: Tu confonds plusieurs choses. Le fait qu'il soit naif et que le film n'arrive pas un instant à rendre effrayant les éléments du film (quasiment tous) qui sont pourtant flippant, ça n'est pas la même chose. Je vais pas en rajouter des tartines mais rien que l'idée qu'il ait envie de voyager montre que les mecs derrière sont des bons gros nuls. Et je pourrais continuer comme ça avec presque tout le film, ce qui fait que je n'y crois pas un instant comme déjà indiqué.
Evidemment, je trouve le film super, personnellement. Rien que dans l'immensité des détails que le montage montre.
Je pense qu'en gros, FP a raison, je vais pas en rajouter, je crois que tu es complètement passé à côté, ou que tu es tellement choqué par la réalité prégnante de ce qui est montré à l'écran que tu fais opérer un mécanisme de défense intellectuel.
Mais pour le voyage, je ne suis pas d'accord du tout. C'est pour montrer, qu'envers et contre tout, qu'on puisse te mettre dès la naissance dans un monde parfait, te manipuler à outrance, il restera toujours de l'humain en toi, cet instinct présent dans ton coeur qui te dit qu'il faut aller au-delà de l'horizon, que ce n'est pas une limite infranchissable. C'est un message d'espoir.
*édité à 15:45 le 08/04/2013
Message n° 3628569, posté par Batefer à 16:39 le 08/04/2013
C'est intéressant, mais je pense en effet que tu passes à côté du message du film, essentiellement parce que tu tu y es entré en t'attendant à un "thriller" sombre et nihiliste, comme on pourrait en faire aujourd'hui avec le même pitch, et qu'au lieu de ça tu as une comédie dramatique, parfois poussée beaucoup du côté comédie (un peu comme Pleasantville, sorti juste quelques mois plus tard, et explorant là aussi notre rapport à l'écran sur un ton plutôt léger), trop à ton goût. Ce qui à mes yeux n'enlève rien de sa pertinence.
L'absence de véritable point de vue extérieur en dehors de celui du réalisateur (c'est à dire que Weir ne nous met jamais en scène, nous, en tant que téléspectateurs dans ce monde futuriste) était parfaitement voulu. Tout ne devait se passer essentiellement que du point de vue de deux personnages, ceux de Carrey et Harris.
Et ce qu'il y a de peut-être plus "effrayant", justement, et qui moi m'a le plus marqué, ou en tout cas m'a fait me poser pas mal de questions après l'avoir vu, est justement l'apparente normalité de ce monde virtuel, et la banalité avec laquelle ses figurants semblent y évoluer. Tout cela leur semble parfaitement naturel. Bien sûr. C'est "normal" d'enfermer un être humain dans une bulle de verre et de l'empêcher d'accéder au reste du monde. Il est condamné à la prison à vie parce que le hasard en a décidé ainsi, et acteurs et spectateurs de cette situation le vivent très bien. Et ses spectateurs en deviennent même dépendants de l'émission, ils en viennent à arrêter parfois certaines activités essentielles.
D'un autre côté, le film met très bien en avant le paradoxe de ces mêmes spectateurs, fidèles des banalités quotidiennes de Truman, mais tous derrière lui à la fin alors qu'il tente de s'échapper, ce qui signifie la fin de l'émission.
Truman Show n'est peut-être pas totalement "réaliste", mais on ne peut pas lui retirer une vision certainement prophétique sur bien des aspects.
-- je parles pas au cons sa les instruits
*édité à 16:42 le 08/04/2013
Message n° 3628571, posté par Batefer à 16:43 le 08/04/2013
: Mais pour le voyage, je ne suis pas d'accord du tout. C'est pour montrer, qu'envers et contre tout, qu'on puisse te mettre dès la naissance dans un monde parfait, te manipuler à outrance, il restera toujours de l'humain en toi, cet instinct présent dans ton coeur qui te dit qu'il faut aller au-delà de l'horizon, que ce n'est pas une limite infranchissable. C'est un message d'espoir.
Absolument.
-- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 3628652, posté par Baje à 18:28 le 08/04/2013
: Je trouve pas. Truman est un héros, un personnage mondialement connu, et il aurait été à l'abri du besoin toute sa vie. Il l'a pas foutu sur une île avec une caméra.
: Pas un héros dans le sens où nous, spectateurs, on le voit comme tel. Mais un héros de télé pour ceux qui regardent.
Défendre un pourri en indiquant que grâce à lui c'est un héros pour me dire "oui mais de télévision", je me dis, heureusement que tu es pas avocat. Je continue donc de penser que ce type est une crevure.
: Je pense qu'en gros, FP a raison, je vais pas en rajouter, je crois que tu es complètement passé à côté, ou que tu es tellement choqué par la réalité prégnante de ce qui est montré à l'écran que tu fais opérer un mécanisme de défense intellectuel.
Oui bon alors là, c'est bien pour ça que j'hésite toujours à répondre aux "mais encore ?" parce que le "Ah ouais mais t'es passé complètement à côté du message du film", ça n'apporte mais alors rien du tout, surtout que c'est quasi systématiquement accompagné d'un vide en terme d'explication.
Je doute qu'en plus de ça tu m'ai lu parce que dire que j'ai été très choqué parce que le film renvoi de l'image de cette société, c'est être complètement à l'opposé de ce que je dis.
: Mais pour le voyage, je ne suis pas d'accord du tout. C'est pour montrer, qu'envers et contre tout, qu'on puisse te mettre dès la naissance dans un monde parfait, te manipuler à outrance, il restera toujours de l'humain en toi, cet instinct présent dans ton coeur qui te dit qu'il faut aller au-delà de l'horizon, que ce n'est pas une limite infranchissable. C'est un message d'espoir.
Oui alors non, parce que la seule raison pour laquelle il veut se tirer mon fifi, c'est qu'il a envie de tirer son coup, pour faire simple. Donc hein, bon, le côté youhou je veux voir le monde, dépasser cette limite, bof bof hein.
: C'est intéressant, mais je pense en effet que tu passes à côté du message du film, essentiellement parce que tu tu y es entré en t'attendant à un "thriller" sombre et nihiliste, comme on pourrait en faire aujourd'hui avec le même pitch, et qu'au lieu de ça tu as une comédie dramatique, parfois poussée beaucoup du côté comédie (un peu comme Pleasantville, sorti juste quelques mois plus tard, et explorant là aussi notre rapport à l'écran sur un ton plutôt léger), trop à ton goût. Ce qui à mes yeux n'enlève rien de sa pertinence.
Oui alors non parce que j'ai lancé le film totalement vierge de tout, j'avais même pas lu l'histoire. Je ne m'attendais à rien du tout.
: Et ce qu'il y a de peut-être plus "effrayant", justement, et qui moi m'a le plus marqué, ou en tout cas m'a fait me poser pas mal de questions après l'avoir vu, est justement l'apparente normalité de ce monde virtuel, et la banalité avec laquelle ses figurants semblent y évoluer. Tout cela leur semble parfaitement naturel. Bien sûr. C'est "normal" d'enfermer un être humain dans une bulle de verre et de l'empêcher d'accéder au reste du monde. Il est condamné à la prison à vie parce que le hasard en a décidé ainsi, et acteurs et spectateurs de cette situation le vivent très bien. Et ses spectateurs en deviennent même dépendants de l'émission, ils en viennent à arrêter parfois certaines activités essentielles.
Et c'est là où le film se plante totalement. En axant sur la banalité de la situation, il en oublie de proposer quelque chose d'un minimum cohérent. Et comme je l'ai dit, c'est justement en confrontant les avis, en apportant un minimum d'avis contraire pertinent, argumenté et en montrant que le monde est quand même tel qu'il est que je me serais fait dessus et que j'aurais trouvé que le film avait une putain de force. Là, ça n'a eu absolument aucun effet sur moi.
: D'un autre côté, le film met très bien en avant le paradoxe de ces mêmes spectateurs, fidèles des banalités quotidiennes de Truman, mais tous derrière lui à la fin alors qu'il tente de s'échapper, ce qui signifie la fin de l'émission.
Pour moi cela représente la même chose, comme expliqué plus haut. C'est d'ailleurs pour ça que deux secondes après ils en ont rien à faire. Ils suivent ça comme une série télé, ils sont d'ailleurs comme moi quand j'ai envie de massacrer la petite pute de Game of Thrones.
-- Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
*édité à 18:30 le 08/04/2013
1.00
Message n° 3628708, posté par jeanbaptiste à 19:03 le 08/04/2013
: Pourquoi c'est dommage ? Tu peux continuer à l'adorer, hein. C'est pas bien grave si c'est pas mon cas ;)
Oui oui, bien sûr, mais spontanément, je me dis juste "mince, c'est bête, il est passé à côté d'un bon film".C'est réducteur, hein, évidemment, mais c'est un film que j'aime tout particulièrement, donc la réaction est plus instinctive qu'autre chose.
Y a un tout dans le film qui me fait passer outre les défauts, présents, dont tu parles, mais j'ai tendance à mettre ça sur le compte que le film reste assez pertinent sur certains points, et qu'à l'époque notamment, même si bien d'autres films avaient déjà dénoncé le sensationnalisme grimpant à la TV (Videodrome, mais aussi La mort en direct et Running Man), ça restait assez avant gardiste et assez aiguisé. Batefer résume assez bien cela, je trouve.
D'ailleurs, Niccol fait Sim0ne des années plus tard, un peu dans la même veine, mais pour le coup complètement dans l'enfonçage de portes ouvertes. Si t'as déjà trouvé tout plein de défauts à Truman, ne tente même pas.
Plussouane aussi. Et pas seulement pour Truman lui même, mais aussi pour le créateur se libérant de l'emprise de son oeuvre qui finissait par le dévorer, et des spectateurs, quasi hypnotisés, qui seront aussi libérés de tout cela.Le tout mis en scène dans un final assez expiatoire. C'est une scène que j'ai toujours trouvé bien foutue, jolie et bien rythmée.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 3628789, posté par Batefer à 20:30 le 08/04/2013
: D'ailleurs, Niccol fait Sim0ne des années plus tard, un peu dans la même veine, mais pour le coup complètement dans l'enfonçage de portes ouvertes. Si t'as déjà trouvé tout plein de défauts à Truman, ne tente même pas.
Niccol a des hauts et des bas, c'est quasiment un cas d'école.
D'un côté on a Gattaca, Truman Show et Lord of War, de l'autre S1m0ne et In Time. C'est vraiment le grand écart entre les premiers et les seconds. Et il semblerait que ce ne soit pas avec The Host qu'il revienne par la grande porte (mais bon, il n'est pas à l'origine du scénar pour celui-là).
-- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 3628793, posté par Finally à 20:31 le 08/04/2013
: D'un côté on a Gattaca, Truman Show et Lord of War, de l'autre S1m0ne et In Time. C'est vraiment le grand écart entre les premiers et les seconds. Et il semblerait que ce ne soit pas avec The Host qu'il revienne par la grande porte (mais bon, il n'est pas à l'origine du scénar pour celui-là).
Je croyais qu'on avait un accord tacite pour ne plus parler des âmes vagabondes.
Message n° 3628797, posté par Batefer à 20:34 le 08/04/2013
: Autre hypothèse : tu étais bourré. Avoue que c'est plausible.
Non, pas encore quand on en a parlé. Exemple, je me souviens t'avoir dit que la casting de Diane Kruger pour le rôle allait à l'encontre du livre et que le film semblait gâcher la force du livre qui déjà n'était pas fameuse.
Message n° 3628807, posté par Batefer à 20:43 le 08/04/2013
: Non, pas encore quand on en a parlé. Exemple, je me souviens t'avoir dit que la casting de Diane Kruger pour le rôle allait à l'encontre du livre et que le film semblait gâcher la force du livre qui déjà n'était pas fameuse.
Exact, pour Diane Kruger je me souviens. Elle ressemble pas du tout au perso et tout.
Ça ne me dit pas si je dois quand même aller voir le film par curiosité, pour voir si c'est aussi mauvais que je l'entends dire. Je ne l'ai pas fait pour Twilight en même temps.
-- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 3628817, posté par tenia à 20:50 le 08/04/2013
: Oui alors non parce que j'ai lancé le film totalement vierge de tout, j'avais même pas lu l'histoire. Je ne m'attendais à rien du tout.
Par contre, je peux pas croire qu'on puisse lancer Truman Show en 2013 en ne s'attendant à rien et en étant vierge de tout en mangeant autant de forums/séries/internet.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 3629859, posté par FP Unchained à 21:49 le 09/04/2013
Safe (2012) #2013# : Il y a très peu d'acteurs qui transpirent le cinéma d'action des eighties autant que Jason Statham. Alors, quand on décide de faire un film dont l'ambiance de feu nos films d'action et action heroes préférés dégouline par tous les pores de la caméra, on a beau avoir un scénario pourri et une fin ridicule, ça restera un bon film.
Alors si en plus, on arrive à en faire un film dont la forme est aussi bonne que le fond est mauvais, là, on a un très bon film.
Boaz Yakin, réalisateur de films à la qualité... Douteuse, nous offre là un très bon revival avec des idées de réalisation et de montage toutes plus inventives les unes que les autres, mais surtout, tournées par des gars de talent. Alors, on a qu'une seule envie, c'est qu'il réalise d'autres films comme ça, en priant de tout notre être pour qu'il soigne le scénario et ses fins, la prochaine fois.
A voir.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 3632545, posté par kbblily à 01:40 le 12/04/2013
Oblivion (2013) #2013# : Ou chronique d'une soirée ratée.
La salle était décevante. Elle était plus proche du 1:33 que du 1:85, j'ai vraiment eu du mal à comprendre pourquoi. Du coup, on se tapait le film avec des "bandes noires", bien évidemment.
Le film en lui-même se tire une balle dans le pied avec une première demi-heure complètement ratée. Très vite, on comprend que Kosinski a voulu que son compositeur, dont je n'ai pas encore regardé le nom, imite la BO de son précédent métrage, Tron Legacy. C'est pas dérangeant en soi, sauf si des scènes absolument pas épiques (une scène de sexe, Tom Cruise sur sa moto) se retrouvent avec des musiques tout ce qu'il y a de plus épique.
On a alors très vite l'impression de regarder un film bande-annonce, le montage n'arrangeant rien.
Et puis, le scénario met quand même sacrément longtemps à démarrer, quoi. Il faudra 45mn pour que ça devienne intéressant, merde. Mais au bout de 45mn, j'étais vraiment déjà perdu, j'avais décroché. Et c'est dommage pour moi, car toutes les scènes où l'histoire était expliquée, je les ai pas suivies. Je sais, je suis con.
Après, je vais pas vous dire que le scénario est ultra-original ou quoi, même sans suivre on peut comprendre l'histoire en général, mais on comprend pas tout, malheureusement.
Et puis, le film commence enfin. Au bout d'environ 50 minutes, le film commence. Et là, ça déboite.
Kosinski déballe tout le talent qu'il a en 1h15 chrono. Les scènes d'action sont bien filmées, super bien montées, et le film est bien rythmé. Il y aura une scène de combat à mains nues assez extraordinaire, démonstration de force des effets spéciaux.
Et là, j'étais comme un gosse quoi, j'étais aux anges, le film devenait vraiment super.
Mais le cinéma qui avait voulu me les briser jusqu'au bout me les aura brisées jusqu'au bout. 25mn avant la fin, juste après une grosse fusillade, tout s'arrête, les lumières se rallument.
On vient nous annoncer que ça reprendra 10mn plus tard. Aucune excuse n'est prononcée.
On revient nous dire "OK, les petits malins qui sont rentrés avant le début de la prochaine séance, sortez. - Personne n'est rentré. - On m'a dit que si. - Personne, n'est, rentré. - OK." Toujours aucune excuse.
Le film reprend avec 1mn de plus. On a raté 1mn d'explications et de scène émouvante. Puis ça s'arrête à nouveau.
Le patron arrive :
"Le film va reprendre mais la bobine a détérioré la salle (dafuq ?), donc vous allez regarder le film dans ces conditions.- (là, à mon tour de prendre la parole, je tiens plus en place) On va quand même éteindre les lumières ?- (en rigolant) Non, c'est bien ce que je vous dis, vous allez regarder le film dans ces conditions.- Non mais alors vous allez nous rembourser.- Ecoutez, vous avez vu plus de la moitié du film...- (là, comme vous me connaissez si bien, je m'énerve et deviens agressif) Non mais vous rigolez ? Il manque 1mn de film là. On va regarder la fin avec les lumières allumées. On voit rien. On a payé pour 2h06 de film, pas pour 2h05 avec des lumières allumées.- Enfin, vous avez vu...- (quelqu'un d'autre prend la parole) Commencez par vous excuser.- Je me suis excusé.- Non vous ne vous êtes pas excusé. La moindre des choses est de s'excuser alors faites-le.- Non mais je me suis... Je suis désolé. On vous offrira une place gratuite comme je vous ai dit au début.- (je reprends) A aucun moment vous avez dit ça. Vous avez tout de suite dit qu'on avait vu la moitié du film donc rien.- Non mais vous aurez une place gratuite."
Bref, le film reprend. Les lumières sont allumées. Elles finissent par s'éteindre à 10mn de la fin, à part celles qui éclairent l'écran. La scène finale est sublime. Je me dis que je me suis bêtement gâché un film, et qu'on m'a bêtement gâché un film, qui avait l'air super.
Je peux quand même dire que Kosinski rend un très bel hommage à Star Wars et 2001 : A Space Odyssey. Le film aurait sacrément gagné à durer 20 minutes de moins et à avoir un scénario un peu plus intéressant, ou du moins mieux rythmé.
Mais je sens sérieusement que j'aurais adoré dans de bonnes conditions. C'est beaucoup trop épique/beau par de nombreux moments pour que ce soit pas ma tasse de thé. Alors je vous le conseille, fortement.
Et sinon, je pense créer un mouvement : "pour de vraies salles de cinéma dans le bassin cannois"...
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
*édité à 16:09 le 12/04/2013
Message n° 3632848, posté par Nao à 16:53 le 12/04/2013