Bon ben voilà... Ce qui était le scénario d'un film catégorie Z (genre avec maître Jean Claude Van Damne dedans) ne pouvait être réalisé que par une seule entité sur Terre... L'armée des États-Unis d'Amérique.

Personnellement, ça me laisse sans voix. Je vous dirais même bien que les applications civiles me font terriblement peur...

Le projet de cognition augmentée (AugCog) de la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), l’agence de recherche et développement de l’armée américaine, a donné pour mission à onze partenaires universitaires et industriels d’étendre la capacité de traitement des informations par les individus.

En novembre dernier, on apprenait ainsi l’existence du projet Honeywell Image Triage System (HITS, Système de tri des images). Son objectif : multiplier par six la vitesse de traitement des images par les analystes de l’armée grâce à des capteurs évaluant l'activité cérébrale des soldats afin d’identifier, dans les images, les zones les plus intéressantes.

Le système, qui combine électrocardiogramme, encéphalogramme et interface cerveau-ordinateur, peut également transmettre, sans fil, au commandement, une représentation visuelle des capacités des soldats : état de santé, physique et émotionnel, conditions environnementales, fatigue, distraction, surcharge d’information, etc.

Mais AugCog vise également à permettre aux officiers de sélectionner ceux qui sont en bonne condition physique et mentale, ceux qui peuvent engranger encore plus d’informations et de stress, et identifier ceux qu’il convient d’écarter, voire de rapatrier.

Le problème, souligne en effet l’un des participants au projet, est que « les soldats subissent déjà un stress élevé lorsqu’ils sont au combat, et [que cela ne risque pas de s’améliorer quand] nous les bombardons [sic] d’informations au sujet des positions ennemies, de la météo, des systèmes d’armes et des plans de mission ».

Honeywell se plait à rappeler qu’elle a une longue expérience en matière d’évaluation du facteur humain, et que ses innovations pourraient également servir en matière médicale ou spatiale, entre autres activités commerciales. On n’ose imaginer ce que cela entrainerait en matière d’examen scolaire, d’entretien d’embauche, de mesure de la performance des employés ou encore de lutte contre le chômage...

Source : Futura-Sciences.

Augmented Cognition International Society (site en anglais)

Article connexe plus complet. (site en anglais)

Quand on fouille un peu plus sur la toile, on arrive à trouver des documents beaucoup plus précis... Je suis tombé sur cette page : Lien.C'est sur un congrès, l'AugCog HFES 51st (tiens, y en a eu 50 autres avant ?), ayant eu lieu du 1er au 3 octobre 2007 à Baltimore.

On y trouve notamment une brochure d'une entreprise qui fabrique des casques sans fil et font le software permettant l'analyse des résultats...

On apprend, dans cete brochure, que les données recueillies par ces casques sans fil peuvent être retransmises par simple protocole tcp/ip. Cela permet des analyses en temps réel de votre cerveau à partir d'un ordinateur situé... n'importe où dans le monde, en fait... (rassurant, non ?). Vous avez également des photos des casques sur des civils.

Lien vers la brochure (pdf en anglais)

Vous pourrez également voir que ces messieurs ne se sont pas fait chier au niveau du lieu du congrès... dans ce pdf (en anglais), vous pourrez voir que le 3eme et le 4eme étage d'un building ont étéloué pour l'occasion.Café à 7h30, puis discours et présentations.10h00, pause café et patisseries.À 12h00, faut pas déconner non plus, le déjeuner n'est pas compris, mais ils ont auront eu le droit à un petit peu plus de café et de biscuits à la pause de 15h15 (c'est déjà ça).Réception à 18h30 pour féter la bienvenue... ça ne se refuse pas.

On enquille le lendemain dès 08h00 avec un programe chargé, conférences, présentations, dont une réunion strictement privée et sur invitation seulement.Cette fois-ci, ils payent le déjeuner. Après midi, ça taffe encore et à 18h30, devinez quoi ? Le banquet final, bien sûr ! Avec la présence remarquée (et signalée dans le programme) de monsieur Leland S. Kollmorgen, Vice Amiral, à la retraite, de l'U.S. Navy...

J'ai bien sûr cherché qui était ce monsieur (eh oui, je suis curieux...) et on apprend donc que ça fait 20 ans qu'il bosse dans sa propre boîte de consulting qui a pour but de promouvoir les interfaces ordinateur-homme. En gros, il conseille des entreprises et des organismes sur les stratégies marketing et évalue les futures orientations possibles de ces technologies.Quand il était d'active dans le département recherche de la Navy, il a participé à l'élaboration du système de contrôle des missiles Tomahawk.

On peut aussi trouver la brochure en pdf de la DARPA. (pdf en anglais)La DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) est une agence travaillant pour le Département de la défense US. Son, but est de maintenir la supériorité technologique des États Unis. (véridique, trouvé sur leur site) Ils disent aussi qu'ils veulent révolutionner technologiquement le monde... Clairement, on n'en doute plus.

Page sur le site de la DARPA. vous y trouverez les objectifs en terme d'améliorations possibles sur les soldats... effarant...

À voir également : la page du congrès 2009, encore plus classe... ;-)

Enjoy AugCog !!!

Bienvenue a Gattaca.

Dans le titre du sujet, je pensait que tu voulais dire que l'on avait inventé un système permettant de lire dans les pensées, en fait, c'est surtout un appareil permettant d'évaluer en tant réel les capacités d'un soldat sur le terrain.

Ces capacités ne sont pas spécialement génétiques et peuvent être le résultat de leur entrainement donc les meilleurs seront employés aux postes qui nécessitent de telles compétences et pas de discrimination spéciale la.

Mine de rien on parle de guerre, un gars pas opérationnel, c'est un gars qui peut se faire tuer, si on détecte qu'il est pas le plus apte pour telle ou telle mission et que ça peut lui sauver la vie, je vois pas ou est le mal.

après pour qu'on en arrive a des applications civiles, je pense que ce sera plus délicat, je vois mal un entretient d'embauche qui se passerait avec un casque sur la tronche.