Contrefeu maladroit, pour tenter de dédouaner un gouvernement à la dérive, qui essaye de faire croire que lorsque l'avocat de la Communauté urbaine de Lille demande l'expulsion d'une propriété privée (et une semaine avant le tristement fameux "discours de Grenoble"), c'est la même chose que lorsque les plus hautes autorités de l'état jettent l'opprobre sur une communauté et extradent ses ressortissants dans le seul but de ramasser les voix du FN. Bientôt on va voir ces tartufes venir couiner qu'il est scandaleux qu'un maire de gauche fasse expulser des squatters d'une bâtiment menaçant ruine.

À cet égard, la conférence de presse d'Hortefeux, ce lundi, est assourdissante de bêtise crasse et de racisme ouvertement affiché. J'ouvre les guillemets, et encore, avec des pincettes : « Il ne s'agit, en aucun cas, de stigmatiser telle ou telle population - bien d'autres étrangers sont auteurs de crimes et délits -, mais il ne s'agit pas non plus de fermer les yeux sur une réalité ».

Et les blondassons d'origine auvergnate condamnés (pas encore définitivement, hélas) pour injure raciale, on les met dans quelle catégorie d'étrangers délinquants ?

Blonds et auvergnats ?

Immigrés sans aucun doute.

Oui, j'avais adoré le "bien d'autres étrangers sont auteurs de crimes et délits".

Ces nazes aiment la confiture, ils s'en foutent partout et ça déborde.

Ce qui m'inquiete vraiment, c'est que le but ne soit justement pas de recuperer les voix du FN. Mais que ce soit une vraie politique honnete et sincere, qui fleure bon l'UMP, le vrai.

Un article sur les profs et la rentrée :

C'est exprès, le t à la fin ou bien il manque un r dans le mot ?

Non, c'est l'éponge humide qui me sert de cerveau qui a encore fait des siennes. Ce pauvre Patrick Font n'a pas mérité que je le confonde avec Philippe Val.

Cela étant, j'attends avec impatience la nomination de Jean-marie Bigard comme poète officiel du régime et le remplacement de la Marseillaise par le "Lâcher de salopes". Au moins ça mettra un peu d'animation avant les matchs.

Le rayonnement de la France à l'étranger se porte de mieux en mieux.

Alors que la Cour Européenne des Droits de l'Homme intervient pour interdire à la France de poursuivre la procédure d'expulsion d'une famille Biélorusse, la Tribune de Genève s'interroge sur le fonctionnement de la démocratie en France.

Une interrogation qu'on peut légitimement avoir, lorsqu'on constate que le Ministre du Travail, dont, paraît-il, c'est le chantier prioritaire, n'a pas assisté à une réunion de travail sur la réforme des retraites depuis le 12 avril. On s'inquiète de l'investissement sur les autres chantiers.

Interrogations auxquelles répond "Le petit rapporteur" (encadré à droite de l'article) en réaction à l'article du Monde relatant la découverte de deux nouvelles lettres, adressées par Patrick deux lettres de Patrick de Maistre remerciant Éric Woerth de son intervention pour l'obtention de la légion d'honneur.

Au fond, nous dit-il, cette affaire prouve la stabilité des institutions de la Ve République, puisqu'un ministre politiquement carbonisé peut rester en poste dès lors qu'il a le soutien du Président. Et, conclut-il, "Cette stabilité retrouvée de nos institutions ne vaut-elle pas quelques accommodements avec l'éthique ? "

Au fond, pourquoi ne pas se poser la question. Mais alors, à ce compte là, pourquoi ne pas revenir franchement aux institutions de l'ancien régime, où Talleyrand avouait sans pudeur en arrivant au ministère des Affaires étrangères "Il s'agit maintenant d'y faire une grande fortune." Soyons réalistes, si la stabilité d'un gouvernement prime sur l'éthique, alors démocratie et république sont des obstacles à éliminer de toute urgence.

Pendant ce temps, constatant que le vent pousse plus au remaniement qu'à la stabilité, Jean-Louis Borloo se pose en futur Premier Ministre et trace les contours d'un discours de politique générale, en promettant, lui, qu'il sera un premier Ministre qui, contrairement à Fillon, ne fera pas entendre sa différence avec le chef de l'État. Un argument de courtisan qui devrait lui valoir sous peu une promotion bien méritée.

Pendant ce temps, au MIT, on invente l'avenir.

Ah bah ça j'en doute pas, je trouve même ça impressionnant, cette capacité à toujours plus nous surprendre avec les plus folles idées.

Vous reprendrez bien une louche de nostalgie ?

La bibliothèque publique de Boston met en ligne sur flickr sa collection d'affiches touristiques vintage. Un tour du monde à une époque sans TGV ni internet.