8/10

Excellentissime !Tous les ingrédients du film noir y sont: les brutes, les flics, le caïd, la belle (Phyllis Kirk ), le bon, les coups de flingues fumants. Le tout magistralement monté, et chaque détail a son importance.Le rythme ne faiblit à aucun moment, en 73 minutes on a pas le temps de souffler.Ça donne envie de redécouvrir la filmo du réal, André de Toth.Bertrand Tavernier en parle sur son blog, au milieu d'autres réalisateurs réunis dans une mine de DVD sur le film noir. Pour les amateurs, de quoi se régaler.

Sur une bonne idée de Stephen King, un film tout à fait réussi où l'horreur côtoie le vraisemblable. Les acteurs sont remarquables, surtout Kathy Bates.

Misery :

Une adaptation de Stephen King réussie, ça court pas les rues.

L'actrice est vraiment excellente.

8,5/10

Bien sympa. On s'ennuie pas une seconde. Pas besoin de 2 h pour faire un bon film.

Bon petit film qui comme l'a dit LUK47 réunit les codes du genre avec entre autre les scènes de bagarres truquées bien voyantes mais c'est ce qui fait partie du charme de ces films.On s'ennuie pas une seule seconde et durant tout le film on ne sait pas du tout comment tout cela va se finir.

Il ma donné envie de découvrir d'autres films du genre.

The Killing of a Chinese BookieJohn Cassavetes et Ben Gazzara ! Le cinéma US indépendant des années 70 !

Plus de 30 après, la magie marche encore. Et pourtant j'avais un tout petit peu peur.Comme toujours chez Cassavetes, les personnages sont victimes d'eux-mêmes. La machine à rêves s'enraille, l'introspection vire au drame, l'héroïsme se dilue dans la réalité crue et sordide.La caméra est sobre, limite brouillonne à certain moment. Cassavetes rejetait en bloc styles et esthétisme, sa perception se focalisant sur l'authentique.

On est à l'opposé du film noir hollywoodien. Comme par exemple l'excellent Crime Wave (pil poil). On peut imaginer le chemin parcouru entre les années 50 et 70, ou comment l'industrie cinématographique US a englué la création dans des conventions et des limites imposées par les dogmes de l'époque.Résultat, on obtient un diamant brut issu de la vision du cinéma selon John Cassavetes.

The Killing of a Chinese Bookie :

Il y a quelque chose de tragique là dedans.Pas seulement la destinée tracée de Cosmo, mais l'ensemble d'une époque qui s'effondre doucement.On est en 76, Cassavetes galère pour produire ces films, et voit peu à peu ses rêves de cinéma être ramenés à peau de chagrin.

Cosmo, lui, rêve de choses simples.Un peu d'argent pour faire rouler son club. Mais le peu qu'il récupère, il le ré-investit dans ce club bariolé, entouré d'une troupe bigarrée qui le maintient (et qu'il maintient) tant bien que mal debout.

J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à Cosmo, et au film en général.

J'ai été bien plus touché (plus encore, même) par A Woman under the Influence, qui m'a laissé sous le choc, littéralement, d'un film que je n'ai pu voir d'un seul trait tant l'émotion m'avait submergé.

Mais Cassavetes sublime l'humain, la vie, le quotidien.

En somme, Cassavetes, c'est un peu l'Ozu américain.Il prend la vie comme elle vient, taille ses personnages autour de choses anodines, et va au plus proche de cela. L'acteur n'a plus d'espace vital, son visage violé par un gros plan sur une expression des yeux, un coin de bouche qui se fend d'un rictus.

Et devant la caméra, Gazzara le rend bien à Cassavetes, impeccable dans cet ersatz de gangster, bien plus encore que dans Opening Night.

Entre faux fuyants et volonté d'aller de l'avant, son personnage finira par rester soi-même malgré l'épreuve, malgré une certaine trahison de ses idéaux.Comme un cycle qui se démarre et qui se termine, il lui aura fallu trahir ses rêves pour peut-être les réaliser.

7.5/10

Cette semaine, ce sera :

j'ai adoré: 9/10.