Baje
John Crichton est un astronaute, qui, suite à une expérience ratée dans l'espace se retrouve projeté dans un vortex qui le conduit à des centaines d'années lumières de la terre. Il découvrira ainsi des dizaines de mondes tous plus incroyables les uns que les autres et tentera de trouver un moyen de rentrer chez lui.
Tiraillé par les enjeux géopolitiques de ce nouveau monde, les amis nouvellement rencontrés et son ennemi juré : Scorpius, John devra faire des choix cornéliens pour espérer en réchapper.
Là comme ça, ça ne vous dit pas grand-chose. En fait John se retrouve bloqué avec une belle bande de tarés (sur un vaisseau vivant), hors la loi pourchassés par les Pacificateurs (Des humanoïdes qui ressemblent trait pour trait aux humains mais dont l'aspect technologique est sans commune mesure avec le nôtre). A partir de là ça part en vrille presque tout le temps.
C'est bien beau d'avoir un synopsis comme ça mais pourquoi la série vaut le coup ... C'est ce qu'on va voir là, tout de suite !
Certainement l'une des séries où les personnages sont les plus développés. Chacun des membres de l'équipage a un passé bien à lui, un ou plusieurs objectifs, des traits de caractères bien représentatif et bien sûr, SF oblige, quelques critères assez particuliers souvent trop kiffant à découvrir.
Personnellement, je trouve que tous les personnages ont leur intérêt, c'est aussi ce qui fait qu'on s'ennuie jamais même dans les épisodes « stand-alone ». On en découvre un peu plus et c'est presque toujours passionnant.
Histoire de vous faire une idée, dans l'équipe de départ, il me semble qu'il y a ces personnages là :
Un humain (normal, faut pouvoir s'identifier), un peu barjot, bien musclé, assez marrant, fan de belles nanas et passionnés de l'espace. Je vous en dis pas plus mais le perso va vraiment assez loin. Sa relation avec Aeryn et avec Scorpius en fait un perso culte.
Une pacificatrice qui se retrouve bloqué sur le vaisseau avec ses « ennemis ». Elle deviendra l'un des persos les plus importants de la série et forme un duo tout simplement grandiose avec John.
Un alien (y'en a beaucoup, c'est le principe) avec une tête trop cool et des sortes de tentacules de pieuvre (mais en plus classe) sur la tronche. Il a une épée super classe et super belle qui tire des boules d'énergie. Sinon il est à la recherche de son fils, ça l'obsède. Accessoirement ça deviendra le meilleur « porte » de John et leurs différents sont souvent monumentaux à suivre. A noter sa langue qui permet d'assommer n'importe qui et qui est à l'origine de certaines situations super marrante.
Un p'tit con, (ancien) empereur d'une planète de p'tit con qui pètent de l'hélium, ne pensent qu'au fric et se prennent pour les rois du monde. Bien sûr, il ne pense qu'à lui, est salaud pendant toute la série et se fait démolir durant toute la série par les autres. L'avantage c'est qu'on explose de rire à chacune de ses apparitions. Remarque : La marionnette du perso est trop classe, un vrai taff de pro.
Une prêtresse Delvienne du Dixième niveau. Et ouais rien que ça. Elle est trop classe (comme les autres), elle a un passé bien à elle, possède quelques pouvoirs assez sympa et rentre parfois dans des états second assez bizarre. Elle a aussi une façon particulière de s'adresser aux gens. Elle est trop cool, comme tous les persos.
Le pilote de Moya (le vaisseau où sont les persos). Sorte d'énorme être « introduit » de force dans le vaisseau par les pacificateurs afin de servir d'esclave. Même avec un perso qui ne bouge jamais de là où il est, les scénaristes ont réussis à en faire quelques chose. On découvrira ainsi l'histoire de son espèce et comment il s'est retrouvé sur le vaisseau.
Il reste pleins d'autres persos, tout plus dingues, inventifs et fêlés les uns que les autres mais ça serait spoiler !
La où Farscape explose toute la concurrence. Il n'existe (à ma connaissance) aucune série où l'univers SF est d'une telle qualité. Entre le nombre de races, le croisement de toutes ces races dans l'univers de la série, le but de chacune de ces races, le nombre de planètes avec autant de particularités à chaque fois, la folie des trois quarts des personnages etc etc etc %u2026 ça part dans tous les sens sans jamais devenir n'importe quoi et on y croit comme jamais.
A la manière de quelques autres séries, pas mal de termes ont été transformés (notamment les unités de mesures et pas mal d'insultes). Ça file encore un p'tit plus à l'authenticité.
La série s'articule en trois phases assez distinctes où l'on découvre des parties différentes du monde où l'on se situe. En une phrase, c'est trop d'la balle.
Farscape c'est une série de SF mais pas que. C'est un bon gros mélange bien barjot du genre : De l'action, des belles nanas, des personnages géniaux, un scénario super travaillé, un univers extrêmement riche, du sexe, de l'amour, des technologies venues d'ailleurs et le méchant le plus classe et le mieux écrit de tout l'univers « série ». D'ailleurs on en vient à lui juste après.
Notons aussi la présence d'épisodes en complet décalages comme l'inoubliable épisode style « cartoon » qui parodie notamment bip bip le coyote.
Alors là, poids lourd, number 1 de toutes les pourritures de l'univers. Un acteur tout simplement énorme, un perso super profond avec tout pleins d'objectifs, un passé passionnant et des contradictions dans sa position qui rendent sa psychologie attirante.
Assez haut placé dans la hiérarchie des pacificateurs, il se sert pendant toute la série de cette « structure » pour atteindre ses objectifs personnels avant tout. Il n'hésite d'ailleurs pas à sacrifier n'importe quel collaborateur si cela peut lui rapporter quelque chose. Cette faculté que Scorpius a de changer de camps quand ça lui chante rend l'intrigue de la série (à partir de la fin de saison 2) tout simplement inoubliable.
Et point encore plus extraordinaire, tous les épisodes sont plus ou moins totalement cultes à partir du moment où la rivalité et surtout la connexion entre lui et John est au plus fort. Je ne vous en dis pas plus pour ne rien vous gâcher.
Entre tous ces personnages géniaux, ces intrigues de qualité et cet univers super bien foutu, l'un des points clés de la série est sa faculté à se moquer d'elle-même.
Certes, pas mal d'épisodes sont sérieux, l'ensemble ne tombe jamais dans le ridicule mais les scénaristes ont intégrés aux situations et aux dialogues une bonne dose de fun, d'ironie et d'humour qui fait très souvent mouche. C'est d'ailleurs l'un des points clés de la série. Souvent on peut avoir le sérieux et la minutie dans la création de l'univers mais c'est assez dur d'avoir en plus un humour sous-jacent qui va juste assez loin pour maintenir l'ensemble et former un tout absolument génial.
Ainsi, il ne sera pas rare de voir des personnages qui se lancent des vannes pendant une séance de torture tout en conservant le sérieux du propos et de la situation ou un pet malencontreux de Rygel (transformant la voix des persos façon hélium) alors qu'ils sont en train de négocier leur survie avec un ennemi redoutable.Je sais pas comment, je ne saurais pas trop l'expliquer mais l'alchimie est tellement parfaite que ça prends et ça fait juste un truc de malade au final.
Dernier point mais point très important, le travail des maquilleurs et des mecs qui ont fait les effets spéciaux. C'est pour beaucoup dans la réussite de la série et dans la puissance de l'univers.
Les maquillages sur les espèces aliens sont souvent bluffants, la 3D n'est pas trop envahissantes et les quelques marionnettes employées pour certaines espèces se font vite oubliées. Je ne sais pas non plus comment ils se sont débrouillés mais la série respire le truc fait par des fans, des passionnés, des vrais. On va pas se leurrer, une série doit rapporter du fric mais on a vraiment l'impression que les techniciens derrières ont souvent crachés leurs tripes pour obtenir les résultats que l'on peut admirer au cours de la série.
Histoire de raconter ma vie, ça me rappelle un peu le taff sur des films comme la mouche ou The Thing, cette bonne odeur de sueur, des mecs qui en ont chiés pour obtenir un truc mais qui au final rends super bien et ne pue pas l'effet spécial lâché en trois secondes par un quad-core boostés au water-cooling dans un building ultra secret de Mr Star Wars.
Alors certes, au début de la série l'ont voit qu'il n'y a pas forcément le budget de la dernière trilogie des sabres lasers mais ça s'améliore très vite et le taff est tout le temps remarquable. Rien de choquant néanmoins. Voilà, gros coup de c%u0153ur, Farscape c'est aussi et surtout des maquillages et tous ces p'tits trucs qui font qu'on lâche plus son écran.
L'élément qui définit sans doute le mieux la série au final, c'est l'imagination. L'imagination de créer tout ça, d'y insuffler de la vie pour vous transporter pendant les 4 saisons que dure la série. Une fois habitué à toute cette folie, à cette univers si unique et si vivant, on ne s'arrête plus.
Et si avec ça, il y a aussi un téléfilm super cool qui conclue tout ça, je vois pas ce qui vous retient de vous y mettre.
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Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
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