: J'ai pas super fait gaffe à la musique, je me souviens plus. :/
Un espèce de truc du style : "Biiiiiiiiiiiiiiiiidiiiiiiiiiiiiiiiiiibidiiididiii ".Genre le son que t'entends quand t'as mal au tympan, mais là, c'est plus grave.
1.00
Message n° 2597752, posté par Batefer à 01:29 le 17/01/2011
: - Le début de l'argumentation de Fonda. Assez insupportable, personne ne lui fait d'ailleurs directement la remarque. "Peut-être bien que oui, peut-être bien que non". Tout ça sans apporter un vrai argument. Je lui aurait rétorqué que si c'est comme ça, on ne condamne jamais personne et il n'y a plus de procès. Heureusement que les vrais arguments arrivent assez vite.
La notion de doute raisonnable est pourtant fondamentale en droit et dans le film. Les jurés doivent n'avoir aucun doute, et c'est bien là le noeud de l'histoire.
-- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 2597756, posté par Baje à 01:32 le 17/01/2011
: La notion de doute raisonnable est pourtant fondamentale en droit et dans le film. Les jurés doivent n'avoir aucun doute, et c'est bien là le noeud de l'histoire.
Je sais, je le dis d'ailleurs dans ma critique. Mais c'est pas ce que je dis là. C'est sa façon de le présenter sans argument en disant plusieurs fois "oui mais peut-être que non". Avant qu'il lâche le coup du couteau ou de je ne sais plus quoi.
-- Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
2.00
Message n° 2597757, posté par Audrey à 01:33 le 17/01/2011
Pas super fan des films en noir & blanc, je partais pas super super confiante.
On rentre dans le film assez rapidement dès les premières minutes, on suit chacune de leurs argumentations.
Le film passe à une vitesse incroyable.95 minutes que je n'ai pas vu passer, alors qu'on a quand même à l'écran "seulement" 12 hommes discutant autour d'une table, ça aurait pu devenir très lassant à la longue, mais non.
Beau film que je n'aurais sans doute jamais regardé. Merci :) .
: Je sais, je le dis d'ailleurs dans ma critique. Mais c'est pas ce que je dis là. C'est sa façon de le présenter sans argument en disant plusieurs fois "oui mais peut-être que non". Avant qu'il lâche le coup du couteau ou de je ne sais plus quoi.
T'as pas beaucoup de mémoire. D'abord, t'es plus sûr du match de baseball, et maintenant, du couteau...
Par contre, je dois dire que je m'attendais pas à lire autant de personnes n'aimant pas la N&B.
1.00
Message n° 2597759, posté par Toeman à 01:35 le 17/01/2011
: La notion de doute raisonnable est pourtant fondamentale en droit et dans le film. Les jurés doivent n'avoir aucun doute, et c'est bien là le noeud de l'histoire.
Oui, je suis d'accord avec ça, mais je suis aussi d'accord avec Baje.Au début, on a l'impression qu'il se pointe et bloque tout par pur esprit de contradiction, d'où la réaction plutôt violente des autres et il passe ensuite vite aux arguments, heureusement.Un peu comme quand on dit "j'aime pas" sans expliquer pourquoi.Mais il est évident qu'il a eu raison de le faire, ils ne pouvaient pas décemment condamner le mec aussi vite, il en fallait bien un qui agisse en respectant les devoirs d'un juré et cherche à chasser ou à prouver l'existence de tout doute raisonnable.
-- Crime, sex and rock 'n' roll in Cabot Cove.
1.00
Message n° 2597761, posté par Kaeleak à 01:45 le 17/01/2011
Chacun des personnages est poussé dans ses caractéristiques stéréotypées:-costumes: Le cure-dent et la chemise à fleur pour le "flambeur", la paire de lunettes qui sert à "jouer à l'intello" pour celui qui n'a pas confiance en lui, les manches relevées et la chemise très bien repassée pour le "boss dur-à-cuir" jusqu'à la symbolique du costume entièrement blanc pour le "gentil".-jeu d'acteur:Les personnages se décrivent eux-même au fur et à mesure de l'histoire, on perçoit les habitudes des boulots qu'ils font dans leur manière de s'exprimer et dans leurs choix. La certitude pour le courtier, la solitude pour le sénior, la colère pour le patron... Encore des stéréotypes bien représentés.-caméra:Des plans assombris avec une lumière ciblée sur les yeux des acteurs. Énorme travail d'expressions de visages. Ce qui semble logique vu que c'est un film de huis-clos mais faut remarquer que
-le scénario:Les personnages doivent décider de la culpabilité d'un adolescent. On entre dans le film sans avoir rien entendu des plaidoiries, on doit donc se fier à ce que les jurés ont entendu, de la même manière que eux doivent se fier à ce que les témoins ont entendu. J'aime bien cette intro.
On retrouve enfin le stéréotype dans les comportements et croyances des personnages vis-à-vis de l'environnement de l'accusé.
Quelques défauts quand même: exemple j'ai trouvé certains arguments foireux (j'suis dans mon lit et j'ai mes lunettes) mais le but du perso principal étant de montrer que tout n'était pas aussi clair que le pensaient les 11 autres jurés au départ et ce perso par perso, si l'argument suffit à convaincre l'un des jurés, alors pourquoi chercher plus loin, autant passer au juré suivant.
Je préfère cette version, concentrée sur le rôle de vie ou de mort du juré plutôt que la version de Gary Fleder (Le Maître du jeu) qui utilise cette même méthode pour la vengeance.
Ma note: 5/5 -> 10/10 car c'est un classique.(Je serai plus sévère avec un film récent)
PS: la pluie, c'est à la fois pour justifier la chaleur qu'il y avait avant, le fait de garder les fenêtres fermées au lieu de l'évacuer et la montée de tension qui en conséquence s'en est suivie (je pense).
PS2: jamais vu non plus, ou je n'en avais alors pas gardé de souvenir.
-- Cherche toujours. Et si on inventait... ?
*édité à 21:22 le 17/01/2011
1.70
Message n° 2597770, posté par klaxon à 01:59 le 17/01/2011
Par contre, je n'ai pas vraiment ressenti cette tension, je voyais bien les éléments mis en place pour l'installer comme la chaleur étouffante, le ventilo qui marche pas, la pluie mais ça n'a pas marché sur moi.J'ai trouvé le scénario un peu facile aussi, les personnages étaient un peu stéréotypés, le dénouement ne faisait aucun doute.
J'ai eu plus l'impression de voir une reconstitution pour un documentaire qu'un vrai film.
: Oui, je suis d'accord avec ça, mais je suis aussi d'accord avec Baje. Au début, on a l'impression qu'il se pointe et bloque tout par pur esprit de contradiction, d'où la réaction plutôt violente des autres et il passe ensuite vite aux arguments, heureusement. Un peu comme quand on dit "j'aime pas" sans expliquer pourquoi. Mais il est évident qu'il a eu raison de le faire, ils ne pouvaient pas décemment condamner le mec aussi vite, il en fallait bien un qui agisse en respectant les devoirs d'un juré et cherche à chasser ou à prouver l'existence de tout doute raisonnable.
Je pense qu'il avait peut-être une stratégie. Il dit juste douter au départ alors qu'au final on voit qu'il a bien travaillé son affaire et avait une opinion assez ferme sur sa innocence.
*édité à 02:16 le 17/01/2011
Message n° 2597789, posté par klaxon à 02:21 le 17/01/2011
Pour ceux qui ne veulent pas voir un film en noir et blanc peuvent regarder l'épisode 10 de la saison 2 de Veronica Mars qui calque une partie de son intrigue sur ce film.Et ce, jusqu'au titre de l'épisode, One Angry Veronica.
*édité à 02:23 le 17/01/2011
0.91
Message n° 2597818, posté par tenia à 06:39 le 17/01/2011
Le début m'a laissé présager une déception, car je me suis trouvé peu impliqué par ce qui se passait à l'écran.
Et puis, en déroulant les doutes des 2 côtés de la balance (combien de fois le juré 8 dit que lui-même ne sait pas), et en rapprochant la caméra de plus en plus près, Lumet finit par tisser quelque chose de formidable non pas sur la justice ou quoique ce soit, mais tout simplement sur la capacité profonde de l'homme à raisonner pour défendre des valeurs morales qu'il estime juste.
Après, il est vrai qu'on peut trouver que Fonda bloque le débat par défaut, juste pour faire chier. Perso, dès le départ, je me suis dit que c'était plutôt (et il le dit) parce qu'on ne peut condamner un homme à la chaise sans prendre le temps d'en débattre.
Alors bon, il y a un côté "1er film engagé" que j'ai trouvé parfois un peu facile (le thème, globalement, s'y prête parfaitement, avec ses nombreuses dénonciations de clichés) et des personnages archétypaux certes tous dotés d'un background épais mais au final assez monodimensionnels.
Mais, au contraire de certains ici, je n'ai pas trouvé qu'ils surjouaient, et il y a plutôt de très bonnes performances d'acteurs, que ce soit Fonda ou Klugman tout en retenue, ou Sweeney qui m'a beaucoup impressionné.J'ai bien aimé Warden aussi, moins Lee J Cobb.
A ce propos, je ne sais pas si je suis le seul, mais j'ai trouvé un frappant air de ressemblance entre Lee J Cobb et Jason Segel, et Jack Klugman et Henry Ian Cusick.
8/10
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
*édité à 20:08 le 18/01/2011
Message n° 2597836, posté par Kaeleak à 07:10 le 17/01/2011
: Alors bon, il y a un côté "1er film engagé" que j'ai trouvé parfois un peu facile (le thème, globalement, s'y prête parfaitement, avec ses nombreuses dénonciations de clichés) et des personnages archétypaux certes tous dotés d'un background épais mais au final assez monodimensionnels.
Leurs répliques ne varient guère mais il s'agit d'un juré d'hommes communs des années 60, pas de pros de la linguistique ^^Après est-ce que c'était prévu comme ça ou est-ce un hasard, perso je trouve que ça colle juste (même si effectivement parfois c'est barbant).
: - Le début de l'argumentation de Fonda. Assez insupportable, personne ne lui fait d'ailleurs directement la remarque. "Peut-être bien que oui, peut-être bien que non". Tout ça sans apporter un vrai argument. Je lui aurait rétorqué que si c'est comme ça, on ne condamne jamais personne et il n'y a plus de procès. Heureusement que les vrais arguments arrivent assez vite.
Je plussois. Défaut spécifique au scénario ou à l'époque?
: PS: la pluie, c'est à la fois pour justifier la chaleur qu'il y avait avant, le fait de garder les fenêtres fermées au lieu de l'évacuer et la montée de tension qui en conséquence s'en est suivie (je pense).
Ou alors aller carrément plus loin: le temps lourd représente l'état d'esprit des jurés, coeurs sombres ou simplement jugements obscurcis, puis orage dans l'air dans tous les sens du terme, jusqu'à ce que la lumière du raisonnement les atteignent tous. Et là le soleil est revenu.
-- Cherche toujours. Et si on inventait... ?
*édité à 07:26 le 17/01/2011
Message n° 2597851, posté par LUK47 à 08:36 le 17/01/2011
: Ou alors aller carrément plus loin: le temps lourd représente l'état d'esprit des jurés, coeurs sombres ou simplement jugements obscurcis, puis orage dans l'air dans tous les sens du terme, jusqu'à ce que la lumière du raisonnement les atteignent tous. Et là le soleil est revenu.
+1L'orage symbolise l´état d'esprit des jurés. Il arrive juste après le vote qui marque l'égalisation. Au niveau de l'éclairage, on est au plus sombre du film, comme une sorte de voile qui s'est abattu sur ces 12 hommes. Puis la lumière va revenir peu à peu, de plus en plus soutenue, pour finir avec le costume blanc éclatant de Henry Fonda et une dernière scène en extérieur qui paraît immense comparé à l'exiguïté étouffante de la salle de délibération des jurés.
Message n° 2597853, posté par Ad à 08:51 le 17/01/2011
Je connaissais pas du tout le film, pourtant il a l'air d'être un succès critique.
J'ai été conquis.Un magnifique huis-clos, même si la fin est prévisible dès l'instant où Davis s'oppose aux autres, on observe avec tension les revirements des différents jurés.
J'ai beaucoup aimé le fait que ce soit le juré le plus virulent qui se contredit plusieurs fois et démontre par la même occasion les arguments de la partie adverse ("Je vais te tuer", le moment où il dit qu'on peut oublier les autres témoignages...). Finalement on voit qu'il est aveuglé par l'absence de son fils.
Seul point négatif, la musique, de plutôt mauvaise facture.
4.5/5 -> 9/10
-- All The Pieces Matter...
WildCard Bitches !
*édité à 09:03 le 18/01/2011
0.70
Message n° 2597857, posté par mpm à 08:57 le 17/01/2011
J'ai donc revu ce film pour l'occasion et je l'ai trouvé toujours aussi juste.
Je trouve la réalisation vraiment intéressante en commençant par la première séquence qui nous amène au palais de justice en arrivant par le sommet du bâtiment et en descendant au fur et à mesure dans le bâtiment, comme si on allait au coeur. On y croise des gens qui semblent vivre des situations pénibles, tristes ou heureuses.
J'ai beaucoup aimé la variété des plans qui pour moi était une illustration de la variété des personnalités qui composent ce jury.
J'ai aussi beaucoup apprécié le jeu des acteurs que j'ai trouvé impeccable tout comme j'ai été prise par le développement des doutes de Davis et le décorticage de chacun des arguments développés par l'accusation.
: Quelques défauts quand même: exemple j'ai trouvé certains arguments foireux (j'suis dans mon lit et j'ai mes lunettes) mais le but du perso principal étant de montrer que tout n'était pas aussi clair que le pensaient les 11 autres jurés au départ et ce perso par perso, si l'argument suffit à convaincre l'un des jurés, alors pourquoi chercher plus loin, autant passer au juré suivant.
: Mais, au contraire de certains ici, je n'ai pas trouvé qu'ils surjouaient, et il y a plutôt de très bonnes performances d'acteurs, que ce soit Fonda ou Klugman tout en retenue, ou Sweeney qui m'a beaucoup impressionné.J'ai bien aimé Warden aussi, moins Lee J Cobb.
J'ai beaucoup aimé Lee J. Cobb, comme toujours et tous les autres. Du publiciste horripilant au vendeur impatient en passant par le sceptique.
Une superbe réalisation, des acteurs vraiment parfaits, un réalisateur intelligent.Je l'avais vu il y a longtemps, et je repris beaucoup de plaisir à le revoir.
Pour moi, c'est une classique qu'il faut avoir vu.