Cette scène où Gale demande un renseignement à Walt, je l'ai pas du tout vécue comme ça.Pour moi, Gale est un gentil, il ne sait pas que Gus va éliminer Walt. Et à ce moment là, j'ai l'impression qu'il va lui demander des nouvelles par rapport à son état de santé jusqu'à ce que Victor les dérange et qu'il change sa pensée vers quelque chose de plus anodin, par rapport au nettoyage d'un appareil.Mais pas si anodin que ça, parce-que si Gale avait demandé à Walt comment il allait, il lui aurait répondu qu'il était en rémission. Qu'il n'y avait plus de soucis à se faire. Et alors là, Gale aurait compris l'intention que Gus a, d'éliminer Walt.Et je suis persuadé que Gale aurait aidé Walt.

Ah non, pour moi Gale a beau être un "gentil", c'est aussi un opportuniste qui a très bien compris que Gus allait zigouiller Walt et qu'il allait devenir le cook en chef. C'est ce que j'ai compris de la scène avec les deux hommes, où Gale dit quelque chose comme "il me faudra encore deux, trois fournées avec lui... Bon, une seule suffira."

Oui je l'ai aussi compris comme ca, sur cette scène là du moins.

Parce que vers la fin de l'épisode, Walt explique à Jesse qu'il essaye de rester le plus vague possible au sujet des différentes manip de la "cook".

Donc, pour moi, Gale a essayé de tirer un max d'infos de Walt suite à sa discussion avec Gus (lors de scènes que l'on ne nous a pas montrées).

Pareil, j'ai vraiment bien aimé la scène. Perso, je me sens plus pour écouter The in sound from way out.

J'ai pas le style de Alfie pour le dire, mais je crois l'avoir déjà évoqué, et en le lisant, je persiste, cet épisode est majestueux.

Je sais pas ce que ça veut dire qu'une saison soit supérieure ou pas. Pour moi, les trois sont dans la continuité l'une de l'autre et donc toutes aussi bien.

Ca remettrait pas vraiment les compteurs à zéro vu que Gus aurait vraiment le seum de s'être fait berné de la sorte par Heisenberg et un "petit junkie". Son ego va bien morfler.

Je trouve ça bizarre comme lecture, que je retrouve souvent et qui me fait à chaque fois tilter.Je trouve les deux personnages extrêmement humains et je ne les catégorise pas en catégorie, good guys, villains, débilos, etc... Je pense que la série dépeint la mise socio-culturelle de la classe moyenne blanche et des protagonistes abîmés par la vie.

N'oublions pas le premier épisode de la première saison, Walt a mené une vie exemplaire jusque là, il s'est chopé un cancer en travaillant après ses heures de cours pour lesquels il était sur-qualifié et sous-payé dans une station service. Station dans laquelle il est au service de gosses de riches qui ne le respectent trop pas durant les cours (scène de la photo avec le téléphone portable alors qu'il nettoie la bagnole). Quant à Jessie, à plusieurs reprise il s'est montré beaucoup plus subtil et vif qu'il ne l'aurait laissé penser aux premiers abords.Il a déjà un clash "moral" entre les deux quand il s'agit de faire fondre le corps du pote de Crazy-8 dans la baignoire. Ensuite, il y a le fameux épisode Pikaboo, puis sa relation avec la jeune fille, auprès de qui il retourne véritablement en enfance alors que Walter la laisse crever non pas pour sauver son biz, mais aussi pour sauver Jesse (il évoque son neveu au père de la fille lors de la rencontre dans le bar, ce qui exprime sans équivoque le lien affectif qu'il porte à Jesse).De l'autre côté, on a aussi Hank. Le personnage du gros flic est aussi extrêmement riche, lui qui est un mec sympa, honnête, travailleur n'est pas non plus récompensé par la vie. Comment va-t-il évoluer ? Le dernier épisode reste muet sur la question.

Non, franchement, je persiste à avoir une lecture de lutte pour la survie et contre l'humiliation quotidienne.

Exact, la musique... Et pour continuer sur le plan purement formel, Breaking Bad est à pleurer. Certains cadrages sont juste sublimes, la photo est d'une perfection rare, les mots me manquent.

Bien sûr, mon petit paragraphe est un peu schématique et l'emploi des termes que tu reprends caricatural. S'ils surnagent bien tous les deux dans cette misère socio-culturelle (je pense que tu voulais dire misère, non ?) suburbienne, les évènements semblent avoir un impact assez différent sur eux. T'as tout à fait raison dans l'absolu, mais ça m'a quand même frappé sur ces deux derniers épisodes. Notamment lors de la confrontation avec les deux assassins, ou plutôt, les deux commanditaires du meurtre de Combo. D'un côté t'as Walt, qui "se couche", pour qui la solution telle que l'envisage le caïd semble la meilleure, de l'autre, on a un Jesse qui tient tête, en refusant cette logique. Ça me paraissait assez probant. Même si les évènements démentent plus ou moins l'hypothèse. Et de la même manière, Walt envisage le meurtre de Gale comme solution unique, tandis que Jesse, même s'il semble prêt à aller dans ce sens, et bien... On verra, quoi !

Le créateur de la série a répondu à la question du cliff final. En fait, il n'a jamais voulu laisser de doute sur ce qui se passe : Jesse a bien tué Gale. Il s'agit d'une espèce de bourde dans la réalisation...

Comment tu vois le truc, du coup ?

Comment je vois la suite ?

J'ai déjà trouvé cette fin bien trop facile (pas le meurtre mais le fait que ça revienne à ce qui avait déjà été fait, c'est à dire engager le simplet pour butter l'intello, comme en début de saison) alors je sais pas si je dois vraiment tenter de deviner la suite.

Pour moi, Gus ne doit pas reprendre Walt, trop facile. Pour le reste, je laisse les scénaristes nous trouver de la matière pour une saison entière.

Je verrais bien la fin de la série à la fin de la saison 4. Sinon on va toujours repartir sur un nouveau truc qui n'apportera pas grand chose (et je ne dis pas que c'est le cas pour cette saison 3).

Je vois bien Walt mourir (mais pas de sa maladie), sa femme prendre le "relais" d'une manière ou d'une autre et que son secret soit dévoilé à tous.