Mmm, trés difficile à dire Mr. Romain.J'ai beaucoup de mal à décrire ce... cette... chose étrange.Voilà pourquoi j'ai opté pour un topic muet, à l'instar de ce film.

Pour resumer, on dirait un genre de documentaire adressé aux extraterrestres pour leur montrer notre planète ainsi que leurs habitants. On y voit aussi des animaux à de rares moments, comme ceux-ci :

Disons que... il n'y a aucun dialogue, pas même de voix-off, il s'agit d'images (souvent dans un espace-temps deformé, exemple les villes ou les usines qui sont montrés en ultra-accéléré, on dirait même d'immenses machines vivantes, en constante mutation, et ce grâce à de petits enzimes que l'on appelle... êtres humains) en symbiose avec de la musique, un langage universel en quelque sorte ;-)

Je pourrais tout aussi bien dire que ce film/documentaire/ovni est d'une beauté hallucinante, epoustouflante, que son propos est profond, qu'il présente des parallèles saisissants comme comparer une usine de poulet (de l'oeuf en passant par le poussin pour finir en poulet enfermé dans une minuscule cage (d'ailleurs j'ai oublié de faire une capture du "couloir de la mort" tiens) à une ville avec ses passages cloutés, ses escalators, ses appartements remplis de choses futiles, comme des cages pour y enfermer ces habitants (tout n'est que technologie où la vie y est esclavagisée), cette musique divine (Lisa Gerrard du groupe Dead Can Dance inside), cette photographie saisissante, cette humilité profonde qui se dégage à chacun de ses plans, et... finalement, je n'en ferais rien ^^[sifflote innocement l'air de rien].

Car comment parler d'un film sans dialogue avec des mots ?

bon ben a 3 minutes près!!!!

Merci vorton.C'est pas facile d'en parler...

En fait, les voix-off dans les documentaires peuvent parfois diriger la pensée du téléspectateur vers un interpretation "imposée" de ce qui est montré à l'écran.Ce film/documentaire n'en fait rien. A chacun d'interpreter les choses de la manière qu'il lui chante.

Vous avez eu ma vision et celle de vorton, mais cela ne veut pas dire que nous detenions la vérité absolu sur ce film/documentaire/je-ne-sais-pas-comment-le-décrire... Chef-d'oeuvre ?

Merci du tuyau, je vais surement m y mettre

C'est bien reflechi ça... fuck les voix off, les images sont tellement locaces de nature...

Merci encore, ca a l'air bien prenant.

Voici un site (en anglais) qui en "parle" : http://www.spiritofbaraka.com/baraka.aspxVous y trouverez de trés nombreuses images, dont certaines sont dans ce topic (à noter que j'ai dû faire mes propres captures pour vous présenter des images de meilleurs qualités).

Ah oui, sachez que ce docu/film/bordel-j'en-sais-foutre-rien a été tourné en 70mm. Autant dire qu'il peut largement être transposé sur hd-dvd ou bluray.C'est le genre de bobines qui peuvent être projetées au Kinemax du Futuroscope... enfin bref !

J'ai oublié de le préciser, vous pouvez cliquez sur les images pour les agrandir... au cas où vous seriez passer à côté ;-)

Sinon, ajout de 3 images :

Pour finir, vous pouvez télécharger le fichier *.txt suivant, contenant le code du premier post de ce topic (liens vers les images 512x234 et 1024x467), afin de poster ce topic ailleurs, si vous le souhaitez :http://perso.orange.fr/applegregs/baraka/baraka_forum.txt(cliquez droit sur le lien et faites "Enregistrer la cible du lien sous...")

Et voici une archive contenant l'intégralité des images dans leurs deux résolutions respectives :http://perso.orange.fr/applegregs/baraka/baraka.rar

ENJOY !!!(franchement, si avec tout ça j'arrive pas à convaincre toute la planète de regarder Baraka, je me fais moine... ... euh... p't'être pas quand même ^^)

En bluray ca serait énorme !! (ps3 forever!!)

Avec moi, c'est réussi en tout cas

Merci !

Bonjoir,

Qatsi est surtout bien plus abstrait dans son approche (surtout le dernier, Naqoyqatsi).Mon préféré étant Koyaanisqatsi, plus provocateur et inspiré que les deux suivants.On peut y voir ce que l'on veux (à l'instar de Baraka, ce sont des films sans aucun dialogue), mais je ressens le besoin inextricable de vous pondre un pavé (tout à fait subjectif) là dessus ;-)Avis aux interessés : bonne lecture !

Koyaanisqatsi :

Ce film dresse tout bonnement un tableau ravageur envers l'espèce humaine et principalement l'empire occidentale et sa technologie (toutes les images du film ont été tourné aux Etats Unis, dans les années 1970, en plein essort industriel).

Comme s'il s'agissait d'un documentaire tourné par des voyageurs intergalactiques découvrant la surface la Terre, le film montre tout d'abord des plans magnifiques de paysages naturels grandioses. Musique calme, plans trés longs, parfois dans un espace temps "elastique", laissant le temps d'en observer les moindres details. C'est là que l'on remarque l'architecture, si je puis dire, saisissante de la nature.Mais tout ceci fini par sombrer progressivement dans une sorte d'ambiance glauque à partir du moment où la camera tombe (des nues ?) sur des usines, des pelleteuses gigantesques, des carrières qui ouvrent des plaies immenses dans la terre.Mais qu'est-ce que c'est, d'où cela vient-il ?La caméra zoom, comme si le réalisateur tentait de comprendre d'ou vient ce cancer qui ronge mère nature.Là, apparait d'étranges petites créatures organiques, l'homme dans toute sa "splendeur", une sorte d'enzime qui semble être à l'origine de toutes ces "cellules cancereuses".Il est toujours filmé de manière trés lointaine, voire flou, on ne voit que trés rarement des gros plans sur les visages et quand c'est le cas, ils expriment le vide, comme des fantômes errants dans le néant de leur existence machinale et repetitive.Le film passe ensuite en revu "leurs" divers moyens de transports, de logements, de guerres et j'en passe.Moyens ont une facheuse tendance à tout "gâcher".Le film dresse ensuite un bilan catastrophique (comprendre immensement pessimiste) sur l'avenir de l'homme. jusqu'à l'overdose stromboscopique finale (coeur bien accroché requis... pour ma part, j'ai laissé ma cigarette cramée completement sans m'en rendre compte tellement ça m'a scotché à l'écran).

Etonnant, trés... riche mais surtout trés spécial !Et un peu hermetique pour le coup...Un film à reserver aux spectateurs avertis !

Juste un bemol au niveau de la musique, trop "Synthétiseur Fisher Price" à mon gout.Une orchestration n'aurait pas été de refus ;-)On peut eventuellement reprocher à la partition de Philip Glass d'être trop répétitive. Mais cela va dans le sens du propos de certains passages : une vie de fous, chaque jour chaque instant ressemblant comme deux gouttes d'eau au précedent, comme si la population des grandes villes était coincée dans une boucle temporelle, boucle qui ne cesse de s'accélerer lors du "trip finale", à l'instar des mesures musicales, qui se repêtent sans cesse, avec cependant d'infimes variations).C'est du minimalisme dans toute sa "puissance musicale", il faut aimer ^^

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Powaqqatsi :Bien plus lent, plus calme et au montage bien plus alambiquée (sans logique), ce film évoque les contrastes entre le "monde du nord" et le "monde du sud".Le début resume d'ailleurs sur ce que l'on va voir par la suite. Pendant 10 bonnes minutes, on voit des hommes portant (pour ne pas dire croulant sous) de grands sacs posés sur leurs dos, escaladant tant bien que mal une pente abrupte.C'est sans doute pour sortir une matière d'une carrière, matière dont ils ne verront sûrement jamais la couleur puique destinée au "royaume" occidentale.

Interessant, mais aprés la claque Koyaanis, trés ennuyant.On sent qu'ils ont vraiment cramé toutes leurs idées dans ce premier volet.Cependant, comme de bien entendu et comme souligné plus haut, il s'agit d'un avis tout à fait personnel ;-)

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Naqoyqatsi :Le dernier volet, le plus abstrait sans aucun doute possible.Le propos du premier et dernier volet de cette trilogie est que plus rien n'existe sans la technologie.La technologie n'est plus un outil ou un moyen de vivre, mais un mode de vie en soit. Autrefois nous vivions dans la nature, aujourd'hui nous dependons de la technologie au point où elle est devenu notre environnement naturel.

Dans ce dernier, tout est montré au travers du prisme technologique, que ce soit la nature, les animaux et les hommes même. On a l'impression de voir des archives, numérisées et étrangement colorisées pour l'occasion, comme s'il s'agissait du passé, que tout ceci n'existait plus.Que seul la technologie a survecu...C'est en tout cas ce qu'explique le réalisateur (toujours Godfrey Reggio) et le producteur (Steven Soderberg, à savoir que les deux premiers ont été respectivement produits par Francis Ford Coppola et Georges Lucas) dans les bonus du Dvd.Pour ma part, la logique du film m'a totalement échappé, au point où j'avais l'impression d'avoir affaire à un montage experimentale sans but.

A voir cependant, pour cloturer cette trilogie... et accessoirement pour entendre les partitions de Philip Glass.Amateurs d'experiences vegetalo-subaquatiques, ce film n'en reste pas moins hypnotique, prevoyez le coup donc ^^

@ pluche

je plussoie !

Baraka et Koyaanisqatsi, c est vraiment à voir au moins une fois

le parallèle entre le tri des poussins dans une usine, et les gens dans le métro, c était vraiment excellent !

Tout comme la prise de vue de long et grands immeubles (en Russie je crois), assez impressionnant

A voir et à revoir !

c'est sûr, je recommande Baraka et la triologie , dont celui de Soderberg qui le plus somptueux..10/10

ciao

Merci ! Je l'avais laissé de côté sans le favoriser , tellement les photos faisaient galérer le pc et puis oublier.

Merci !

Je ne peux que plussoyer !! Je viens de découvrir ces photos, et c'est assez époustouflant !

Je sens que je vais essayer de le "récupérer" pour le voir rapidement