieille, la nana ne se méfie pas. Ensuite, comme je le disais, quand il veut tirer son coup ou juste boire le truc parce qu'il s'en fout juste à ce moment là, il finit drogué jusqu'à la fin et elle aussi.
D'accord sur le côté linéaire mais ça ne m'a pas gêné, le taff sur la secte est incroyable. Jamais vu ça ailleurs.
Ah et pour les boissons, si t'as voyagé un peu hors europe, les boissons locales sont pas souvent du coca, et dans un bled paumé, tu vois local, ça me choque pas. Là on parle quand même d'un trip mystique, commencé en se défonçant et dans un décor de rêve dans un bled totalement paumé. Ya pire pour se méfier je trouve.

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Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
*édité à 01:10 le 07/08/2019
Message n° 4294915, posté à 13:13 le 04/12/2019  
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tenia
En fait, le film fonctionne dans son concept, mais pas une fois qu'on gratte les bords : les jeunes qui décident toujours de rester, le culte qui visiblement n'est pas inquiété de ce qui pourrait se passer si on fait disparaître ces jeunes bourges américains, etc.
Pour autant, le film n'est absolument pas centré là dessus. Quoiqu'en dise Aster lui-même, c'est bien moins un film d'horreur qu'un drame psychologique sur le deuil d'une relation devenue profondément toxique et qu'il faut purger. Recherche exacerbée d'acception collective et surtout d'empathie, elle se fait finalement dans un cadre doux-amer ambigu d'où on se demande si Dani ne troque pas une espèce de codépendance pour une autre. En pleine lumière, parce que les Hargas n'ont rien à cacher physiquement (l'intrigue nous est d'ailleurs littéralement dévoilée peu sur des tapisseries peu après l'arrivée du groupe au village), ce qui n'empêche nullement les liens de se créer en sous-main, progressivement, et Dani de trouver un exutoire à sa solitude qui ne semble pas forcément mener à autre chose qu'une autre forme d'individualisme.
S'il faut évidemment se farcir des persos secondaires nombreux mais inutiles et, pour la troupe US, effectivement plutôt teubés de façon très stéréotypée, c'est surtout le personnage de Christian qui insupporte vite tant sa barque est chargée : connard, fainéasse, opportuniste, queutard si possible, et surtout individualiste au possible. La victime parfaite d'un film pareil, en fait.
Heureusement, cela ne gâche pas (pour peu, donc, qu'on ne gratte pas trop) la description fascinante de l'évolution de Dani mais aussi des traditions des Hargas, assez incroyables de cohérence tout le long du film (j'ai passé mon temps à me dire "hé, mais on a vu ça tout à l'heure en fait ! Ca veut dire que ..."), le tout dans un film plastiquement superbe de A à Z.

--
"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4296930, posté à 15:54 le 22/01/2020  
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chiiz
C'est réussi s'il voulait faire une sorte de thriller dramato-psychologique un poil gore.
C'est raté s'il voulait faire un film d'épouvante-horreur.
Mais il a une sacrée patte ce Aster, quand même. On pourra pas lui enlever ça. Superbe photo pour le coup. Et même si ce Midsommar est un peu longuet et sans surprises, ça a de l'identité.
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