Pour la petite info, je crois qu'un bouquin avec des recettes des Soprano est sorti. Mais tu dois surement déjà être au courant.

Dans tout les cas, j'ai pas d'idées comme ça qui me viennent sur l'alliance cuisine et série, donc je serais bien intéressé par ce que tu peux nous sortir.

Ben, à vrai dire, je sais pas trop par où commencer... Je sais qu'à une époque, j'ai écrit un truc sur le thème "les Soprano, la série qui me donne faim": si vous vous souvenez bien, ils n'arrêtent pas de bouffer, que ce soit un bout de sandwich chez Satriale's, une grande tablée chez Tony et Carmela (la famille se retrouve plus d'une fois autour d'un bon repas), un resto (pardon: des restos, que ce soit à deux pas de chez eux comme beaucoup plus loin, puisqu'à un moment donné, quand Carmela est à Paris, elle mange au Grand Véfour, rien que ça!), bref, juste une idée, une intuition. Ce qui m'intéresse, dans ce cas précis, c'est la symbolique du repas, le moment où plein de choses (petites et grandes) peuvent se décider. Après, on peut se contenter de ne parler que de ce qu'ils bouffent - et franchement, il y a déjà beaucoup à faire (aux States, par exemple, on va s'étriper pour savoir qui fait la meilleure pizza ou quelle est la "meilleure" recette de spaghetti and meatballs).Je pense aussi au générique de Dexter, dans lequel, sur les premières secondes, il y a une façon de filmer la bouffe tout à fait unique. En fait, je jette juste quelques pistes, comme ça, histoire de vous mettre en appétit (ah, ah, ah!), et j'espère qu'on en tirera tous une réflexion pas forcément roborative (là, je suis lourd) mais stimulante pour les synapses de nos cerveaux, et, éventuellement, quand même, qui nous travaillera les papilles... Au boulot! (Pardon: aux fourneaux!)

Hem hem... Je toussote, et je me rends compte avec un peu de gêne que les lignes pondues il y a déjà fort longtemps n'étaient pas si nombreuses... Je vous les livre telles quelles, brut de décoffrage, histoire de."Quand je ne mange pas, j'aime bien regarder la télé. Et quand je regarde la télé, j'aime bien regarder des gens qui mangent. Il ne m'arrive pourtant que rarement de manger en regardant la télé. Mais l'autre soir, j'avais l'estomac qui gargouillait méchamment. J'aurais bien avalé 500g de spaghetti and meat balls devant les Sopranos. Pas de doute, ces gangsters-là savent vivre, qu'il s'agisse de festoyer comme des princes ou de grignoter un simple sandwich de chez Satriale's. Dans un récent épisode, le boss Tony et son neveu Christopher sirotaient à la bouteille du Pichon-Longueville 1986, après en avoir braqué quelques caisses. On avait ensuite droit aux vacances parisiennes de la femme du patron, Carmela : elle dînait au Grand Véfour où elle appréciait notamment son fwââ grôh (son foie gras, quoi). Il ne manquait que Frankie Sinatra, notoirement mafieux-friendly, pour accompagner ces précieux moments : "It's the good life, full of fun, seems to be the ideal..."Voili voilà, c'est tout pour ce soir!

Là aussi, un bouquin est sorti, et même qu'il a été publié chez nous! Je ne sais pas si c'est une adaptation fidèle du livre US, mais pour l'avoir feuilleté, je peux vous garantir qu'il est extrêmement... comment dire? Ah oui, c'est ça: tarte, trèèèès tarte (et accessoirement d'un opportunisme sans nom, mais c'est normal, tout ça, c'est que du business).Par contre, en y pensant, je me ferais bien un gratin de macaronis au cheddar, vous vous souvenez? Celui que Susan crame consciencieusement?Pour ceux que ça intéresse d'en savoir plus

Moi j'appelle ça un "patotto"! Il faut, comme avec le risotto, déglacer au vin blanc avant de mettre du bouillon, et ne pas mégoter à la fin sur le parmesan râpé et le beurre qui vont venir bien lier le truc, et le rendre super crémeux (les Italiens disent "all'onda", "à la vague", pour décrire la texture un peu fluide que doit toujours avoir le risotto). Pour le patotto, j'aime bien mettre quelques petits pois, frais ou surgelés. Mince, j'ai faim, maintenant!...

Alors alors... L'idée, c'est que la pasta (comme le riz) doivent un peu "souffrir": ils faut qu'ils te supplient de leur redonner du bouillon, parce qu'ils sont presque à sec... J'ai bien dit presque! certains mouillent au bouillon comme des malades (genre, un litre direct) et touillent de temps en temps, mais moi, c'est pas mon truc. Il faut bosser sans arrêt: dans le risotto, n'oublie pas, l'ingrédient principal c'est l'huile de coude! A l'arrivée, tu est sur un temps de cuisson d'environ 18mn. De toutes façons, tu goûtes, et tu vois si tu as cet équilibre entre l'enveloppe moelleuse et le coeur encore un peu ferme. Le risotto, c'est pas du riz au lait salé, hein! Pas question d'en faire une bouillie pour bébés! Faut que ça croque un peu, sacrebleu!...

Ah ouais, le vin blanc ! T'as raison, je l'ai oublié. J'édite.

Comme l'a bien expliqué Le Zouave, il faut que ce soit humide, qui y ait un peu de liquide, mais sans que ca baigne. Et tu ajoutes ton bouillon bien chaud, petite louche par petite louche, quand tu vois que ça a été absorbé.

Super, merci les gens !

Lou, parenthèse qui n'a rien à voir avec la popote: c'est qui déjà, la fille dont tu as fait ton avatar? C'est pas une actrice des années vingt ou trente?

Si. C'est Louise Brooks.

Je veux! Super bon clacos AOC affiné comme il faut, bonne boule de pain bio, que demande le peuple? (Un coup de rouge, peut-être? Non, un pur cidre! Mais j'en ai pas, mince...)

TWSS