Très bon film ! On nage au départ, le film n'est pas le film que l'on croit, un très bon moment.
-- I am Ripper... Tearer... Slasher... I am the Teeth in the Darkness, the Talons in the Night. Mine is Strength... and Lust... and Power! I AM BEOWULF!
Message n° 3657370, posté par Batefer à 21:29 le 09/05/2013
: Ce que je veux dire, c'est que c'est pas traité. Faut pas aller voir le film pour avoir des infos sur le gaz de schiste, déjà y a que le coté militant qui est montré (malgré les apparences) et ça se résume à un vache morte devant une ferme quoi.
Il y a tout un discours fait par le prof dans le gymnase au début du film, et une assez longue séquence "le gaz de schiste pour les nuls" avec l'écolo dans une salle de classe, ça me semble déjà pas mal, pour résumer.
Et puisque l'histoire est vue essentiellement du côté des employés du gaz, évidemment qu'ils ne discutent pas entre eux des mauvais côtés de ce qu'ils vendent, sinon pour en critiquer la véracité.
-- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 3657381, posté par koni à 21:38 le 09/05/2013
Je suis vraiment déçu par la forme. Je crois que c'est bien le premier film de Boyle où la réalisation me fait aucun effet. C'est classique de chez classique et dans la dernière partie il balance pleins d'effets un peu à l'arrache, comme si il s'en était privé dans le début du film.
Le script est lui assez malin même si parfois il est compliqué à outrance d'une manière artificielle, ce qui permet de lui faire raconter un peu ce que l'on veut sans avoir à se justifier.
Les acteurs sont plutôt bons même si ce genre de casting me rends de plus en plus froids...
Et puis il est où le petit grain de folie ? Heureusement qu'il y a le nom à la fin. Même la B.O est vraiment moyenne.
C'est sympathique mais je suis très déçu.
-- Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
*édité à 21:58 le 09/05/2013
Message n° 3657395, posté par Baje à 22:03 le 09/05/2013
: Alors, oui, ça choque, parce que ça ramène à une sensation de voyeur pervers (qui, en plus, pourrait en avoir la gaule) (tiens, ça me refait penser au final aux jumelles de Salo), parce qu'on atteint aussi les limites du supportable. Mais au moins, c'est pas plié en 35 secondes.
Ya des gens qui peuvent bander devant le final de Salo ?
Ta première parenthèse, j'hésite sur le sens, tu m'éclaires ?
: Alors que tu vois, quand Halle Berry se fait à moitié violer dans Monster's Ball, on applaudit parce que, pour une fois, ça dure pas 1 min 30 douche incluse.
Je l'ai pas vu, je parle pas de ce que j'ai pas vu, désolé
Mais je te vois venir chenapan, tu attends un contre-exemple ! Et Mysterious Skin ? Ca doit pas durer plus d'1mn30, et dans la douche qui plus est, mais ça a fait parler, non ? Parce que c'est d'une violence extrême, parce que c'est insoutenable. L'une des seules fois de ma vie où j'ai passé une scène. Et pourtant, elle était courte. Comme quoi.
Tu vois, à part l'éjaculation sur l'écran, rien m'a autant paru "gratuit" que dans Irréversible. Encore moins l'accident en voiture qui est peut-être la plus belle séquence du film.
Boh, tu sais, y a beaucoup de choses qui peuvent faire rire dans ce film.
Plus sérieusement, ce qui m'a fait rire, moi, aujourd'hui, c'est tenia qui nous la joue encore une fois prof de français extrapolateur sur la signification d'Irréversible. Tu donnes à Noé bien plus de crédit qu'il n'en mérite.
Encore une fois, je trouve que c'est un réalisateur de talent, mais quand tu t'efforces plus à choquer qu'à plaire, c'est que t'as toujours 14 ans dans ta tête, que t'as toujours envie d'écrire "le courage c'est ça" au bac de philo.
Y a des réalisateurs, je comprends qu'on puisse défendre leurs intentions (par exemple, Boyle avec tous ses délires visuels, vu qu'on parle de Trance), mais le Noé qui veut te faire gerber avec des ultrasons et une caméra qui tourne dans tous les sens, je trouve pas ça défendable. Je trouve ça pathétique. Et je parle que de ce fait-ci, mais on peut encore une fois parler de la scène de viol, de l'éjaculation sur la caméra, du film porno tourné en mode stroboscope pour te faire faire une crise d'épilepsie... Tous ces putain de trucs inutiles qui sont là juste pour le faire bander, pour qu'il puisse se dire "hahahahaa, j'ai fait chiiiiieeeeer !"
Alors, je répète, ETV, à côté, c'est limite le film de la maturation. Bien sûr qu'il choque, mais par son propos, pas par sa caméra. Et c'est en cela, je répète, que la scène finale d'Irréversible m'a bien plus choqué.
Un propos me choquera toujours plus facilement qu'une image, je pense. Une image, au mieux, je m'en fous, au pire, ça m'énerve. Et on sait bien que Noé aime énerver.
ETV, OK t'as du oedipe, OK t'as de l'inceste, OK t'as des séquences hallucinogènes, mais y a un propos, derrière. A part peut-être pour les hallucinations.
Noé, avec toute la partie introspection d'ETV, lorsque le héros se rappelle de son enfance, m'a offert un grand moment de cinéma. Un moment merveilleux. Ca m'a rendu terriblement triste. Ca m'a fait beaucoup de mal, notamment au moment de l'accident, mais ça m'a incroyablement plu. J'étais bien, j'avais oublié le délire hallucinogène précédé du générique épileptique. J'adorais ce film. Et puis, il nous sort une bite qui nous éjacule dessus en gros plan. Comme si ça lui était impossible de devenir mature. D'arrêter de jouer au gamin.
Ce n'est pas parce qu'on montre une chose que d'autres n'osent pas montrer qu'il faut crier au génie ou dire que c'est trop fort.
Sinon, pourquoi pas filmer un mec qui chie sur la caméra ? On y verra un message, aussi, non ?Oh, oh, et tiens, pourquoi pas dire que c'est une allégorie du système qui nous chie dessus ?
Bref.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 3657411, posté par tenia à 22:25 le 09/05/2013
: Ya des gens qui peuvent bander devant le final de Salo ?
Spontanément, je dirais les sadiques, mais c'est plus une prise de fun. Comme quand FP parle spontanément de satisfaction de pulsions. Ce qui me gêne d'ailleurs, parce que c'est une de ses premières réponses, alors qu'honnêtement, c'est pas franchement fait pour ça.
Après, quand tu regardes Irréversible ou Salo en étant un peu renseigné sur le contenu, t'y vas rarement sans chercher la sensation forte.
Oui, enfin, je dis "rigolé" comme ça, mais rétrospectivement, j'ai plus trouvé ça con que réellement émotionnellement impliquant. Pour moi, c'est un peu too much. Un peu comme quand Dumont, dans Flandres, fait que le seul à se faire avoir après la tournante sur la nana, c'est celui qui n'y a pas participé.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 3657415, posté par FP Unchained à 22:27 le 09/05/2013
: Spontanément, je dirais les sadiques, mais c'est plus une prise de fun. Comme quand FP parle spontanément de satisfaction de pulsions. Ce qui me gêne d'ailleurs, parce que c'est une de ses premières réponses, alors qu'honnêtement, c'est pas franchement fait pour ça.
Heu, c'était pour un peu pousser fina et surtout pour réagir à son "on se rabat sur le cinéma". Encore une fois.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 3657416, posté par Baje à 22:28 le 09/05/2013
: Oui, enfin, je dis "rigolé" comme ça, mais rétrospectivement, j'ai plus trouvé ça con que réellement émotionnellement impliquant. Pour moi, c'est un peu too much. Un peu comme quand Dumont, dans Flandres, fait que le seul à se faire avoir après la tournante sur la nana, c'est celui qui n'y a pas participé.
Je trouve au contraire cela parfaitement cohérent avec tout le film.
Tu m'as pas répondu sur tes parenthèses :p
-- Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 3657420, posté par Baje à 22:31 le 09/05/2013
: Plus sérieusement, ce qui m'a fait rire, moi, aujourd'hui, c'est tenia qui nous la joue encore une fois prof de français extrapolateur sur la signification d'Irréversible. Tu donnes à Noé bien plus de crédit qu'il n'en mérite.
Et tu sais bien que c'est parce que j'écris très mal mes avis.
: Encore une fois, je trouve que c'est un réalisateur de talent, mais quand tu t'efforces plus à choquer qu'à plaire, c'est que t'as toujours 14 ans dans ta tête, que t'as toujours envie d'écrire "le courage c'est ça" au bac de philo.
Ah bah oui, mais c'est pas nouveau que Noé, c'est un ado dans sa tête. Quand tu l'entendais expliquer son court pour Destricted dans Paris Dernière, y a de quoi se fendre la gueule.
: Alors, je répète, ETV, à côté, c'est limite le film de la maturation. Bien sûr qu'il choque, mais par son propos, pas par sa caméra. Et c'est en cela, je répète, que la scène finale d'Irréversible m'a bien plus choqué.
Mouais. Je reste perplexe, parce que bon, ça reste aussi un peu beaucoup Le livre des morts pour Les nuls, et beaucoup de trucs très primaires côté spirituel.
: Noé, avec toute la partie introspection d'ETV, lorsque le héros se rappelle de son enfance, m'a offert un grand moment de cinéma. Un moment merveilleux. Ca m'a rendu terriblement triste. Ca m'a fait beaucoup de mal, notamment au moment de l'accident, mais ça m'a incroyablement plu. J'étais bien, j'avais oublié le délire hallucinogène précédé du générique épileptique. J'adorais ce film. Et puis, il nous sort une bite qui nous éjacule dessus en gros plan. Comme si ça lui était impossible de devenir mature. D'arrêter de jouer au gamin.
Vu que j'ai trouvé plein d'autres trucs ultra puérils et primaires, pour moi, le final, c'est juste la conclusion logique.
Mais je rappelle que j'aime bien Enter The Void. C'est juste plein de défauts, mais c'est résolument intéressant. Et avant gardiste comme trop rarement de nos jours.
Si si. Un côté "je regarde ça pour le côté sensation forte", et là, tu te rends compte que, bon, c'est too much pour toi. Y a un côté voyeur dans les 2 films, et ces 2 séquences en particulier, et c'est pour moi ce qui gêne tous ces gens qui se barrent. C'est pas juste de la violence, c'est plus que ça par rapport aux sujets à l'écran.
: Je trouve au contraire cela parfaitement cohérent avec tout le film.
Oui pourquoi pas, je ne dis pas le contraire, c'est juste une question d'accumulation. Même si tu peux émotionnellement l'expliquer, je trouve ça un peu gratuit.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 3657422, posté par Baje à 22:34 le 09/05/2013
: Oui pourquoi pas, je ne dis pas le contraire, c'est juste une question d'accumulation. Même si tu peux émotionnellement l'expliquer, je trouve ça un peu gratuit.
Marrant, pas moi. Surtout venant de ce personnage. Ca serait venu de Cassel, j'aurais peut-être eu un avis contraire.
-- Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 3657488, posté par tenia à 23:47 le 09/05/2013
A la fois objet théorique, mais aussi follement improbable et divertissant, Berberian Sound Studio fait partie de ces petites perles qui sortent discrètement, sans faire de bruit, mais qui finissent logiquement par avoir leur dossier dans Positif.
Berberian, c'est le giallo des coulisses, le film d'horreur sans mort ni meurtre ni sang. A l'opposé de tout graphisme, Berberian sculpte suggestivement à contre-lumière sa galerie de personnages, dont les frustrations de la vie quotidienne se cristallise autour d'un film d'horreur (film dans le film) dont on verra jamais rien, sauf un générique (rouge sang et rappelant le Suspiria d'Argento, notamment grâce à une bande son ramenant directement au film), et une narration factuelle du contenu afin d'aider à effectuer la post synchronisation du film.
Mais le vrai film d'horreur, ne serait-ce pas plutôt celui de Gilderoy, protagoniste perdu dans un endroit, une culture, une langue qu'il ne comprend pas ? Ce qu'il y a d'amusant et hautement divertissant, c'est précisément cela : en déplaçant le regard de l'écran aux coulisses, Strickland y déplace aussi les actions : l'horreur, c'est ne plus réussir à faire chauffer de l'huile sur une poêle. Pourquoi ? Parce que ce bruitage est censé soutenir une scène où une jeune femme, supposément une sorcière, se fait enfoncer un tisonnier rougeoyant dans le vagin, façon Fulci ou Bava... L'insoutenable, dans Berberian, ce n'est donc pas cette violence, ce sont ces choux-fleurs tour à tour poignardés ou noyés et ces pastèques éclatées à coup de masses, ces femmes à qui on vrille les tympans pour les faire crier juste, ces notes de frais perdues dans l'administration du boui-boui qu'est le fameux Berberian Sound Studio.
Pourtant, porté par une durée courte (1h30 au compteur), un rythme lancinant mais avec uniquement de rares "temps morts" (appellation somme toute relative au sein d'un film où il ne se passe tout de même pas grand chose), mais surtout une mise en scène léchée et travaillée, le film prend et perd rarement de sa superbe. Et quand, dans un espèce de délire final complet, le film bascule dans le film dans le film dans le film pour ses 25 dernières minutes, il y a (pour peu que l'on adhère) de quoi jubiler comme un gosse. Est-ce notre protagoniste qui perd la boule ? Se fantasme héros d'un film italien ? Rêve tout simplement ? Il faut bien avouer : peu importe. Berberian Sound Studio, c'est avant tout un hommage à la fabrication d'un film, aux hommes de l'ombre et tout ce qui peut graviter autour, du petit artisan honnête au réalisateur imbu de lui-même. A une nuance près : ici, le projectionniste est ganté de cuir, comme un assassin. Mais alors, qui est la victime ? Nous, les personnages, ou le film lui-même ?
9/10
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Message n° 3657584, posté par Baje à 01:48 le 10/05/2013
Passé outre le scénario aussi utile que celui d'un porno et les seconds rôles aussi intéressants et profonds que les pensées d'une actrice de... Porno, ce film est une perle.
Walter Hill montre là un talent extraordinaire de metteur en scène, si bien que l'on retrouvera de grandes idées utilisées lors de ses poursuites dans de nombreux films par la suite, notamment To live and die in LA (c'est le seul qui m'est venu, durant mon visionnage ce soir).
Ryan O'Neal est d'une classe phénoménale. Il explose l'écran. Les scènes de poursuites sont aujourd'hui encore un modèle du genre. A mes yeux du moins.
Je pourrais les regarder encore et encore, tant elles sont belles. Lorsque la caméra devient voiture, et vice-versa, que les pneus crissent, qu'on n'entend nul autre bruit dans la ville que des klaxons et des moteurs, le film prend une dimension phénoménale. Les voitures, ici, ne sont pas objets, mais actrices, si bien qu'il ne sera pas rare de voir un champ/contre-champ entre deux voitures qui s'affrontent.
Une perle. En ce moment sur Csat, pour ceux qui ont.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 3657664, posté par koni à 07:18 le 10/05/2013
: Hautement divertissant ? Carrément angoissant, oui. Et fascinant, bien sûr.
Angoissant, je n'ai pas trouvé. C'est sûr que ça part en vrille sur les plates bandes de Lynch en fin de film, mais y a toujours un certain retour à la réalité qui se fait (comme quand ils poussent les grésillements dans le casque de la nana : ça part au film d'horreur, et puis, boum, retour à la réalité).
Et puis, le final désamorce pas mal de trucs, aussi.
Mais oui, c'est fascinant.
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1.00
Message n° 3657678, posté par koni à 08:05 le 10/05/2013
: A la fois objet théorique, mais aussi follement improbable et divertissant, Berberian Sound Studio fait partie de ces petites perles qui sortent discrètement, sans faire de bruit, mais qui finissent logiquement par avoir leur dossier dans Positif.
C'est vrai pendant 20min. Après il se passe éternellement les même choses, l'histoire comme les personnages n'avancent pas, donc on a ce final où d'un coup ça devient un peu fou, mais ça ressemble surtout à un prétexte pour raconter qqchose.
Ca aurait probablement fait un superbe court-métrage, mais ça manque clairement de matière pour un long.
-- Je ne blogue plus, je micro-critique : http://www.vodkaster.com/RenSarr Rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness... give me truth.
Message n° 3658481, posté par FP Unchained à 13:02 le 11/05/2013
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