Ce que j'en retiens:
- Les doubleurs et auteurs de sous-titres pros n'ont pas comme nous la liberté de visionner tout le film ou série avant de penser à la traduction et au doublage (parties censurées, grisées etc). Ce qui implique directement des erreurs d'intonation par rapport à l'attitude du perso ou à l'ambiance des décors que doit parfois trahir les voix, voir des quiproquos et parfois (rarement quand même) des contresens.
Un problème causé par la prod du film, que pour une fois le piratage ne va pas améliorer. (Ou au contraire justement ça le fera?)
- Les contraintes du sous-titrage et du doublage sont différentes, celles du sous-titrage visent la reformulation voire la coupe principalement pour éviter d'envahir l'écran, celles du doublage visent la reformulation pour coller au mouvement des lèvres.
- J'aime bien Jacqueline Cohen qui ne s'embarrasse de ces contraintes qu'après avoir travaillé sur son texte. ^^
- J'ai appris un truc sur une limite de 12 lettres par seconde de sous-titre.
(Un spectateur moyen voit 1 lettre en deux images sur une film ayant une vitesse de 23.9 images par secondes, donc 12 lettres max par seconde, etc...)
- J'aurai choisi "Mago" à la place de "Mageuh" ou "Magus", ça collerait mieux au ton méprisant de celui qui le prononce.
- Georges Caudron a totalement compris LA base du doublage. C'est un rôle avant d'être un travail. Commencer par rentrer entièrement dans le perso, vivre sa vie le temps du doublage comme s'il jouait sur scène, sans penser au fric qu'il va recevoir pour son doublage. C'est pas facile, mais c'est obligatoire et tellement plaisant...
- Peu d'explications sur le choix et le travail auditif et émotionnel des voix, mais au moins il y en a eu. (Merci Caroline Beaune)
- Une astuce peu utilisée lors de complications pour le doubleur est de faire dire par la voix qu'on est français puis dire le jeu de mot anglais et le traduire, tout ça le temps du jeu de mot anglais normalement.
- C'est pas bien payé même si ceux qui doublent ou sous-titrent adorent le faire.
- Ils parlent souvent de mouvement de lèvres mais peu de mouvements de gorge ni de poitrine, bref pas du tout de la respiration.
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Un doublage comme un sous-titrage c'est (sensé être) une représentation respectueuse de la vie d'un personnage au même titre que la responsabilité de la vie d'un enfant.
Tous les détails doivent compter pour faire "vivre" le perso.Mais du coup il y a plein de contraintes, parfois peu logiques, et c'est pas un métier facile surtout avec l'ensemble des critiques subies faites actuellement par le public et des censures par les boites de prods, même pour des acteurs pros.
Il manque cependant aux doubleurs et aux sous-titreurs la possibilité et le temps pour un vrai travail de groupe. (Avis perso)
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Cherche toujours.
Et si on inventait... ?
*édité à 00:22 le 14/06/2010