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Sujet n°46084 créé le 03/08/2015 à 11:58 par Skynet - Vu 7862 fois par 1650 utilisateurs
   
Tags : true detective
Pages : 123
Message n° 4103396, posté à 16:21 le 04/08/2015  
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Mrromain
Finally a dit
le 04/08/2015 à 16:03
:

Je pensais vraiment comme toi, et pour l'instant, nous n'avons pas toutes les réponses, mais ça ne semble pas vraiment être quelque chose qui était permis par la "secte" (qu'elle ait dérapé ou non), au vu de ce que dit le père d'Antigone et de comment il le dit.
Il a pas l'air de trop creuser quand sa fille lui dit qu'elle se rappelle du visage de l'homme qui l'a enlevée.
Et à mon avis il est un peu louche, la photo du père avec les pourris revient trop à la surface pour que ce soit aussi innocent que le père veut bien le laisser croire.

Message n° 4103416, posté à 17:02 le 04/08/2015  
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Pliskin
Mrromain a dit
le 04/08/2015 à 16:21
:

Il a pas l'air de trop creuser quand sa fille lui dit qu'elle se rappelle du visage de l'homme qui l'a enlevée.
Et à mon avis il est un peu louche, la photo du père avec les pourris revient trop à la surface pour que ce soit aussi innocent que le père veut bien le laisser croire.
La pédophilie ne semble pourtant pas être une dérive généralisée de cette communauté. Son viol est indépendant.
Le père a l'air tout ce qu'il y a de plus choqué par la chose, et chez Pizzolato, les personnages sont bien ce qu'ils semblent être. Faut pas s'attendre à un twist saugrenu sur le père dans le dernière épisode.

--
Let go your earthly tether. Enter the Void. Empty and become wind.
Message n° 4103418, posté à 17:07 le 04/08/2015  
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Finally
Mrromain a dit
le 04/08/2015 à 16:21
:

Il a pas l'air de trop creuser quand sa fille lui dit qu'elle se rappelle du visage de l'homme qui l'a enlevée.
Et à mon avis il est un peu louche, la photo du père avec les pourris revient trop à la surface pour que ce soit aussi innocent que le père veut bien le laisser croire.
:( Bravo, tu as fait tomber mes illusions.
Pliskin a dit
le 04/08/2015 à 17:02
:

La pédophilie ne semble pourtant pas être une dérive généralisée de cette communauté. Son viol est indépendant.
Le père a l'air tout ce qu'il y a de plus choqué par la chose, et chez Pizzolato, les personnages sont bien ce qu'ils semblent être. Faut pas s'attendre à un twist saugrenu sur le père dans le dernière épisode.
Ah, nouvel espoir.
C'est vrai qu'il semble honnête, ce type.
Un vrai roller-coaster.

Message n° 4103421, posté à 17:15 le 04/08/2015  
+1.00
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namster
Cette scène de la première saison résonne totalement avec la fin de cet épisode, non ?

Message n° 4103425, posté à 17:23 le 04/08/2015  
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Finally
namster a dit
le 04/08/2015 à 17:15
:

Cette scène de la première saison résonne totalement avec la fin de cet épisode, non ?
J'ai essayé de me retenir, mais c'est aussi (re)pris dans Galveston.
OASN, c'est quand même une force assez particulière à la série de tirer le meilleur de ses acteurs.
Farrell, Vaughn, Kitsch, McAdams, ils ont pas loin de n'avoir jamais été aussi bons. Et ils ont été très bons.

*édité à 17:24 le 04/08/2015
Message n° 4103463, posté à 19:28 le 04/08/2015  
+1.00
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Mrromain
Finally a dit
le 04/08/2015 à 17:23
:

Farrell, Vaughn, Kitsch, McAdams, ils ont pas loin de n'avoir jamais été aussi bons. Et ils ont été très bons.
Surtout Farrell, je trouve. Il me bluffe d'épisode en épisode. Vaughn, j'accroche un peu moins, il est trop "écrit", trop théâtral.

Message n° 4103466, posté à 19:37 le 04/08/2015  
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Finally
Mrromain a dit
le 04/08/2015 à 19:28
:

Surtout Farrell, je trouve. Il me bluffe d'épisode en épisode. Vaughn, j'accroche un peu moins, il est trop "écrit", trop théâtral.
Je comprends.
Mais franchement, tout fonctionne avec lui chez moi.
Pour Farrell, comme disait je sais plus qui "Et Phone Game, alors ? Putain, Phone Game, quand même."
Mais oui, il est immense, là. Je pense qu'il y a une sorte de consensus majoritaire à ce sujet, parmi les spectateurs de la série.

Message n° 4103468, posté à 19:45 le 04/08/2015  
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Mrromain
Finally a dit
le 04/08/2015 à 19:37
:

Mais oui, il est immense, là. Je pense qu'il y a une sorte de consensus majoritaire à ce sujet, parmi les spectateurs de la série.
Il a une gueule parfaite pour ce rôle, complètement usé, cuit, mais avec juste ce qu'il faut pour pas sombrer complètement.
Et pourtant la première fois qu'on m'a dit Farrell et Vaugn pour la S2, j'étais plutôt déçu, c'est pas des acteurs que j'apprécie vraiment.
Mais là, je ne peux que me taire devant le résultat.

Message n° 4103494, posté à 21:20 le 04/08/2015  
+1.86
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Batefer
Merci, ça éclaire en effet pas mal de points.
A noter qu'ils postulent que Blake pourrait finalement être le père du fils Velcoro, même si ça ne sera probablement pas abordé dans le final.
J'ai quand même envie de dire qu'une intrigue si compliquée à suivre, qui a visiblement perdu pas mal de spectateurs en chemin, dénote de vrais problèmes d'écriture. C'est une chose de ne pas nous prendre par la main, c'en est une autre de proposer une histoire aussi hermétique et pratiquement impossible à suivre sans la béquille d'Internet.
Et je continue à penser que l'implication de certains personnages fait vraiment forcée et artificielle, surtout à la lumière de cet article et de toutes les connexions qui les relient magiquement entre eux.
Par exemple, Woodrough est celui qui trouve Caspare, est affecté à l'enquête, et est justement un ancien de Black Mountain avec lesquels Burris et Holloway sont en cheville via le Catalyst Group, lequel possède le terrain convoité par Frank, qui emploie en secret Velcoro, aussi mis de manière assez pratique sur l'enquête... Bezzerides, dernière partie du trio, connaît aussi des liens personnels avec Chessani par son père notamment.
Ça fait vraiment marabout-bout de ficelle, comme scénario, c'est très artificiel et de fait peu crédible. Je me répète par rapport à un topic précédent, mais vraiment c'est de plus en plus voyant en dépit (ou à cause) de la qualité progressive des épisodes.

--
je parles pas au cons sa les instruits
*édité à 21:24 le 04/08/2015
Message n° 4103554, posté à 00:57 le 05/08/2015  
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wunto
Mrromain a dit
le 04/08/2015 à 16:21
:

Il a pas l'air de trop creuser quand sa fille lui dit qu'elle se rappelle du visage de l'homme qui l'a enlevée.
Et à mon avis il est un peu louche, la photo du père avec les pourris revient trop à la surface pour que ce soit aussi innocent que le père veut bien le laisser croire.
Carrément. Il a tout du gros fils de pute depuis le début.

Message n° 4103566, posté à 03:53 le 05/08/2015  
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tchess
Complétement d'accord avec Batefer !
Il me semble d'ailleurs que c'est la 1ère fois qu'au rythme d'1 épisode par semaine, je me sens aussi largué sur la trame d'une série, me contentant presque de prendre (mentalement) note des faits pour pouvoir les comprendre lors d'un 2e visionnage, en espérant alors avoir cette fois-ci enregistré tous ces noms qui ne cessent d'apparaître sans que je puisse les mémoriser...
Pour autant, depuis l'épisode 5, c'est le pied. Mais prendre son pied sans trop rien comprendre dénote effectivement un problème d'écriture.

Message n° 4103596, posté à 10:47 le 05/08/2015  
+3.08
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wunto
Et si c'était toutes les autres séries qui avaient un problème d'écriture ?
Je sais pas, c'est un peu du HS et je vais sûrement me faire gronder, mais je fais un petit catch up sur Halt & Catch Fire en ce moment. Je précise tout de suite que j'y prends plaisir, c'est très sympa. Mais en revanche, c'est tellement normé, tellement balisé, si peu surprenant, on voit tellement les évènements s'enchaîner, les personnages interagir sans jamais sortir du cadre qui leur a été assigné, sans parler des valeurs, la famille, l'esprit d'entreprise, etc... S'il y a un plaisir indéniable à voir une mécanique narrative aussi bien huilée dont on sait qu'elle ne nous broiera jamais, il en est un encore plus grand - pour moi - à être un peu paumé, un peu dans le brouillard, dans le noir. Et comme toute fiction est imposture, les liens entre les personnages sont artificiels par essence mais je ne trouve pas qu'on les perçoive comme tels à l'écran. Le mec a quand même pris soin d'inscrire son récit dans le cadre particulier de Vinci, Vernon dans la vraie vie, où ce type de réalité dépasse semble-t-il largement la fiction. On peut aussi ouvrir n'importe quel canard pour réaliser que tout fonctionne plus ou moins de cette manière, au quotidien, partout et tout le temps. Ça me paraît donc plutôt réaliste. Suffisamment, en tout cas, puisque True Detective n'a pas vocation à être documentaire, et c'est pas non plus du David Simon.
Pour mémoire, c'était plus ou moins le même récit de collusions entre puissants qui faisait l'essentiel de la saison 1, avec des personnages à peine mentionnés dans un épisode qui s'avéraient être des éléments clés pour la compréhension rétrospective du récit. J'en remets une couche moi aussi, mais quiconque a déjà ouvert un bouquin d'Ellroy (qui dit d'ailleurs détester True Detective parce qu'ils lui ont, selon lui, tout piqué) ou de Peace connaît ça par coeur. Et puis ça reste character-based, quand même. Ce sont bien les trajectoires de nos héros qui nous captivent et pas réellement l'enquête.
Bon, moi, je suis un peu un fanboy, j'aurais bien vu deux épisodes de plus, mais pour densifier mes persos, pas pour qu'on m'explique l'intrigue (en plus, franchement, c'est pas si compliqué que ça :).
Si je devais émettre une réserve sur cette saison, c'est finalement ce que je vantais lorsqu'elle a commencé qui me laisse un peu sur ma faim. Si les deux premiers épisodes étaient très beaux, le style est depuis devenu nécessairement impersonnel. C'est propre, efficace, mais ça dépasse rarement son sujet. La préciosité show off de Fukunaga ne me manque absolument pas, mais je dois bien reconnaître qu'il me manque quelque chose. Toutes les promesses ne sont pas tenues à ce niveau-là. Mais c'est une toute petite réserve, le ratio de gros kif est encore très largement positif. Hâte de découvrir la conclusion et très très envie d'une saison 3.
Batefer a dit
le 04/08/2015 à 00:24
:

Et puis le meurtre relié à un vaste complot qui s'avère être finalement une simple vengeance personnelle, ce serait un petit peu décevant, en plus d'être du déjà vu.
C'est vrai qu'un meurtre lié à un vaste complot, ce serait vraiment du jamais vu.
Batefer a dit
le 03/08/2015 à 22:13
:

Inévitable que Woodrough ne s'en tire pas, oui. Lors de la fusillade avec les trafiquants, j'avais trouvé un peu trop facile qu'il n'en reste que trois debout, nos trois héros. Ils ne pouvaient pas tous s'en sortir (même si je crains un peu un massacre final général), et la façon dont il se débarrasse là encore un peu facilement des mecs de Black Mountain ne pouvait que laisser présager le pire. Même si, je fais mon critique, on peut se demander comment James Frain (le mec joue le même rôle dans toutes les séries c'est fou) savait qu'il sortirait précisément par cette porte. Bon.
Alors là, par contre, je suis d'accord avec toi. J'ai trouvé ça un peu indigne, le coup de Burris qui l'attend tranquillou derrière la bonne porte. Mais bon.
namster a dit
le 03/08/2015 à 23:25
:

Sinon pour les accros aux références, la mère de Paul et sa fiancée regardent Splendor in the Grass à la télé, durant la fin de l'épisode.
Aaaaah. OK. Merci, je me demandais vraiment pourquoi la mère de Paul, en voyant le film, disait "That's Splendor in the Grass. I love that one."
maf

Message n° 4103602, posté à 11:25 le 05/08/2015  
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namster
wunto a dit
le 05/08/2015 à 10:47
:

Aaaaah. OK. Merci, je me demandais vraiment pourquoi la mère de Paul, en voyant le film, disait "That's Splendor in the Grass. I love that one."
Ahhh, pardon. J'avais pas écouté, trop bouleversé par la mort de Paul, sûrement. Mais c'était pas pour me la jouer, je l'ai lu dans des articles. Promis.

Message n° 4103606, posté à 11:58 le 05/08/2015  
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wunto
namster a dit
le 05/08/2015 à 11:25
:

Ahhh, pardon. J'avais pas écouté, trop bouleversé par la mort de Paul, sûrement. Mais c'était pas pour me la jouer, je l'ai lu dans des articles. Promis.
J'avais surtout très envie d'utiliser ce smiley, en fait.

Message n° 4103736, posté à 18:24 le 05/08/2015  
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Apocalypse25
Oh ben non, il n'y a plus la chanteuse dépressive...
Pour le reste, bof.

Message n° 4103806, posté à 21:34 le 05/08/2015  
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Batefer
wunto a dit
le 05/08/2015 à 10:47
:

Et si c'était toutes les autres séries qui avaient un problème d'écriture ?

Je sais pas, c'est un peu du HS et je vais sûrement me faire gronder, mais je fais un petit catch up sur Halt & Catch Fire en ce moment. Je précise tout de suite que j'y prends plaisir, c'est très sympa. Mais en revanche, c'est tellement normé, tellement balisé, si peu surprenant, on voit tellement les évènements s'enchaîner, les personnages interagir sans jamais sortir du cadre qui leur a été assigné, sans parler des valeurs, la famille, l'esprit d'entreprise, etc... S'il y a un plaisir indéniable à voir une mécanique narrative aussi bien huilée dont on sait qu'elle ne nous broiera jamais, il en est un encore plus grand - pour moi - à être un peu paumé, un peu dans le brouillard, dans le noir. Et comme toute fiction est imposture, les liens entre les personnages sont artificiels par essence mais je ne trouve pas qu'on les perçoive comme tels à l'écran. Le mec a quand même pris soin d'inscrire son récit dans le cadre particulier de Vinci, Vernon dans la vraie vie, où ce type de réalité dépasse semble-t-il largement la fiction. On peut aussi ouvrir n'importe quel canard pour réaliser que tout fonctionne plus ou moins de cette manière, au quotidien, partout et tout le temps. Ça me paraît donc plutôt réaliste. Suffisamment, en tout cas, puisque True Detective n'a pas vocation à être documentaire, et c'est pas non plus du David Simon.
C'est intéressant que tu mentionnes David Simon parce qu'on a souvent entendu de The Wire qu'il s'agissait de la série la plus littéraire de la télévision. Or, qu'on m'arrête si je me trompe (je n'ai toujours vu que la saison 1, mea culpa), elle a toujours su malgré tout conserver son identité télévisuelle avec des personnages crédibles aux motivations compréhensibles (c'est à dire qui ont du sens contextuellement parlant), des dialogues réalistes mais clairs, et des situations et des enjeux relativement bien définis. Elle ne sacrifiait pas son intelligence aux dépends de sa compréhension.
David Simon et ses scénaristes n'ont jamais exagéré ce côté littéraire, qui est justement le reproche qu'on pourrait faire avec Pizzolatto et cette saison de TD : d'un côté, oui ça change et c'est "original", les amateurs de dialogues complexes et à plusieurs sens peuvent être ravis. De l'autre, ça se regarde quand même pas mal le nombril et ça aliène une partie de son public. C'est quand même la déception qui pointe le plus souvent par rapport à la saison 1, et la raison pour cela s'est déplacée des choix de casting, avant la diffusion, à l'intrigue, maintenant que les acteurs ont prouvé leur valeur (sauf Kelly Reilly mais elle doit faire avec ce qu'on lui donne à jouer).
Ici, on a l'impression que Pizzolatto a voulu trop en faire et caser bien trop de choses en huit épisodes seulement. Entre l'attribution des terrains, la ligne de chemin de fer, les orgies, les diamants, la communauté hippie, Black Mountain, la mafia russe et le cartel mexicain, sans parler des traumas respectifs des quatre personnages principaux, plus ou moins reliés à ce qui précède, on ne sait plus où donner de la tête et trier ce qui a de l'importance ou non dans l'intrigue (mais tout est important semble-t-il...).
En saison 1 il y a avait une seule enquête, et son échevau était petit à petit dévoilé par une narration anti-chronologique très maline, qui ajoutait une dimension intrigante sans trop en faire. Bien sûr reprendre ce modèle en saison 2 aurait été mal vu, mais en fin de compte on y a perdu au change. Comme si Piz' s'était dit que sans ce montage parallèle, il lui fallait surcharger sa narration pour compenser sa banale linéarité.

--
je parles pas au cons sa les instruits
*édité à 21:34 le 05/08/2015
Message n° 4103821, posté à 22:15 le 05/08/2015  
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Finally
Batefer a dit
le 05/08/2015 à 21:34
:

C'est intéressant que tu mentionnes David Simon parce qu'on a souvent entendu de The Wire qu'il s'agissait de la série la plus littéraire de la télévision. Or, qu'on m'arrête si je me trompe (je n'ai toujours vu que la saison 1, mea culpa), elle a toujours su malgré tout conserver son identité télévisuelle avec des personnages crédibles aux motivations compréhensibles (c'est à dire qui ont du sens contextuellement parlant), des dialogues réalistes mais clairs, et des situations et des enjeux relativement bien définis. Elle ne sacrifiait pas son intelligence aux dépends de sa compréhension.
The Wire se voulait extrêmement réaliste. Ses qualités dans la structure du récit que tu appelles "littéraires" ne sont pas communes à la "littérature" mais sont originaires de la littérature dans la mesure où les livres qui existent depuis plusieurs millénaires et les scénarios depuis une centaine d'années.
Dans la forme, je ne vois pas vraiment en quoi elle est serait plus littéraire qu'une autre série, au sens où on semble l'entendre (comme s'il y avait quelque chose de plus noble dans la littérature) qu'une autre comme Oz ou The Shield. Ces séries empruntent bien plus au théâtre tragique, parfois au drame, qu'au roman. Mad Men, en revanche, me semble bien plus proche d'un roman.
Le cas de True Detective me semble plus pertinent dans la mesure où elle est conçue comme un roman (récit, en fait).
Le fait qu'on se perde (il me semble d'ailleurs que ce sentiment est généralisé plutôt chez ceux qui regardent la série avec le désir de lui chercher n'importe quelle broutille. En ce faisant, on perd un peu d'attention sur ce qui y est dit.
Du reste, pour moi, c'est une volonté, presque la volonté primordiale de Pizzolatto, de traiter justement de la confusion, des liens qui se croisent, se coupent, se séparent, et qu'il veut l'affirmer jusqu'à la structure même de son histoire.
Dans le Procès, qui explore sensiblement la même chose dans un autre contexte, on est également perdu. Il est compliqué de savoir qui est qui, qui fait quoi dès la première lecture ou le premier visionnage. La forme, le récit veulent répliquer cet absurde "kafkaien".
Batefer a dit
le 05/08/2015 à 21:34
:

David Simon et ses scénaristes n'ont jamais exagéré ce côté littéraire, qui est justement le reproche qu'on pourrait faire avec Pizzolatto et cette saison de TD : d'un côté, oui ça change et c'est "original", les amateurs de dialogues complexes et à plusieurs sens peuvent être ravis. De l'autre, ça se regarde quand même pas mal le nombril et ça aliène une partie de son public. C'est quand même la déception qui pointe le plus souvent par rapport à la saison 1, et la raison pour cela s'est déplacée des choix de casting, avant la diffusion, à l'intrigue, maintenant que les acteurs ont prouvé leur valeur (sauf Kelly Reilly mais elle doit faire avec ce qu'on lui donne à jouer).
L'histoire du nombril est purement subjective. C'est pratiquement de l'orgueil de balancer ça sans argumenter un tant soit peu. Dire "ça ne veut rien dire" ou "ça se branle", ça n'explique pas en quoi.
Je trouve ça assez fantastique que tu aies à peu près le même reproche à faire à Marvel et à True Detective. Ce sentiment d'être laissé de côté, cette frustration parce que tu n'es pas conquis.
J'ai envie de dire : "elle aliène une partie de son public", et alors ? Je suis sûr que tu apprécies des centaines de choses qui correspondent à cette remarque.
D'autant plus révélateur que tu ne souffres pas ces critiques à l'égard de Game of Thrones, une série justement qui aliène une énorme partie de son public, que tu balayes d'un revers de main comme non pertinentes.
Batefer a dit
le 05/08/2015 à 21:34
:

Ici, on a l'impression que Pizzolatto a voulu trop en faire et caser bien trop de choses en huit épisodes seulement. Entre l'attribution des terrains, la ligne de chemin de fer, les orgies, les diamants, la communauté hippie, Black Mountain, la mafia russe et le cartel mexicain, sans parler des traumas respectifs des quatre personnages principaux, plus ou moins reliés à ce qui précède, on ne sait plus où donner de la tête et trier ce qui a de l'importance ou non dans l'intrigue (mais tout est important semble-t-il...).
Comme la vie, non ?
Batefer a dit
le 05/08/2015 à 21:34
:

En saison 1 il y a avait une seule enquête, et son échevau était petit à petit dévoilé par une narration anti-chronologique très maline, qui ajoutait une dimension intrigante sans trop en faire. Bien sûr reprendre ce modèle en saison 2 aurait été mal vu, mais en fin de compte on y a perdu au change. Comme si Piz' s'était dit que sans ce montage parallèle, il lui fallait surcharger sa narration pour compenser sa banale linéarité.
Tu as quand même une propension à tirer des vérités générales de tes propres affirmations que tu ne prends pas la peine de démontrer que je trouve assez passionnelle à l'égard de cette série. On dirait que t'as le seum, en fait.
Ce n'est pas la narration antichronologique (ce qui me semble par ailleurs déjà faux, du moins sémantiquement) qui est maline mais la manière dont il l'écrit, l'utilise.
Cette narration était cohérente avec les besoins du récit et mettaient en valeur les personnages et les thèmes abordés.
Dans cette seconde saison, il déplace sa perspective.
Je n'affirme pas que tout est parfait, ou qu'il n'y a pas de vrai dans ce que tu dis (en effet, je pense également que le format de diffusion ne favorise pas la compréhension), mais nier et salir tout comme ça avec ce mépris faussement détaché, je trouve ça malhonnête de ta part :(

*édité à 22:15 le 05/08/2015
Message n° 4103913, posté à 11:22 le 06/08/2015  
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wunto
Batefer a dit
le 05/08/2015 à 21:34
:

C'est intéressant que tu mentionnes David Simon parce qu'on a souvent entendu de The Wire qu'il s'agissait de la série la plus littéraire de la télévision. Or, qu'on m'arrête si je me trompe (je n'ai toujours vu que la saison 1, mea culpa), elle a toujours su malgré tout conserver son identité télévisuelle avec des personnages crédibles aux motivations compréhensibles (c'est à dire qui ont du sens contextuellement parlant), des dialogues réalistes mais clairs, et des situations et des enjeux relativement bien définis. Elle ne sacrifiait pas son intelligence aux dépends de sa compréhension.
Pas sûr de bien comprendre ta dernière phrase, mais néanmoins, à ta requête, je t'arrête : tu te trompes. Je t'invite à regarder The Wire avant d'énoncer tout ça, puisque sur cinq saisons, c'est un joyeux bordel, contrairement à ce que tu as l'air de penser, et bien souvent, tu te grattes un peu la tête en disant, "Attends, c'est qui lui déjà ?". Quant aux personnages crédibles, oui et, euh, non. Ça reste une fiction et à ce titre, ça s'autorise des petits arrangements avec ce truc assez triste qu'on appelle la réalité. Et tant mieux. Mais bon, si je mentionnais Simon, c'est précisément pour dire qu'avec True Detective, on n'est pas du tout sur son territoire. Si on a bien parlé (en France) d'une série littéraire au sujet de The Wire (que j'adore, hein, pas de méprise), c'est précisément à cause de sa facture naturaliste et de la figure de journaliste-écrivain incarnée par Simon : chez nous, c'est comme ça, ce genre de mec sera toujours rapproché de Zola, de la tradition et du courant auquel ce dernier est lié. Bref, à un moment, il faut bien les remplir avec quelque chose, les papiers. Pour finir, quelle est la pertinence de comparer une fresque en cinq saisons et un chapitre composé de huit épisodes ? Un peu biaisé, non ?
Batefer a dit
le 05/08/2015 à 21:34
:

David Simon et ses scénaristes n'ont jamais exagéré ce côté littéraire, qui est justement le reproche qu'on pourrait faire avec Pizzolatto et cette saison de TD : d'un côté, oui ça change et c'est "original", les amateurs de dialogues complexes et à plusieurs sens peuvent être ravis. De l'autre, ça se regarde quand même pas mal le nombril et ça aliène une partie de son public. C'est quand même la déception qui pointe le plus souvent par rapport à la saison 1, et la raison pour cela s'est déplacée des choix de casting, avant la diffusion, à l'intrigue, maintenant que les acteurs ont prouvé leur valeur (sauf Kelly Reilly mais elle doit faire avec ce qu'on lui donne à jouer).
Là encore, je rappelle que la saison 1 était bien plus chargée en dialogues "littéraires" et totalement artificiels, voire incongrus, que cette nouvelle saison, en réalité hyper sobre, voire sèche, à quasiment tous les niveaux. Je ne vois pas ce qui t'autorise à dire que la déception "pointe le plus souvent". Ah bon ? C'est ton analyse, mais je ne la partage pas, et j'ai autour de moi beaucoup de gens très enthousiastes sur cette saison dont l'avis compte autant que les trois bloggers de 23 ans qui alimentent ton discours. Ça veut pas dire grand chose.
Ce qui me choque le plus dans ce que tu dis, et là je rejoins totalement Fifi, c'est que la série aliènerait son public... Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre ? C'est un critère, ça, pour toi ? Je trouve ça super triste, comme idée. À aucun moment cela ne devrait entrer en ligne de compte. Et là, littéraire pour littéraire, je te lâche grand seigneur un peu de Chamfort (Sébastien-Roch Nicolas, hein, pas Alain*) : "Il y a à parier que toute idée publique, toute convention reçue, est une sottise, car elle a convenu au plus grand nombre." Boum.
Batefer a dit
le 05/08/2015 à 21:34
:

En saison 1 il y a avait une seule enquête, et son échevau était petit à petit dévoilé par une narration anti-chronologique très maline, qui ajoutait une dimension intrigante sans trop en faire. Bien sûr reprendre ce modèle en saison 2 aurait été mal vu, mais en fin de compte on y a perdu au change. Comme si Piz' s'était dit que sans ce montage parallèle, il lui fallait surcharger sa narration pour compenser sa banale linéarité.
Amusant de constater qu'ici, pour toi, la linéarité est "banale" alors qu'ailleurs, elle sera simplement, euh, linéaire... Si l'intrigue précédente se basait sur des time jumps, c'est sûrement que le passage du temps était le thème central de la saison, le fameux flat circle de Cohle. Si le mec avait refait le coup, tu serais probablement aussi en train de t'en plaindre, décidant qu'il aliène son public en reproduisant le même gimmick. Tu y as peut-être perdu au change, par rapport à tes goûts ou tes attentes, pas moi. J'attendais une proposition différente, je l'ai, je la trouve de qualité, bien moins banale que ce que tu sembles estimer (imparfaite, certes, mais comme l'était la première saison), je n'ai pas un sentiment de trop plein, j'adore ce foisonnement dans l'intrigue, et je suis à fond avec mes persos, l'élégance à la fois sauvage et sobre de la vengeance de Frank, le rapprochement émouvant des deux éclopés Ani et Ray et le sacrifice de Paul. Et j'en suis ravi. Tu devrais l'être aussi pour moi :)
Par ailleurs, je sais que tu cherches désespérément à tout comprendre et à tout remettre en ordre, mais à mon avis, tu vas être déçu là aussi (cf saison 1, d'ailleurs).
* Même si je suis fan d'Alain Chamfort, figurez-vous, j'ai pas peur de le dire.
edit : pardon, je voulais ajouter que la construction de la saison 1 n'était pas "maline" mais brillante.

*édité à 11:25 le 06/08/2015
Message n° 4103917, posté à 12:08 le 06/08/2015  
+0.25
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Medieval
Je ne sais pas vous, mais je rêve d'un carnage final avec d'un côté Ray, Ani, Frank et ses potes mexicains et de l'autre la bande d'Ossip.

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"Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, son gouvernement."
Saint-Just
*édité à 12:09 le 06/08/2015
Message n° 4103922, posté à 12:22 le 06/08/2015  
+0.36
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wunto
Je sais pas mais bon, je suis en transe, perso. J'ai trop hâte. Apparemment, ça dure 90 minutes en plus. Là je viens de lire une interview de Kitsch qui vend bien le truc, bien sûr, "I will say it’s beautifully, beautifully done, and I tip my hat to all those actors and to Nic and the writing. It’s really phenomenal what goes down."

*édité à 12:22 le 06/08/2015
Pages : 123
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