Vu.
C'est plutôt bien, et en même temps, ça semble totalement anodin. Je ne sais pas si ce sont toutes les ellipses qui cassent la gradation émotionnelle des personnages, la tronche toute lisse de Gosling qui renvoie mal tous les drames qu'Armstrong a bouffé à cette période de sa vie, mais tout semble finalement glisser tout le long du film.
Alors ça équilibre assez bien la grandeur du programme spatial (les nombreux essais, les échecs, les lancements, etc) avec le très intime des relations entre ses acteurs, tout en permettant à la fois de questionner le coût humain de ses missions et célébrer la grandeur des "génies de la NASA" qui ont rendu ça possible. Mais finalement, tout semble anodin malgré tout.
Le pire reste que le film "conclut" sur le fameux alunissage, dont l'aspect visuel est résolument hideux et ultra numérique. Pas aidé par l'astronaute (et les multiples gros plans de face sur sa visière qui font ultra truqués), on sort d'un film à l'aspect argentique qui colle bien à son sujet pour un machin tout numérique affreux. Je ne sais pas trop ce qui a branché les gens dans cette séquence, mais c'est vraiment pas terrible.
Au final, c'est donc très bien fait, mais j'aurai à peu près oublié tout cela dans quelques semaines et 0 envie de le revoir.
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"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
Yippie ki yai, coffeemaker !