Je ne le trouve pas plus con que le mec qui s'en prend à lui sans raison particulière juste pour se faire mousser sur twitter et à la téloche par la suite et buzzer, buzzer... Pour ce qui est de pointer le fait que les gens ne sont pas des pros comme lui de la politique, on pourrait lui rappeler sa fréquentation et sa participation franchement légère aux débats en tant que député européen, mais il a sûrement une très bonne raison pour ça.

Je me demandais s'il parlait toujours de la non légitimité de Macron comme président compte tenu de l'abstention au 2d tour des Présidentielles ou si son élection aux législatives avec un score inférieur à l'abstention lui avait un peu fait fermer sa gueule 5 minutes.

D'accord, pour vous y'a pas de raisons. Perso l'incompétence et l'ignorance des ses adversaires pour moi c'est une bonne raison d'attaquer en politique mais bon.Apres il cherche a faire le buzz oui, c'est le but hein, il joue avec les codes médiatiques, il personnifie la critique et il a bien raison dans un sens puisque quand on parle des idées ca intéresse beaucoup moins les cameras.

Jusqu'à preuve du contraire, on ne sait absolument pas si Villani est compétent ou non. Enfin, du moins, moi je n'en sais rien, mais tu as peut-être des infos sur le sujet.

S'il le dit pour Macron et pour de nombreux autres députés (ce qu'il fait), j'aimerais qu'il le dise pour lui-même et pas uniquement quand il s'agit de quelqu'un du camp adverse. C'était ça, le sens de mon message.

Quant à l'attaque ad hominem, non, mais son mépris systématique et son ego trip me sortent par les yeux.

Et même si j'ai voté pour lui, je vais pas non plus m'époustoufler dès qu'il crachera à la gueule de quelqu'un qui jusqu'à preuve du contraire n'a encore rien démontré de sa compétence ou de son incompétence (paraît-il immense), pas plus que je vais me dire "ah ouais, il se laisse pas faire, le Méluche, lui au moins, il n'est pas dans le système médiatique" dès qu'il agresse un pigiste de France Info et lui vomit sa bile juste pour entretenir de ce jeu de détestation des médias dans leur ensemble juste quand il a besoin de buzzer un bon coup, tout en étant toujours partant pour aller sur les plateaux de Ruquier and co quand il a besoin qu'on glisse un bulletin. On peut adhérer à des idées et être critique, enfin j'espère qu'on a encore le droit.

Alors là, c'est quand même le gros gros lol. Ca fait bien longtemps que je ne soutiens absolument plus Mélenchon, mais quand même, en être là à encore s'en prendre à lui sur la plupart du temps des questions de forme dérisoires alors que ceux qui devraient un peu la fermer, c'est ceux qui nous ont fait une vingtième fois le coup du "front républicain", parce que pour le coup, il a pas mis dix jours avant de montrer que c'était un raciste, un despote, un ultra-sécuritaire, un néo-libéral, etc. Effectivement "le mathématicien", j'en ai pas besoin pour voir arriver l'interim généralisé. Effectivement, comme a dit très justement Plenel (et même pour le coup, Guaino et Fillon, par exemple - et on sait que je suis très loin d'eux), n'importe qui aurait pu se faire élire, tout ça pour faire les godillots. Et le mathématicien est le cadet de mes soucis, bien qu'il fasse parti justement de ceux qui étaient à l'origine de la pétition des "grands esprits" contre Mélenchon qui allait nuire à la recherche (au premier desquels les grands économistes qui nous font rentrer du "la croissance / le travail", des yeux aux intestins depuis 1970. Mélenchon nuire à la recherche ? Euh... il a trois milliards de défauts mais on a quand même compris le genre de type qui soutenait "Macron".

La "moralisation" de la vie politique, on l'attend encore.

Ah génial. Pardon, je ne maîtrise pas le sujet de "la dénonciation", mais si tu veux t'y intéresser, tu peux regarder les limitations de temps de parole et le fait que tout le monde s'en fout que qui que ce soit prenne la parole à l'Assemblée. A la limite, il avait justement plus de pouvoirs en y étant pas. Mais bon, tant mieux pour toi si tu continues à espérer qu'un orateur contestataire va "donner un coup de pied dans la fourmilière" ou je sais pas quoi. Ca marche tellement bien la démocratie représentative. Argument de Sièyes : c'est parce que le petit peuple est trop con qu'il a besoin d'élire des représentants pour prendre des décisions éclairées à sa place.

Arrêtons de croire que la démocratie, c'est aller voter. Peut-être que le vote fait justement partie du problème. Aujourd'hui, c'est devenu pratiquement un plebiscite censitaire.

Tu es toujours amère sur Mélenchon après ce qu'il vient de se passer ? Mais qu'est-ce que tu en as à faire, franchement ? C'est comme Ruffin, lâche l'affaire. Ou bats-toi contre Macron. Je sais que tu n'es pas aussi à gauche que moi, mais quand même, c'est loin d'être l'ennemi n°1 du socialisme aujourd'hui.

Si Hamon a fait 8 %, c'est certainement pas de la faute à JLM. Si Macron est président, non plus. Les 60 pour cent d'abstention non plus.

J'ai pas vraiment plus de sympathie pour le type que toi, certes, mais précisément, on vote suivant notre sympathie/antipathie et non pour une cohérence d'ensemble, un projet, une destination... En attendant, ça fait 50 ans que le PS bouffe l'extrême-gauche et on a vu le résultat pour la gauche dans son ensemble.

Franchement l'Emmanuel Macron, il fait tellement pitié, tous les médias étrangers le céussent en plus parce qu'ils ont eu Trump et le Brexit... mais sérieux, le gars fait la boule sur l'écologie en donnant des leçons au monde entier, deux jours plus tard, il prend un Falcone pour faire 50 kilomètres pour aller voter pour lui-même. Ridicule, ce pays.

(...)Comme un chat qui retombe sur ses pattes, la classe politique française, à travers l’éclatement des deux partis qui se partagent le pouvoir depuis quarante ans et font l’objet de critiques de plus en plus pressantes, est parvenue, face aux populismes de droite comme de gauche, à rester aux affaires. Parler de recomposition n’y change rien : ce qui s’est passé, sous les dehors d’un « grand chambardement », revient à entériner dans les faits et à accentuer ce qui faisait le fond de la crise de légitimité de la politique en France : le système de l’alternance en revient à un régime de parti unique, appliquant une politique unique.

L’Etat a un double aspect : un ensemble d’institutions d’une part, un rôle fonctionnel dans le capital d’autre part. Les institutions existent pour elles-mêmes, jouent leur propre jeu, et ne cherchent pas forcément à remplir ce rôle fonctionnel, dont elles ne sont pas toujours immédiatement conscientes. Elles ont besoin de médiations pour ajuster leur action. Un de leurs rapports au réel – leur réel – c’est la politique électorale, et ce qu’on appelle la « sanction des urnes » : la médiation entre le corps électoral (rebaptisé « peuple » ou « Nation ») et les élites gouvernantes. Mais ce rapport au réel est également une émanation de la structure étatique : les modes de scrutin comme les modalités pratiques de l’élection sont mis en place par l’Etat, et correspondent à des stratégies propres à des moments politiques et aux intérêts de certains acteurs. Le fonctionnement de la Ve république répond aux intérêts de de Gaulle en 1958, le mode de scrutin à la proportionnelle en 1986 à ceux de Mitterrand et du PS, etc. Le « moment démocratique » n’est en rien extérieur au fonctionnement de l’institution, il n’est que très relativement le moment de mise en danger de l’institution par elle-même que représentent les idéologues de la démocratie. Cependant, en France, dans ces limites institutionnelles, les élections sont libres (aux conditions que l’on connaît : signatures de maires, etc.) et ne sont pas truquées : les choses ne sont pas non plus jouées d’avance.(...)

Oui, puis en plus, même Bayrou dégage.

Savourons les petites victoires de la vie