J'aurais pas dû regarder, il va falloir attendre un mois pour avoir la suite, ça va pas le faire du tout (mais ça m'a motivée pour finir The Code, autre histoire de hacker perturbé, même si l'intrigue est tout autre).

Je pensais vraiment que ça me gonflerait. Le pilote fait 1 h 04, ça me semblait excessif. Le personnage principal a une drôle de tête, et généralement les narrations en mode monologue intérieur, c'est vite saoulant. Et pourtant, malgré toute cette mauvaise volonté, j'ai adoré. C'est bien fait, c'est rythmé, c'est prenant. On s'attache vite.

Clairement, l'intrigue est un espèce de "Projet Chaos 2.0". Le blabla de Slater/Mr Robot sur la grande roue, c'était exactement les mêmes arguments que Tyler Durden à la fin du film. Effacer les archives bancaires, supprimer toutes les dettes, repartir à zéro.

Si on ajoute à ça un personnage principal qui est clairement un narrateur à qui on ne peut pas faire confiance - il doute de sa santé mentale à plusieurs reprises au cours de l'épisode - on est clairement dans un Fight Club sans... combats.

Je ne peux pas me prononcer sur la partie technique, mais le hacking était joli, et vaguement crédible. Pas de surenchère, de sms qui s'affichent à l'écran ou autres conneries. C'est sobre, plausible.

Gros coup de coeur pour moi également !

J'adore l'acteur Rami Malek, et après l'avoir vu bien souvent que dans des seconds rôles, je suis content qu'il ait enfin un rôle de plus grande importance. Il est vraiment très bon dans son rôle.

On tombe encore dans le pseudo-complot des petits révoltés contre les grands riches. C'est à mes yeux le seul petit bémol, mais la simplicité et le réalisme avec lesquels le sujet est traité m'encourage à espérer qu'on sorte vite des clichés habituels.

Côté réal donc, c'est effectivement très sobre, très peu d'artifices inutiles comme on à tant l'habitude d'en voir, et on a donc un rendu très réaliste. Et efficace.

On reste clairement dans le flou à la fin, donc hâte de voir la suite.

J'ai voulu tenter pensant que j'allais moyennement me faire chier, et j'ai très été agréablement surpris !

J'irai pas jusqu'à parler de réalisme. C'est au contraire très caricatural, bizarre même. Le "evil corp" qui se retrouve partout. On voit le monde à travers le regard du hacker, et c'est assez déformé.

Je me suis mal exprimé en fait. J'entendais réalisme dans le sens où c'est assez simple de la manière dont c'est filmé. On voit presque, voir tout, du point du vue du narrateur, en effet. Mais pas de grosse mise en scène, de sfx ou autres artifices.

C'était surtout ca que je relevais. My bad

Moi j'ai trouvé ça bien joué, que lorsque l'arrestation passe à la télé ils emploient le nom "Evil Corp", il y a ce parti pris de montrer que la série s'ancre dans la perception du hacker et donc de nous forcer au recul.On a vu beaucoup de films déjà qui nous mettais dans la tête du personnage principal pour nous tromper. Annoncer d’emblée que ce qu'on nous montre est déformé offre cette contradiction entre le point de vue de la série très intimiste et un rapport avec le spectateur très conflictuel.

Bah... c'est ce qu'il fait au début de l'épisode (et à un autre moment plus loin).

Son ami imaginaire, c'est clairement le téléspectateur. Il lui parle tout le long de l'épisode.

E-Corp, c'est quand même une société fictive, donc soit.Ce que je trouve plus surprenant, c'est de nommer directement Steve Jobs par exemple, avec des images de lui et tout, à propos du travail des enfants.J'aurais jamais cru voir ça dans une série.

Ils vont se prendre un procès au cul, non ?

Bah l'image tout ça, non ?Il me semblait que tant que c'est un émission d'informations, tu pouvais tout dire. Mais dès que c'est une fiction comme ça, y a atteinte à l'image d'Apple.Non ?

Je suis devenue fan le moment où le mec a dit qu'il allait demander de l'aide à ses potes sur IRC.

Sans dec'.

Bon pilote.Vraiment efficace. Hâte de voir la suite…

Un peu de Fight Club, un poil de d'Invasion Los Angeles également.

Toujours un drôle d'effet de voir des lieux présents dans une série que l'on connait personnellement (Coney island, etc.).

Oui surprenant… Du placement de produits "à l'envers".

La société E-Corp est certes fictive, mais le logo ressemble en partie foutrement à celui de Dell.Après on peut s'interroger sur le nom de la boîte et l'omnipotence. Le personnage principal la nomme Evil corp, et lui même s'appelle Eliott. Et est-ce que dans cette série cette multinationale est vraiment dans quasiment tous les secteurs, ou est-ce que le héros ne voit que toutes les entreprises qu'il "déteste/combat" sous ce nom générique ?