1987 - Alors qu'il est en fuite, l'Autobot Bumblebee trouve refuge dans la décharge d'une petite ville balnéaire de Californie. Il est découvert, brisé et couvert de blessures de guerre, par Charlie, une ado qui approche de ses 18 ans et cherche sa place dans le monde. Et quand elle le met en marche, elle se rend vite compte qu'il ne s'agit pas d'une voiture jaune ordinaire.
Le film est à la fois meilleur et moins bon que les meilleurs épisodes de Bay.
D'abord, le meilleur, donc : pendant les 2h du film, Bee a bien + d'âme que n'importe quel épisode de Bay. Ce n'est jamais original - j'en reparle plus tard dans le négatif - mais jamais Bay n'a été aussi touchant. John Cena en quasi-caricature est très drôle, Bee est vraiment émouvant, et Hailee Stenfeld fait le taff.
Bien que ce soit beaucoup, voire, énorme vu la saga en question, c'est à peu près tout.
Oui, le film a + d'âme, mais il n'est absolument jamais original, que ce soit dans son écriture, dans ses personnages, dans ses choix de musique. Plus classique, tu meurs. Et, aussi étonnant que cela puisse paraitre, le film a donc bien moins d'identité que ceux de Bay.
Le film ne prend pas le moindre risque. Comme si Bay voulait juste tester le principe du spin-off pour savoir si ça pouvait prendre. Bee calque sa construction sur celle des origin-story Marvel : bataille d'intro, acte 1 pour introduire les personnages, acte 2 pour les voir évoluer ensemble, acte 3 pour jouer à la bagarre. Je n'avais jamais pensé que ceux de Bay avaient une certaine identité, une certaine patte, avant de voir Bee.
Et ce qui nous amène au vraiment moins bon par rapport à Bay : l'action.
Même si c'est beaucoup plus lisible que Bay, c'est aussi bien moins jouissif. A l'exception de la courte intro sur Cybertron, les combats sont calmes, pas vraiment épiques, parfois confus, et rythmés par une soundtrack atroce, quand même les films de Bay, même eux, ont des morceaux mémorables.
Je le conseillerais donc aux fans de la saga ou du personnage, mais si vous cherchiez un bon blockbuster de Noël face au faiblard Aquaman, sachez que Spider-Man est toujours dans les salles.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 4281306, posté par Batefer à 20:55 le 04/01/2019
Niaiseux, blindé de clichés, écrit avec les pieds et rempli à la gueule de situations toutes plus turbo débiles les unes que les autres.
Sans parler des acteurs qui se surpassent tous dans la médiocrité, même les deux actrices principales, normalement convaincantes mais ici extrêmement mal dirigées, et en incluant bien évidemment un John Cena en roue libre qui nous offre ici la pire performance de sa carrière, ce qui n'est pas peu dire.
Je veux bien être indulgent parce qu'on parle ici d'un film "pour la famille" dont le but avoué est de ramener le public petits et grands vers une franchise qui avait fini par ne plus vraiment s'adresser à eux, mais si la seule qualité du film revient à dire que "c'est pas Michael Bay", c'est faible. Or le film est poussif, ennuyeux, jamais entraînant, et en réalité très peu divertissant. Quelques moments vaguement émouvants grâce au personnage-titre, mais très peu mis en valeur au milieu d'un ramassis de situations toutes plus incohérentes les unes que les autres. Le must étant cette scène de plongeon final, j'ai tellement roulé des yeux que j'ai cru inverser la rotation terrestre.
Alors bien sûr, il n'y a aucune blague pipi-caca ni aucun plan sur le cul d'une ado en jean, marque de fabrique des Transformers de Bay l'Autobsédé lubrique. Mais le film met tellement le curseur à l'opposé qu'il en devient complètement fade et transparent, à l'image de ces bulles de savon en lesquelles se transforment les quelques humains qui se font atomiser par les méchants - pas une goutte de sang ne sera versée du film, mais là on confine au ridicule avec ces effets qui ramènent trente ans en arrière.
Je me pose encore la question de savoir à qui s'adresse vraiment le film. Le ton oscille en permanence entre comédie balourde, action molle et moments censément émouvants. Certaines scènes restent trop intenses pour les plus jeunes enfants, les ados trouveront ça niais (à raison), les autres se demanderont ce qu'ils font là.
Pour ma part je préfère encore les Transformers d'un Bay qui quand il se sort les doigts arrive au moins à exécuter des scènes d'action bien troussées (surtout dans le 3) et un minimum excitantes, ce qui manque cruellement ici.
Sans parler de la musique, Jablonsky nous ayant à l'occasion offert des thèmes assez fabuleux sur l'ensemble des films, quand rien ne ressort de Bumblebee, le score est plat à l'image du film.
Et enfin, j'ai été choqué, choqué vous dis-je, par la médiocrité des SFX sur un bon nombre de plans. Notamment au niveau de l'intégration de Bumblebee avec les humains qui l'entourent, notamment la pauvre Hailee Steinfeld qui ne savait viblement pas où regarder la plupart du temps. On est loin de la quasi-perfection des Transformers, dont cette intégration cruciale s'était largement améliorée au fur et à mesure des films - quoi qu'on pense de la qualité de ceux-ci (j'ai pas vu le dernier après la purge qu'était le 4 mais apparemment c'est pas fameux).
Bref : ne vous faites pas avoir par le marketing et ne perdez pas votre temps, sauf si vous avez éventuellement quelques préados à occuper, et encore.
-- je parles pas au cons sa les instruits
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