Je propose ce sujet afin de présenter vos sculpteurs favoris, ceux qui vous ont marqué.
On peut parler d'art contemporain ou non, d'artistes célèbres ou inconnus, no limit, l'intérêt étant le partage et la découverte.
Je commencerai pour ma part avec 2 sculpteurs très connus qui m'ont fait découvrir et aimer la (un type de) sculpture :Alberto Giacometti et Constantin Brancusi.
En 1926, les douanes américaines bloquent ses sculptures à la frontière ne comprenant pas qu'il s'agissait d'oeuvres d'art.Un procès historique en découle, puisqu'il portera sur les notions d'art contemporain, de légitimité de l'abstraction et de beau.
Aujourd'hui, Brancusi est reconnu comme l'un des plus grands sculpteurs du XXè siècle, certaines oeuvres (notamment L'oiseau dans l'espace) étant présentées comme incontournables de l'art contemporain.
Brancusi travaille aussi bien le métal, la pierre et le bois.Réduisant les formes à leur plus simple expression, privilégiant l'ovoïde, il se dégage de ses oeuvres une grande pureté.
Les séries qui me touchent le plus sont celles des 'muses' et des 'oiseaux'.Le travail réalisé par l'artiste ici me fait penser à celui d'un souffleur de verre.
Muse
The muse, 1912
Sleeping muse
Je ne vais évidemment pas poster toutes celles qui me touchent car la liste est longue mais voilà pour un aperçu.
En revanche, certaines sculptures plus imposantes en pierre ou bois me parlent beaucoup moins comme par exemple 'le torse de jeune homme' ou 'la colonne sans fin' :
N'hésitez pas à faire découvrir les sculpteurs que vous aimez, ou à réagir sur Brancusi, ceci est un open-board sur la sculpture.
Très bonne idée... Je suis moi même une pine en sculpture (comprenez par là que je n'y connais absolument rien), mais ça fait plaisir de voir de telles oeuvres...
Alberto Giacometti (1901-1966) était un scultpteur et un peintre suisse né d'un père impressioniste.Nous nous intéresseront ici essentiellement à ses sculptures.
Il fréquente les beaux arts de Genève jusqu'en 1922 où il débarque à Montparnasse afin de suivre les cours de sculpture d'Antoine Bourdelle, élève d'Auguste Rodin.
Il fut à l'honneur à Paris au centre Pompidou du 17 octobre 2007 au 11 février 2008 dans une magnifique exposition rétrospective: "L'atelier d'Alberto Giacometti"
Ses premières oeuvres tendent vers un art primitif, comme la Femme cuillère, Homme et femme ou The couple.
The couple, 1928
Jusqu'en 1936, il se fond dans le milieu des surréalistes voire dans le symbolique.
La femme qui rêve, 1929Magnifique, je trouve, dans la complexité et la multitude d'interprétations qu'elle suggère.
Puis, l'artiste se concentre sur l'être humain, le regard et passe à un toute autre phase ésthétique.Il étire les formes à l'extrême.
L'homme qui marche II, 1960
Sans oublier les Diego (son frère)
*édité à 20:32 le 04/02/2010
Message n° 482567, posté par Roms à 18:14 le 27/03/2008
L'histoire d'Alberto et de son frère Diego est intéressante, l'auteur claude Delay publiait chez Fayard "Giacometti Alberto et Diego : L'histoire cachée"
"Un couple. De leur vie d'homme, ils ne se quitteront. Aucune femme ne peut les séparer, une seule les unit : la mère. L'oeuvre d'Alberto - ses femmes immobiles, rivées au sol, ses hommes qui marchent dans l'abîme -, cette oeuvre de commencement du monde aurait-elle pu exister sans Diego le sauveur ? Rythme binaire des deux frères sculpteurs, exilés à Paris depuis leur montagne natale. Alberto le nocturne et Diego le diurne, Alberto le causeur intarissable, le harangueur, et Diego le silencieux, Alberto le génie rapace, météore de l'angoisse, et Diego l'indestructible, le bénéfique, son artisan et sa main d'oeuvre. Alberto deviendra mondial, Diego restera confidentiel jusqu'à la mort d'Alberto, et prendra alors son envol. En plongeant dans cette complicité du sang et du destin, au bord de l'indicible, ce livre part à la rencontre du mystère intime entre tous : la création."
Cette page est assez instructive également pour qui voudrait approfondir sur cet artiste.
Enfin, quelques citations:
"L'idée de faire une peinture ou une sculpture de la chose telle que je la vois ne m'effleure plus. C'est comprendre pourquoi ça rate, que je veux."
"L'espace n'existe pas, il faut le créer mais il n'existe pas."
"La grande aventure, c'est de voir surgir quelque chose d'inconnu, chaque jour, dans le même visage. C'est plus grand que tous les voyages autour du monde."
"Dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, je sauverais le chat."
"Un jour, alors que je dessinais une petite fille, je me rendis soudain compte que la seule chose qui était vivante était son regard. Le reste de son visage ne signifiait rien de plus pour moi que le crâne d'un homme mort. On veut sculpter une personne vivante, mais ce qui le rend vivant c'est en fait son regard... Tout le reste n'est que l'encadrement du regard"
*édité à 20:24 le 04/02/2010
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Message n° 515292, posté par Roms à 14:57 le 15/04/2008