Produit, pourquoi pas, mais s'il joue dedans, je réserve d'ores et déjà mes soirées.

à savoir ?

Limitless, bientôt une série, aussi.

Je ne m'en souviens pas en détail, mais j'avais bien aimé Limitless , moi.En quoi (ou pourquoi) tu le trouves "très con" ?

Le Gritche.

Merci, Caf. Pour mieux te répondre, je me suis retapé le film (en accéléré, faut pas exagérer quand même), et c'est encore pire que ce que je pensais.

Petite précision : c'est pas parce que le film fait l'apologie de la cocaïne que je l'ai trouvé très con. Je suis habitué à ce genre de message depuis Pollux et son manège enchanté.

Pour nuancer, aussi con soit-il, le film n'a pas que des défauts.Déjà, il est facile à comprendre, ce qui est un bon point.Une petite animation à la Dr House nous montre ce qui se passe dans la tête du héros une fois qu'il a pris sa drogue. On voit bien que son cerveau s'illumine comme Locronan la veille de Noël, et ça a l'avantage de tout expliquer en deux secondes : connexions, intelligence, lucidité, habileté, courage, ambition, audace, appétit sexuel, endurance et teint éclatant.

spoiler

Car cette illumination des neurones se voit sur son visage : sans drogue, on dirait qu'il est couvert de cendre mais son visage resplendit quand il a absorbé le comprimé. Ça s'illumine tellement là-dedans que ça déteint son son visage. Achement bien pensé. C'est quasi-expressionniste. On pourrait presque deviner les pensées qui le traversent.

La conception de l'intelligence qu'ont les créateurs du film est assez intéressante.L'idée de base du film devait être enthousiasmante pour un scénariste. Un type prend un cachet qui le rend super intelligent, que fait-il ?Le héros se suicide, ne supportant pas la molle intelligence de ses congénères ?Il créé un virus modifié bien vicieux pour exterminer l'humanité, car elle le mérite bien, cette salope ?Il démontre la conjecture de Poincaré ? (ah merde,

Perelman

l'a déjà fait en 2003).Il lit les bouquins de sciences sociale écrits à partir des années 60 pour voir s'il y a quelque chose à comprendre ?

Ici, il commence par baiser sa voisine. Intelligence = irrésistibilité. (Qu'est-ce que tu fous, Grigori).Ensuite, il fait le ménage chez lui. C'est vrai que l'intelligence se mesure à la propreté d'un intérieur (d'après le test Schweine-Kitzenger, 20 points de QI sont attribués au sujet dont le sol de colle pas, 20 points supplémentaires si, quand on ouvre ses placards, son contenu ne tombe pas par terre, 20 points encore s'il ne pousse pas de mousse sur la vaisselle à faire, 50 points si le sujet demande de mettre des patins avant d'entrer etc...).

Ensuite, il se met à la musco, sport d'intello par excellence.Intelligence = MuscleD'ailleurs, dans le Gymnasium de mon bled, faut montrer patte blanche pour y rentrer, et un QI de 120.Un imbécile démasqué à un concours de QI.

Après, il va se faire couper les cheveux et acheter des costumes. On voit ici qu'être intelligent, c'est être propre sur soi.

Imbécile aux sourcils broussailleux et aux cheveux en bataille

Personne intelligente : cheveux bien coiffés, moustacle bien taillée et intérieur rangé et propre

Il écrit son bouquin vite fait, mais révélation : la littérature, c'est pour les nuls ! Il a un projet bien plus ambitieux (dont on ne sait rien, mais il lui faut du fric).Ceux qui se consacrent à la création littéraire sont donc des cons sans ambition. Prenez ça dans les dents, Proust, Dostoïevski et autres Rétif de la Bretonne !A bien y réfléchir, c'est vrai que la plupart des écrivains ne respirent pas l'intelligence.No comment

Il va donc chercher du fric, là où il est (à Wall Street), et bosser avec de vrais gens intelligents.

Ça marche plutôt bien pour le héros, mais il me semble qu'il a oublié son projet entre temps.

A moins que son projet était de devenir président ? On ne peut qu'applaudir, car l'Amérique a vraiment besoin d'une personne intelligente à sa tête, ce qui n'a pas toujours été le cas.Suivez mon regard

Là où le film frise le génie, c'est qu'on ne sait rien du projet du héros. Président certes, mais pour quoi faire ? Ceci laisse toute latitude au spectateur pour imaginer ce qu'une telle génie tronche faire à la tête d'une nation aussi puissante.

Le héros apprend tout plein de langues en écoutant le début de différentes méthodes Assimil. Dans un plan, il court en écoutant la méthode de français (leçon 1 : Comment t'appelles-tu ?) et dans le plan suivant il cause Shakespeare avec une jolie demoiselle dans la langue de Molière.Et là, patatras !

Le début est pas mal, mais après, c'est n'importe quoi ! On comprend rien. Il aurait dû aller jusqu'au bout de sa méthode. En plus, il parle avec l'accent que prennent les Chiliens pour se foutre du parler des bouffeurs de grenouille. C'est insupportable !Me dites pas qu'il y avait pas sur le plateau un consultant pour cette scène ! Ou que les producteurs n'ont jamais pensé que le film allait être exploité en France !Ça sent la pingrerie à plein nez, cette affaire. Ou pire, le foutage de gueule. Du pur french bashing !Faut pas nous prendre pour des tanches, bordel !

Un peu plus tard, avec la jolie langue italienne, c'est pas mieux. Il parle avec les mains ! Trop cliché !

Heureusement qu'il se met pas à l'allemand ! Il serait allé commander des saucisses en faisant le salut nazi, sûr et certain !

Voilà. CQFD. Je trouve ça très con de faire de l'anti-européanisme primaire.

Keff !

SyFy commande 13 épisodes de ce truc chelou : Blood Drive.

Et sinon on a la première bande annonce pour Z Nation saison 2 :

Si c'était un film, ce serait un film avec Nicolas Cage.

Le prince qatari a encore frappé : SyFy prépare l'adaptation en série de La Grande Porte (titre original : Gateway) de Frederik Pohl.

Il a pas des envies de faire une saison 2 à Killjoys des fois ?