Pour cette série, vous avez copié les méthodes de fabrication américaines en jouant les showrunners. C'est une nouveauté en France...Oui, je suis allé là-bas et j'ai observé. J'ai pu assister à des sessions de travail avec Todd Kessler, le showrunner de la série Damages. J'avais déjà un peu expérimenté cela sur Mafiosa où j'étais auteur et réalisateur. Le but, c'est d'avoir une véritable série d'auteur, mais aussi de pouvoir produire une saison par an. On doit savoir gérer le manque des téléspectateurs : attendre la suite d'une série un an, c'est bien, deux ans, c'est trop.Pour aller vite, on doit donc être plus nombreux ? Exactement. Sur Le Bureau des légendes, il y avait quatre scénaristes principaux plus une équipe de juniors qui écrivaient des scènes à la demande. Côté réalisation, nous avions quatre metteurs en scène également. Et pour que ça n'aille pas dans tous les sens, il faut avoir une personne qui supervise tout cela. C'est le rôle du showrunner : donner l'impulsion et faire en sorte que tout reste sur les rails.C'est une méthode qui demande un budget conséquent, forcément... Bien sûr, c'est un risque financier à prendre pour la chaîne. Au moment où on tourne la saison 1, on commence déjà à écrire la saison 2, alors qu'on n'est pas encore assuré qu'il y aura une suite. Mais si celle-ci est commandée, elle peut se faire rapidement. La deuxième saison du Bureau des légendes est prête à être tournée fin septembre, soit un an après le tournage de la première saison.source