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Tags : sopranos soprano
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1683819 , posté par
Sixe à 00:15 le 03/01/2010
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1683819 , posté à 00:15 le 03/01/2010
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3384455 , posté par
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3384455 , posté à 06:53 le 11/09/2012
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J'en profite d'ailleurs. On me demande un lien renvoyant vers mes anciennes critiques des Soprano saisons 5 et 6. Me rendant compte qu'elles sont pas faciles à dégoter, je me sers de ce sujet pour les archiver.
Critiques "The Sopranos" "Les Soprano" KB "Mr KB" "Agent KB" "saison 5" "saison 6" LTE "Ligue des téléspectateurs extraordinaires" Forom "Sub-way" "sous-titres" "Bada Bing Team"
The Sopranos saison 6
601 - Members Only Toujours un plaisir de retrouver la F(f)amille Soprano.
On démarre cette ultime saison avec un épisode intéressant, rien de transcendant cela dit. J'ai pas beaucoup apprécié la forme. On sent qu'ils avaient des tas de choses à dire, on a un sentiment d'enchaînement hâtif dans les dialogues qui se fait d'autant plus ressentir dans le découpage des séquences. Toujours est-il que l'intro est très réussie (The Seven Souls, William S. Burroughs) avec ces vignettes qui font penser à celles de la saison 2 (avec le morceau It Was a Very Good Year). Certes, on a pas eu le droit au classique T qui va chercher son canard en peignoir, mais j'ai comme l'impression que les persos montrés à l'écran lors des descriptions des septs esprits/âmes n'est pas un truc qui a été assemblé au hasard. Et que la première image soit celle de fédés est peut-être un signe.
Petite parenthèse, ravi de revoir la ravissante Ade le temps d'une scène.
Members Only est quand même un épisode bien sombre. Peut-être le début d'une situation noire.
Tout d'abord, le pauvre - serait-on tenté de dire - Eugene Pontecorvo (présent depuis la saison 3 ; intronisé en même que Christopher Moltisanti) pris entre deux feux. La Famille ne veut pas le laisser prendre sa retraite et le FBI lui dit qu'il doit lâcher l'affaire pour la Floride. Mais le problème, c'est qu'il a fait croire à sa femme qu'il y avait un espoir de "quitter cette merde" pour reprendre les termes de Deanne, et notamment que son fils se drogue. Puis quand il apprend, à demi-mot, que Raymond Curto était un indic, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il se voit mal moucharder pour les fédés jusqu'à la fin de sa life, à rester dans le New Jersey. Et aussi quelque part moucharder tout court vu qu'il était resté sur le banc jusque-là. Je me demande d'ailleurs comment ils l'ont chopé. Il se pend donc, offrant ainsi à sa femme la possibilité de partir là où elle rêve, et évitant à son fils de mauvaises fréquentations, dans une scène excellement bien faite (je demande aussi d'ailleurs comment ils ont fait).
J'avais flairé ce qui allait arriver à Tony dans la dernière scène. Dès qu'il entre, avec ce plan sombre, Junior qui se montre menaçant puis, une fois à l'étage, demande qui se trouve en bas et se met à marmonner. Néanmoins, la scène reste captivante.
Tony et son poids, c'est toute une histoire. Plusieurs fois dans les saisons passées, les soldats ont fait des remarques à ce sujet. Dans Whoever Did This (4.09), Ralph accusait Tony de sensiblerie au sujet de la mort de Pie-O-My alors "qu'[il] bouffe de la viande par camions entiers". Dans The Strong, Silent Type (4.10), lors de la fameuse réunion "anti-drogue" autour de Chrissy, ce dernier, encore un peu pété, disait à son oncle qu'en continuant à s'empiffrer comme il le fait, ce serait l'infarctus à 50 piges. Et là encore dans Members Only avec Vito qui conseille à son boss de suivre son régime.
Le poids de T l'a peut-être sauvé de la paranoïa grandissante de son oncle en "amortissant" la balle. D'un autre côté, c'est peut-être en partie pour ça qu'il a eu tant de mal pour appeler les secours.
En parlant de bouffe, c'était drôle de voir Carmela déçue en apprenant que son mari est allé grailler seul au resto japonais. Elle percevait ça comme une sorte de tromperie. Autre passage intéressant concernant Carmela, celui où elle dîne avec Angie Bonpensiero. Comme quoi, avec le temps, tout (ou presque) s'en va ; l'année dernière, Angie était persona non grata, étant vue comme la femme du traître. Car les femmes s'imaginent que Pussy est dans le programme de protection des témoins.
Carm se la pète avec sa nouvelle caisse, en la montrant à tout le monde. Et quand elle veut faire le coup à Angie, voilà que cette dernière lui répond avec une Corvette. C perd la face. Là où elle a dû revenir auprès de Tony pour obtenir une bagnole, faire construire une maison, Angie s'est payée la 'Vette toute seule, en femme indépendante qu'elle est. L'indépendance, le rêve de Mme S. Je suis presque sûr qu'au final, C quittera T. Quand elle commencera à avoir un peu de maille.
Christopher Moltisanti a toujours été un de mes personnages préférés. La situation actuelle du bonhomme me plaît bien. Il me fait penser à Michael Corleone dans Le Parrain II après qu'il ait perdu sa femme en Italie après l'explosion de la voiture. Le côté amoureux est quasi-inexistant. Il est concentré sur le biz. Ca lui donne plus de présence. Ce côté-là est accentué avec sa nomination en tant que capo suite à la mort de Raymond Curto (ce n'est pas dit, mais sous-entendu).
Plus concentré sur le biz car la situation risque clairement d'exploser entre New Jersey et New York. La mort de Billy Leotardo tué par Tony Blundetto n'a pas été digérée par Phil. Phil défigurant Benny et tentant de tuer Christopher, ça n'a pas non plus été digéré par les deux intéressés. On en a la preuve quand Philly s'amène chez Satriale, la charcuterie. Benny le mate de travers, Chris l'insulte.
La seule personne qui maintient la paix actuellement est Johnny Sack. Seulement, le bonhomme est en zonzon, et sa situation se dégrade. Et quand on voit que Vito Spatafore évoque la possibilité de devenir un jour boss de la Famille en rappelant qu'il ne veut pas que Tony chope un cancer ou un infarctus, conjugué au fait (et on l'apprend) qu'il est le cousin de Phil Leotardo, le boss de NY sur le terrain... La série nous a montré maintes fois que les liens du sang, la famille ne font parfois pas bon ménage avec le bizinessi, la Famille.
Pour revenir sur la dernière scène, je ne crois pas une seconde que Tony ait clamsé. De plus, il préparait des pâtes pour son oncle. Si c'était des oeufs, on pourrait se poser la question...
"Silvio Dante -
"Where did he get this bread? The Bread Museum?"
602 - Join the Club Pas trop le temps de développer.
J'ai adoré cet épisode (écrit par David Chase) qui est différent de The Test Dream (5.11). A mon avis, il ne s'agit pas ici d'un rêve mais plutôt du purgatoire.
Quand Tony demande au barman s'il fait bon vivre à Costa Mesa, ce dernier lui répond qu'ici, tout est mort. Tony s'appelle Kevin Finnerty (Infinity). Si je me goure pas, c'est un blaze d'Irlandais. Ca renvoie directement à From Where to Eternity (2.09) écrit par Michael Imperioli qui décrit le purgatoire (il croyait au début que c'était l'enfer) comme un bar irlandais. Et Finnerty bossait auparavant dans le mobilier de jardin ; profession qui renvoie à un passage (qui m'avait fait marrer) de College (1.05) où T dit au Doc Melfi : "There was a time when the Italian people didn't have a lot of options. My father was in it. My uncle was in it. Maybe I was too lazy to think for myself... consider myself a... rebel. Maybe being a rebel in my family would have been sellin' patio furniture on route 22."
Le Tony du purgatoire n'a rien à voir avec le Tony mafioso. Ecoutez son intonation de voix. C'est pas le type impulsif qu'on connaît, c'est un bonhomme tout gentil (plus proche de James Gandolfini, semble-t-il) qui s'énerve pas quand l'autre gars au bar fait une blague ou que le gus à l'accueil de l'hôtel refuse de lui rendre sa chambre comme si Anthony ne pouvait pas revenir en arrière, qu'il ne peut plus reprendre la vie qui fut la sienne jusque là ("It's a whole new world" dit la meuf à la réception à la conférence).
Le côté père et mari aimant est renforcé quand on le voit parler avec ses enfants, avec sa femme dont la voix m'a fait croire au début qu'il s'agissait de Charmaine Bucco puis et surtout Gloria Trillo, mais il s'agit en fait d'une personne qu'on connaît pas mais dont la voix semble être un mélange des deux.
C'est drôle de noter certaines similarités entre les deux "mondes". Au purgatoire, la fille de Ton' dit à son papa que son frère a vomi ; Mead dit à son père qu'AJ est tombé malade en bouffant un burrito.
Dr Plepler dit à Carm que Tony a de la chance d'être dans le meilleur trauma-center sinon elle serait déjà mort ; le doc dit à "Finnerty" après sa chute (précédée par le petit ours en peluche qui rappelle le parallèle Tony/ours dans la saison 5) qu'il a eu de la chance car il aurait pu se briser le cou.
Tony est donc au purgatoire et il doit choisir entre la voie du bien (rayon, lumière qu'il voit par la fenêtre) et la voie du mal (les feux de forêt dont parlent les infos à la télé). Et à la fin de l'épisode, Tony n'a pas fait son choix. Ceci est symbolisé par le téléphone qu'il raccroche après avoir commencé à composer le numéro pour appeler sa femme (la dernière réplique de l'épisode est Carmela qui demande à Anthony s'il les entend, elle et sa famille). Il ne s'est pas encore décidé, il n'est pas encore prêt. Il regarde la lumière, puis reste assis sur le lit, tête baissée, songeur.
Quoi qu'il en soit, excellente performance d'Edie Falco qui m'a fait verser une larme.
Après Johnny Sack plus ou moins hors jeu, c'est au tour de T de l'être temporairement. Les choses peuvent chauffer entre NJ et NY surtout avec un Chrissy encore rancunier, tout comme Phil. Et Vito, qui se prend pour le boss en matant la télé en bouffant sur le fauteuil du skip à la Tony, n'arrange pas les choses.
J'ai d'ailleurs trouvé ce plan très intéressant. On y voit Vito sur le sofa à la Tony, Paulie ouvrant le frigo et cherchant de la bouffe à la Tony, et Silvio à table, lisant le journal à la Tony (en plus de conduire son bête de SUV). Symbole des ambitions perso ?
En tout cas, je suis bien content de voir Silvio à la tête de la Famille. J'espère vraiment qu'on aura droit à un épisode centré sur lui (c'est un reproche que je ferais à la série). On en a eu sur le n°4 Chrissy, sur le n°3 Paulie, mais pas sur le n°2 Sil.
Bref. Episode très très riche. Il reste des trucs que j'ai pas pigé. Mais bon, David Chase aime bien nous faire chauffer le cerveau. Et il montre là que The Sopranos n'est pas seulement l'histoire de la Famille Soprano dans le biz, mais aussi un drama familial de qualité avec la famille Soprano.
"My kingdom for a mortadella, huh?"
603 - Mayham Très bon épisode encore une fois. J'ai beaucoup apprécié le fait que cet épisode soit une suite directe au précédent. A vrai dire, je m'en doutais un peu, mais j'avais peur que ce soit plus ou moins mis de côté pour être repris par la suite.
On continue donc avec le cheminement de Tony au purgatoire. Je pensais dans l'épisode précédent que le signal lumineux ("the beacon") était la voie à suivre pour Tony. J'en suis plus du tout convaincu. Quand il se rend à la réunion des Finnerty à l'Inn at the Oaks (Auberge des Chênes), il doit prendre la sortie où se trouve ce fameux signal lumineux, cette lumière blanche représentant la mort, avec comme réceptionniste Tony Blundetto (content de le revoir ; bizarre aussi que personne n'ait demandé après lui), qui, quand il fut buté, tomba sur des morceaux de bois (Adriana a été butée dans les bois, aussi). Mais d'un autre côté, c'est depuis les bois que Ton' entend la voix de sa fille qui l'exhorte à ne pas entrer dans la maison de la mort. Il ne reconnaît pas son cousin (peut-être les effets de l'Alzheimer au purgatoire), mais semble par contre bien reconnaître une femme représentant très probablement sa mère. Elle a une tenue vestimentaire à l'image de la Livia qu'on voit sur les photos, et est loin d'être aussi accueillante que le cousin. Aucune indication quant à savoir s'il s'agissait de l'enfer ou d'un lieu s'en approchant. En tout cas, c'est un endroit intemporel. Quand T.S. demande si Finnerty est arrivé, T.B. lui répond qu'on ne parle pas comme ça ici.
Tout ça renvoie à la question de l'identité de Kevin Finnerty. Avec ce que dit Blundetto (qui n'a pas de nom ici), je pensais qu'il s'agissait de Dieu (Infinity). Mais finalement, je crois plutôt que Finnerty est Tony. On le voit ici avec ses bons côtés, ceux que Carmela aime à évoquer pour se sentir moins torturée (bon père, qui tient à ses amis), vivant une vie paisible, loin de la mafia. Tout ça laisse supposer que quand il arrive au purgatoire, le signal lumineux est là pour mener Tony Soprano/Kevin Finnerty à cette réunion de famille. Et tant qu'il refusait d'être identifié comme étant Finnerty, il n'allait jamais pouvoir y arriver. Un passage marquant, quand il se retrouve avec les moines et qu'il leur dit avoir le portefeuille et la mallette de Finnerty mais qu'il n'est pas lui, ces derniers se marrent comme pour signifier qu'il n'a rien compris. La première fois où il se demande s'il est bien lui est quand il pose la question au barman. Il trouvera par la suite l'affiche de la réunion dans la mallette.
Moine - Be that as it may, we need heat. We need someone who will take responsibility.
Tony - I can't do that.
Ce qui est demandé à Tony ici est d'assumer la responsabilité en ce qui concerne la vie qu'il a choisie, ce qu'il est devenu, ses actes, d'arrêter de se justifier en disant que c'est dû à la famille dans laquelle il a grandi, de rejeter la faute sur sa mère. Pour devenir Kevin Finnerty, faire ressortir le bon Tony, vivre la vie paisible dont il souhaite en son for intérieur, il doit faire face à ce qu'il est vraiment actuellement et en assumer les conséquences.
Les choix ont été montrés à Tony. A lui de décider quelle voie prendre. Je pense que si rédemption il y a, ce ne sera pas facile, ce ne sera pas immédiat. Ce sera une lutte avec sa conscience, et une lutte contre la routine. Car il est difficile de ne pas retomber dans ses vieilles habitudes.
La meilleure scène de cet épisode est sans conteste celle entre Carmela et Dr Melfi. Carmela avait déjà été prévenue par un psy dans Second Opinion (3.07) qu'elle devait quitter Tony si elle ne voulait plus vivre dans la culpabilité et la honte, qu'elle devait arrêter d'être sa complice. Carm avait nié être sa complice à l'époque, mais aujourd'hui, elle le reconnaît implicitement quand elle évoque le fait que ses enfants, en restant auprès d'eux, deviennent peu à peu eux aussi des complices. Mme S est assurément à un point critique. Bien sûr, elle essaie d'atténuer un peu sa douleur, son "agita", en disant qu'il existe de plus gros escrocs que son mari, mais regarder pire que soi ne fait pas avancer les choses. D'ailleurs, elle se remet à verser des larmes en pensant à nouveau à ses enfants et à comment les "sauver" d'une situation qui devient de plus en plus délicate au fil des jours. Tout ceci donne encore plus d'importance au passage de Tony au purgatoire. Il a la possibilité de les "sauver". En y repensant, cette blessure par balle risque au final de devenir un tournant dans la vie de la famille Soprano et de la Famille Soprano. Un regret tout de même. La scène entre Doc Melfi et Carm était bien trop courte. Assez frustrant que ça se soit arrêté si vite.
Voilà enfin un épisode centré sur Silvio. T étant momentanément hors jeu, il reprend les rênes. Mais le bonhomme n'est pas consigliere pour rien. Il sait ce qu'il veut, et il sait que la place de boss ne l'intéresse pas, malgré Gab, sa femme, qui le pousse, avec ce rêve qu'elle a de prendre la place de Carmela. Ca ne l'intéresse pas car Sil est un mec posé qui est plus efficace "dans les coulisses, pour les conseils, la stratégie", et qui aime pas se prendre la tête. Et aussi à mon avis, car être n° 1 signifie être la cible première des fédés.
Bon, on va pas se mettre à faire un bilan si tôt. Cela dit, je ne crois pas une seule seconde qu'il n'est pas compétent en tant que "skip". Il a eu une crise d'asthme. Et alors ? On ne compte plus les crises d'angoisse de Ton'. Toujours est-il que Silvio comprend enfin ce que voulait dire Tony dans All Due Respect (5.13) dans ce que j'ai nommé la meilleure citation de la saison 5 :
"All due respect, you got no fucking idea what it's like to be number one. Every decision you make affects every facet of every other fucking thing. It's too much to deal with almost. And in the end, you're completely alone with it all."
Avec le n° 2 également sur la touche temporairement, se pose la question de qui est le n° 3. Pendant un temps, ce fut Paulie, mais depuis l'affaire du Russe dans Pine Barrens, les choses ont changé.
Trois candidats, pour moi. Paulie, Christopher, Vito. Paulie, c'est le plus ancien. Même si son côté impulsif n'est pas aussi bien exploité que celui de Tony. Et en ce moment, il a une couille douloureuse suite à une descente de ouf chez les Colombiens. Christopher, c'est le numéro 2 qu'a choisi Tony à long terme. Le hic, c'est que Christopher est le dernier promu parmi les capitaines, le plus jeune capo. Qu'il soit propulsé sur le trône risque de pas paraître crédible. Vito, c'est le capo qui rapporte le plus en ce moment. Son avantage et inconvénient est qu'il est proche de New York. Il a déjà commencé sa campagne auprès de Larry Boy Barese qui n'apprécie pas tellement de voir Tony favoriser ouvertement des membres de sa famille (rappelez-vous comment il se plaignait dans le 5.13).
Petite parenthèse, les motifs pour lesquels Vito et Paulie veulent pas filer la maille à Carmela ne sont pas les mêmes. Vito, lui, s'imagine déjà sur la plus haute marche. Il agit en tant qu'homme d'affaires. D'ailleurs, je suis persuadé qu'il va se faire buter. Son personnage est développé dans ce sens, un peu à l'image de Ralph Cifaretto ou de Jackie Jr.
Paulie, lui, c'est parce que c'est un raton, un rapiat. Le voir découper des réductions de 0,55 $ sur des pansements est assez parlant. Ainsi que Silvio qui lui donne un coup de fil en lui rappelant de filer la thune à Carm :
S - That big piece of pie you were bringing. She's expecting you, so make it happen.
P - What are you worried about?
S - I think I know who I'm fucking dealing with here.
Je dirais donc que ça se joue entre ces trois, avec, qui sait, peut-être une surprise en la personne de Bobby même si j'en doute.
La partie la plus drôle de l'épisode est le projet de film de Chris accompagné de Carmine Lupertazzi (déjà connu pour avoir publié des DVD porno) qui souhaite créer un slasher de type nouveau :
"My idea is Saw meets Godfather 2. Proven track record-- Both genres. Young wiseguy, assassin, gets betrayed by his people. They whack him. Leave his body parts in dumpsters all around the city. Long story short, he is put back together by science, or maybe it's supernatural. And he gets fucking payback on everyone who fucked him over, including the cunt he was engaged to. She was getting porked by his boss the night the hero was killed."
Le titre provisoire : "Pork Store Killer". Ca s'annonce tordant...
"You should've lost some weight in that nose, keep it out of everybody's business."
604 - The Fleshy Part of the Thigh Episode moins bien que les deux derniers mais tout de même intéressant notamment par rapport au changement du perso de Tony qui semble commencer. Il s'apitoyait parfois sur son sort par le passé, mais le grand vent était toujours là. Ici, il est synonyme de vie (quand assis près de la piscine), de volonté de changement, semble-t-il, alors que Paulie, le vent le gêne car défait sa coupe.
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How's he doing?
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He's in a lot better shape than those fuckin' nuns you got up there.
605 - Mr. & Mrs. John Sacrimoni Request... Episode un peu mou du genou. Je sais pas vous, mais je vois déjà venir une embrouille majeure avec Vito (la réaction du mec qui le découvre est à mourir de rire), Phil, Rusty, John, et Tony. J'avais flairé le coup de pute des marshals. On insiste de plus en plus sur le biz et le statut de mafiosi qui viennent souiller les bons côtés de leur vie. Chris qui a perdu son amour, T qui se fait tirer dessus par "Don Squirrel-Leone" comme le titre le journal, Eugene qui ne peut éviter à sa famille toute cette merde, les ennuis de John qui viennent gâcher le mariage.
"So let me ask you right off, is there any chance of a mercy fuck?"
606 - Live Free or Die Excellent épisode. Enfin, quand au scénar', on a Terence Winter, David Chase, Robin Green, et Mitchell Burgess, et à la réa Tim Van Patten...
Le vent est toujours présent. Ici dans la première séquence, empêchant Tony de lire en paix. D'ailleurs, le titre de l'épisode ne réfère pas seulement à la situation de Vito, mais aussi à celle de Ton' qui aspire à embrasser le changement. Le problème, c'est que son monde, son entourage agit comme un frein.
La jalousie de Carm refait surface quand elle apprend qu'Angie commence à faire du biz. Elle qui a toujours voulu être indépendante financièrement voit sa situation au point mort avec son mari qui oublie (à dessein ?) de parler à l'inspecteur du service des Constructions, sa maison témoin qui n'avance pas...
Chose quelque peu étonnante, là où les deux hommes de la famille Soprano (Tony et AJ) s'éloignent ou veulent s'éloigner de la vie de mafioso, les deux femmes semblent s'en rapprocher. Carmela qui n'hésite pas à utiliser son mari pour intimider l'inspecteur (car il s'agit de ça, en fait) afin de reprendre les travaux, et qui serait pas totalement contre l'idée de faire du biz comme la veuve de Pussy Bonpensiero à mon avis. Meadow, plus proche de son père que jamais, qui le défend lui et son entourage dans ses discussions avec Finn alors que dans les précédentes saisons, elle faisait tout pour ne plus être connecté à ce monde-là. Soit dit en passant, j'ai bien aimé Finn qui reprend le fameux "pauvreté dans le Mezzogiorno" qu'utilisait Meadow dans Unidentified Black Males (5.09) pour expliquer le geste d'Eugene frappant avec une bouteille le petit Paulie sous les yeux de Finn au chantier pour remettre légèrement sa fiancée à sa place sur la notion de justice.
Concernant la fin et le slogan du New Hampshire "Live Free or Die", je pense pas qu'il serait impossible que Vito se mette à la table des fédés pour sauver sa peau et "vivre libre".
Et le passage MDR de l'épisode : Silvio qui fait semblant d'avoir mal aux dents quand Finn débarque chez Satriale. :p
"You know, certain people, they love the high drama, like fuckin' high school girls. And others I could name, they just can't wait to whack somebody, anybody."
Je sais pas vous, mais je vois là un joli pied de nez à tous ceux qui n'attendent de la série que de la tape et des coups de bastos. ;-)
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It could be a mid-life thing.
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Sucking a cock?
607 - Luxury Lounge Episode osé, mais la mise en forme n'est pas réussie. A part un Chris tordant dans le salon de luxe (avec ses "L & O the SUV") et avec Ben Kingsley, le reste manque d'entrain.
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It was a business obligation, Artie.
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Last time I heard that, I had to call the fire department.
608 - Johnny Cakes Bon épisode qui marque une avancée importance au niveau des persos. Tony est en train de changer, il semble bien. Le vieux Tony n'aurait jamais arrêté devant la charmante Julianna Skiff (Julianna Margulies). Il n'y aurait même pas songé. Le nouveau Tony, lui, refuse de tromper sa femme. Il agit en mari aimant, à la Kevin Finnerty, comme on a pu le voir dans l'épisode. Bien sûr, cette conscience qui est plus présente, qui a plus de poids dans ses prises de décision l'énerve. J'ai l'impression que T a du mal à accepter le nouveau Anthony Soprano, mais qu'il embrasse tout de même ce personnage, petit à petit. En rentrant, il gueule parce qu'il n'y a pas de dinde, indiquant son regret d'avoir vendu la boutique de volailles.
Comme on sait l'importance qu'ont les oeufs dans la série, je m'attends à des répercussions.
J'aurais jamais pensé dire ça, mais j'aime bien maintenant les persos de Meadow et d'A.J., leur évolution. AJ cherche le respect de ses parents (Carmela le considère comme un morveux), et le respect des autres là où il n'est pas considéré comme Anthony Junior, personne à part entière, mais comme le fils de Tony Soprano. A partir de là, on comprend un peu mieux sa volonté de s'en prendre à Oncle Jun'.
Mais lamentablement. "A big fucking jerk-off".
Sa confrontation avec son père par la suite est probablement la meilleure scène de cet épisode. AJ qui veut quelque part suivre les pas de son daron, et T qui lui dit que c'est un gars bien et qu'il en est reconnaissant. Tony ne reconnaît-il pas là implicitement qu'il est un sale type ?
"What the fuck is happening to this neighborhood?"
609 - The Ride 609 - The Ride
La roue tourne et les velléités de changement ne s'expriment pas constamment. On pense là au vol des bouteilles de vin. Malgré ça, le changement est bien là.
Chrissy se marie. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas oublié Adriana, loin de là. Il a beau l'insulter à tout-va, moi, je vois ça comme l'expression d'un coeur brisé. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le flashback qui permet de ramener (encore plus) sur le devant de la scène l'épisode Ade. Petite parenthèse, j'ai bien l'impression que la scène a été tournée durant le tournage de la saison 5.
Jolie séquence que celle entre T et Chris, qui "s'aiment" l'un l'autre. Ca faisait très père/fils. Une sorte de début de passation de pouvoir. Rien à voir avec la relation Tony/AJ.
Chris qui se shoote, on pourrait croire qu'il s'agit d'une rechute. A vrai dire, c'est possible. Mais je vois plutôt ça comme un adieu à la drogue et à la bibine et le passage à une vie de responsabilités (mari, futur père).
Concernant le passage Liz/Carm, je crois bien que Carmela se doute qu'il y a quelque chose de louche. Elle ne croit pas ce que lui dit son mari. A mon avis, elle pense que son neveu a tué sa fiancée (cf. regard à table), mais ne pense pas ou refuse de croire que Tony est impliqué. Les doutes de Carmela ne sont que la suite de son rêve dans l'épisode 1. Ca conjugué à l'éventualité qu'elle apprenne ce qu'a tenté de faire son fils à son grand-oncle peut avoir des effets explosifs.
Le perso de Paulie est également mis en avant. "Some things don't change" dit-il au Père. Et pourtant si. La fête de la Saint Elzéar ne se déroule pas super bien. Le Paulie qu'on connaissait était devenu encore plus froid et "sans coeur" (son "fuck her" à Janice Soprano est là pour l'attester ; pareil pour sa tante et sa mère) depuis la nouvelle de la tante/mère. Il a fallu une vision au Bada Bing et l'annonce d'un possible cancer pour l'adoucir un peu et montrer un bonhomme plus enclin au pardon qui va regarder la télé avec Nuccia.
Je reviens rapidement sur la séquence de la famille à table que j'ai beaucoup aimée. Plein de sous-entendus avec Tony qui demande à sa soeur d'arrêter de casser les couilles, Bobby qui a tendance à se laisser influencer par sa femme qui lui manque ouvertement de respect à table en lui reprochant de pas avoir pété la gueule du responsable du manège, Tony et AJ qui a voulu tuer Junior, Carmela qui regarde Christopher, suspicieuse, Tony qui s'amuse avec Chrissy sur l'origine du vin...
Une scène que j'ai pas vraiment comprise, celle où Chris est chez Tony dans la cave, et qu'il le regarde ranger les bouteilles, avec parfois des silences...
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My sister was on this ride with my niece when it lurched forward pretty bad.
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God.
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He wasn't there, just Elzear. But he was so busy getting money pinned to his ass that he got distracted and a bolt snapped.
610 - Moe n' Joe 610 - Moe and Joe
Episode intéressant, même si un petit coup de tonus ne serait pas de refus.
J'ai toujours détesté Janice (le perso). Là encore plus. Et sachant qu'elle ressemble (sur plusieurs points) à deux personnes de mon entourage, je vous assure que je comprends ce que ressent Tony.
Enfin, on arrête avec le trip de Vito. Ca commençait à devenir un peu relou.
"Look, the guy said no. How far do you wanna push this thing?"
J'ai adoré quand T dit ça à Mme S. Pour la première fois, il la met face à la réalité des choses, et assez explicitement.
Et "pauvre" John, on aurait envie de dire. J'ai peur de ce qui pourrait lui arriver par la suite.
"I'll tell you what I inherited-- My mother. Janice got laid. She took off. She laughed at all this shit. Then the trip's over and she's back and she's one of us. And she wants her piece. Well, let me tell you, she get nothing! 'Cause I got the scars! So it's mine!"
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"Look, the guy said no. How far do you wanna push this thing?"
611 - Cold Stones 611 - Cold Stones
Episode rafraîchissant.
Le voyage de Carm était enrichissant. Ca fait du bien de la voir dans un environnement hors du NJ. Je me rends compte que j'étais rue des Ecoles ce jour-là et que je suis arrivé trop tard pour la scène entre Ro et Michel et parti trop tôt pour celle entre Carm et Ro près des thermes.
J'ai particulièrement apprécié la sentence de Carm :
"Man, you know what's strange, Ro? When you go to a place you've never been before, it's like all the people were imaginary till you got there. It's like until you saw them, they never existed, and you never existed to them."
Très vrai. Je l'ai déjà ressenti.
Du côté des States, ça bouge sérieusement aussi. On en a enfin fini avec l'affaire Vito. Mais pas les suites, j'en doute. Ca sent le conflit flairé depuis un temps.
"Now this is the real Louis Vitoon."
612 - Kaisha 612 - Kaisha
Je m'en rends compte que j'avais oublié de noter cet épisode. Je vais pas m'étaler. Simplement, un épisode à l'image de la seconde partie de la première de la saison 6. Intéressant par-ci par-là, sans plus. Les six premiers épisodes étaient très bons voire excellents comme Live Free or Die. Mais après le 6.06, la qualité est bien retombée. J'espère vraiment qu'ils réhausseront le niveau, car ce serait bien dommage de finir cette sublime série sur une fausse note.
"These women, they're all sort of the same. Dark complexion, smart, they smell a little bit of money. So what's that about?"
613 - Soprano Home Movies :
ulac (= y a pas)
614 - Stage 5 :
ulac
615 - Remember When [/spoiler]615 - Remember When
Intéressant, le voyage-fuite de Ton' et Paulie. Une pointe de nostalgie, un petit accord passé avec les Colombiens en passant.
Intéressant aussi du côté de Corrado qui reproduit son style de vie, et son Chinois qui le tabasse à la fin en voyant celui qui reflétait un peu l'image de son grand-père devenir comme son père et respecter les règles.
"Once in third grade. I got a 96 on my spelling test, highest mark in the class. I was so proud. I brought it home to show my dad. "What happened to thother four points?" He says. Fuck you! Fuck... you!"
616 - Chasing It :
ulac
[spoiler=617 - Walk Like a Man]617 - Walk Like a Man
Excellent épisode.
Que Chris se mette à table n'est pas une chose inconcevable. Loin de là. La drogue peut faire des dégâts. Le cas Adriana est là pour le prouver.
Chris a toujours détesté ce côté bourreau chez Tony and co., celui qu'il évoque quand il se rappelle de la misère que lui faisaient T.S. et T.B. quand il était petit, chez oncle Pat, ce qu'il revit dans le 5.10 - Cold Cuts et qui lui fait verser une larme à la fin de l'épisode en rentrant dans le New Jersey. Kifkif ici, dans la salle du Bada Bing, où tout le monde se marre aux blagues de Paulie, avec Chrissy qui redescend sur terre en retard pour réaliser la chose. Il finira par aller chercher l'aide de J.T. qui veut pas entendre (à juste titre) toute "cette merde" avant de le tuer après s'être rendu compte de ce qu'il a lâché dans un bref moment de "dessoûlage". Notez la référence aux oeufs - humpty dumpty - synonyme de mort dans les Soprano.
D'ailleurs, quand il lui raconte qu'il n'est pas fermé à l'idée de se mettre à table, je ne crois pas qu'il dise ça à la légère. Depuis qu'il a repris le programme, laissé de côté la dope et la bibine, il s'est retrouvé peu à peu à l'écart vis-à-vis du groupe, a perdu sa place de n° 4. Vivre moins autour de la Mafia lui est bénéfique, et il craint de replonger en campant en son coeur. Comme il le dit, cette fissure (avant la rupture) avec Tony a comme point marquant Adriana. Le fait qu'il parle du programme de protection de témoins montre peut-être quelque part qu'il regrette d'avoir opté pour son style de vie, tout le côté matériel, au lieu de sa fiancée, de s'être mis du côté de Tony, "l'homme pour qui [il ira] en enfer". La fin où il réajuste l'arbre de son jardin, les racines, est peut-être là pour le signifier.
"You have any idea, if I wanted, What I could do to these pricks? One phone call and it's over. The whole fuckin' castle comes down like a humpty dumpty."
618 - Kennedy and Heidi 618 - Kennedy and Heidi
Le titre, "Kennedy and Heidi", est bien trouvé. Le seul passage entre les deux filles pourrait résumer la lutte entre le bien et le mal qui cohabite en Tony.
Kennedy - Maybe we should go back, Heidi. (Agis comme il faut)
Heidi - Kennedy, I'm on my learner's permit after dark. (Non. Veux/Peux pas.)
Les deux prénoms désignent aussi la situation nouvelle des deux filles que laisse Chris derrière lui. Kelli a l'allure de "Jackie Kennedy" (comme le dit Tony à la veillée) et Caitlin devient un peu Heidi, comme dans le conte (où elle est orpheline).
Quelles sont les raisons qui poussent Tony à éliminer Christopher ? Il y en a plusieurs, au-delà de la peur d'être balancé (confirmé par Chris qui l'ouvre, ne pensant qu'au test antidrogue, là où Paulie l'a bouclé et n'a jamais avoué avoir répété la blague de Ralphie sur Ginny à John malgré l'insistance de son boss).
L'un des faits marquants de ce passage sont les plans du siège bébé, en sale état, et le côté déterminant qu'il joue dans la prise de décision. On pourrait arguer qu'il tue Christopher pour sauver Caitlin, à qui cela aurait pu arriver, risque qu'elle aurait toujours couru. Tony tue là la figure paternelle, incapable de protéger sa progéniture, comme s'il tuait inconsciemment Giovanni "Johnny Boy", son père, pour n'avoir pas pu, voulu, plutôt, le tenir à l'écart de la Mafia. Mais je pense plutôt qu'il le tue par pitié pour sa fille. On l'a souvent vu par le passé péter un câble voire buter quand un être sans défense est agressé (Tracee, la cumare de Ralph que ce dernier tabasse à mort dans la saison 3, Pie-O-My, le canasson que Ralph tue pour une histoire de fric).
Je pensais au départ que J.T. canardé par Chris aurait son rôle à jouer, que Tony était au courant quand il lui demande dans la gova comment s'est passée sa soirée, mais finalement, non. Quoi qu'il en soit, le film "Couperet" aura sérieusement entamé l'affection qu'il lui porte, blessé aussi quelque part de voir qu'il n'est pas idolâtré par celui qui fut son successeur désigné comme lui idolâtrait Dickie Moltisanti ou Paulie en grandissant.
La veillée est quelque chose de pénible pour lui. Non pas à cause de remords, mais parce qu'il doit simuler la peine, la douleur, alors que le bonhomme est soulagé. Cette simulation, ce jeu d'acteur, est parfaitement symbolisée par son arrivée dans la salle où repose Christopher quand il croise le regard de l'acteur Danny Baldwin, celui qui joue son rôle dans le film. Il rêve de dire tout haut ce qu'il pense, il en rêve littéralement puisque c'est ce dont il s'agit avec le doc Melfi dans une séance où il lâche qu'il a tué son cousin Tony, son meilleur ami Puss. Je dois dire que sur le coup, j'en bavais des ronds de chapeaux, avant de comprendre qu'il s'agissait pas de la réalité. D'ailleurs, quand Tony parle de la thérapie dans le 6.17 en disant que "c'est de la branlette", il fait référence à ça, à ce frein à l'échange total qui l'empêche de raconter tout ce qu'il veut, donc de progresser au maximum.
Tony "remplace" Christopher et s'en va à Vegas, se tape Sonya Aragon (toujours content de voir la rayonnante Sarah Shahi dans une série) alors qu'il a pas pu se faire Adriana ou Julianna Skiff, prend du peyotl. Petite parenthèse. Quand il va à son hôtel, les plans un peu impersonnels en limo font légèrement penser à ceux du générique par moments. Après avoir avalé un bouton, Tony se découvre. Il part jouer à la roulette en passant devant l'image d'un diablotin. Il dit de la roulette que c'est le même principe que le système solaire (Kevin Finnerty était vendeur de systèmes de chauffage solaire). Il gagne à tous les coups en misant deux fois sur 24 et une fois sur 20, respectivement l'âge de Meadow et d'A.J. Puis Tony lâche un "He's dead" qui ne fait pas référence à Chrissy, du moins, pas principalement, mais surtout à Kevin Finnerty qui n'est plus. Ainsi, le signal lumineux ("the beacon") qui revient n'est pas synonyme de chemin à suivre (le droit chemin, sous-entendu), mais d'une prise de conscience pleine et entière de qui il est vraiment. C'est à mon avis pour cela que Tony crie "I get it!" dans le désert, près de Vegas (lieu des pécheurs, diront certains). Il pige - encore une fois, inconsciemment - sa vraie nature de criminel, avec son rire (un peu beaucoup) jaune qui suit cette acceptation.
C'est là que le 6.16 - Chasing It joue un rôle important, réflexion faite, une sorte de rappel de qui on a affaire. Tony est cruel dans cet épisode. On l'a jamais vu traiter Hesh de la sorte auparavant, il rabaisse Carm comme rarement, perd au jeu les 100 plaques qu'il devait donner à Marie Spatafore pour aider son fils et propose alors de l'envoyer dans une maison de redressement, est prêt à tuer Paulie à cause d'une vanne, toujours dans cette crainte des autres capables de provoquer sa chute, comme il disait à Bobby dans le 6.13 - Soprano Home Movies.
Autant d'éléments qui ne sont que la réponse aux questions qu'il (se) pose quand il sort temporairement du coma dans le 6.02 - Join the Club : "Who am I? Where am I going?"
A vrai dire, ce qui le gêne, ce n'est pas le style de vie de mafioso qu'il mène, loin de là, mais plutôt ses émotions qui pèsent lui, qui ont été au premier plan dans ses relations avec Livia et Junior, qui ont rendu difficiles l'élimination de Pussy, Tony B., le piège tendu à Feech LaManna et qui ont surtout influencé son comportement avec Christopher. C'est ce qu'il décrit par "pussy-ass weakness". C'est aussi pour ça qu'il est soulagé d'avoir pu tuer son neveu.
Ainsi, je ne vois pas Tony se mettre à table ou fuir avec sa famille. Je ne vois pas de changement substantiel le concernant, ça sonnerait faux. Il a eu l'occasion de le faire plusieurs fois par le passé.
"He talked gratitude... but guess what pity produces in the recipient. They shit on your pity. And that's what broke the camel's back."
619 - The Second Coming ; dispo en mieux au début de ce sujet 619 - The Second Coming
Ce Tony, (peut-être) libéré de ses poids émotionnels après avoir enfin pu tuer Chris, abordera peut-être la situation avec New York de façon plus directe, un peu moins façon gant de velours. A ce sujet, faut quand même signaler que Tony lui a niqué sa mère, à Coco, bien comme il faut. Le bonhomme va bouffer de la Blédina pendant un bail. Encore heureux pour lui que Meadow n'ait pas tout répété à son daron, ou il se serait mangé une bastos.
Je disais dans ma critique du 5.12 - Long Term Parking que les deux dents de Tony qui tombent dans le 5.11 - The Test Dream sont peut-être le signe que les deux cousins de T vont y passer. Ce fut le cas, et les deux furent tués de ses propres mains. La dent qu'il enlève discretos dans le 6.19 dans la séance de thérapie collective de Vogel est-elle un signe précurseur ? Toujours est-il que je ne vois pas de conflit ouvert entre NY et NJ ("Coolers heads prevailed"), pas aussi près de la fin.
(Petit pincement au coeur, en pensant à "the end")
"And what rough beast, its hour come round at last,
Slouches towards Bethlehem to be born?"
("Et quelle bête brute, revenue l'heure,
Traîne la patte vers Bethléem, pour naître enfin ?")
On pourrait faire là un parallèle avec le "I get it!" de Tony dans le 6.18, avec son espèce de voyage dans le désert, cette découverte de soi, qui avait un côté un peu religieux. Mais cette réplique pourrait aussi symboliser l'éveil d'A.J. (à la culture, à la vie) via les cours qu'il suit sur le conflit israélo-palestinien.
Quoi qu'il en soit, je suis vraiment content du traitement accordé au perso d'Anthony junior. Pour la première fois dans la série, il devient vraiment intéressant. On pourrait d'ailleurs peut-être regretter cet intérêt tardif, là où l'intrigue Vito dans la saison 6.1 a été bien trop longue.
Rapidement, concernant le poème "The Second Coming" ("La Seconde Venue"), Melfi le cite déjà dans le 5.10 - Cold Cuts avec "The falcon cannot hear the falconer" ou encore "The centre cannot hold".
Sinon, l'épisode est intéressant en de nombreux points.
On assiste déjà à une mise en scène de la tentative de suicide très bien faite. On est pris dedans. Malgré le retour du père qui protège son petit. Ce fut d'ailleurs un passage fort, ce moment où Tony répète "baby", lui qui pousse son fils à grandir, à voler de ses propres ailes. Et à ce sujet, il y a allusion aux canards dans la piscine, qui prennent leur envol au grand dam de Tony, là où A.J. se noie et doit être sauvé par son père.
Autre scène très intéressante et appréciée me concernant, celle entre Meadow et son petit frère. Ca faisait un moment qu'on avait pas eu une sorte d'état des lieux à leurs yeux. Egalement, la séquence Melfi/Elliot où on sent ce dernier toujours jaloux.
Au sujet de la tentative de suicide du fils, j'ai trouvé les propos de Carm accusant Tony d'être responsable très crus, très cruels. Typique des femmes et des mères dans les situations extrêmes, j'ai envie de dire. Rejeter la faute sur l'autre, un autre, qui que ce soit, refuser d'envisager la possibilité qu'on a une part de responsabilité. Typique de Carmela aussi. Son statut de mère est ce dont elle est le plus fier. Son statut d'épouse est ternie par les meufs que bourre son mari et par le métier qu'il fait et son statut de femme à part entière, indépendante, est teintée de dépendance vis-à-vis de son mari, financièrement parlant. Admettre qu'elle a merdé, même un petit peu... inconcevable pour elle. Et pourtant. Comme le dit Tony, elle a choyé son "petit garçon", façon mère poule. Certes, les enfants ont besoin de se sentir en sécurité, pour reprendre les termes de Melfi, mais être constamment derrière son gosse pour tout et n'importe quoi peut être nuisible à terme. Souvent.
Pour ce qui est de la fin de la série, je vois pas de changement majeur. Maintes fois, on nous a montré qu'on ne pouvait quitter le monde de la Mafia. Ca a commencé dans le 1.05 - College avec Tony qui tue un indic placé dans le programme de protection de témoins. Puis on a eu Salvatore "Big Pussy" Bonpensiero. Carm qui a dû revenir après sa séparation. Le retour de Janice. Adriana La Cerva, Tony Blundetto, Eugene Pontecorvo plus récemment. Meadow qui revient avec son nouveau copain Patrick Parisi, A.J. qui traîne avec les deux Jason, Parisi et Gervasi. Et enfin, Christopher Moltisanti (rappelez-vous du corbeau lors de son intronisation).
Le seul personnage foncièrement bon est Jennifer Melfi, notamment depuis ce passage dans le 3.04 - Employee of the Month où, après s'être fait violer, Tony, voyant qu'elle souffre, lui demande si elle veut lui dire quelque chose, ce à quoi Melfi répond en le fixant, après un silence prenant, non, juste avant un écran noir et les crédits de fin.
A vrai dire, je pense que ça se terminera façon pépère, si je puis me permettre. Same ol' shit.
"Tony - You know... you have these thoughts, and you almost grab it. And then... pfft."
620 - The Blue Comet : première page de ce sujet
621 - Made in America : Oublié ! Le vilain ! Maybe some day.
Cela dit, ça en parle pas mal sur ce sujet.
*édité à 06:54 le 11/09/2012
Message n°
3384927 , posté par
Viking à 17:50 le 11/09/2012
Message n°
3384927 , posté à 17:50 le 11/09/2012
Message sous votre seuil (
Afficher quand même )
Je profite du gros up du topic pour crier au génie sur cette série.
Je l'ai commencée il y a peu et me suis assez vite retrouvé accro, j'ai enchaîné les épisodes avec délectation et je me suis retrouvé scotché par la fin... c'était totalement imprévu, et j'ai eu l'impression de rester sur ma faim... mais avec pas mal de jours de recul je rejoins ce que certains d'entre-vous disaient, càd qu'il fallait arriver à contenter les téléspectateurs tout en créant une fin à la hauteur de la série.
Cette série est sublime, on s'attache énormément aux personnages, surtout les "just when I thought I was out, they pull me back in!" mémorables de Sil
mais je ne parle pas forcément de sympathie (Ralph par exemple, ou Christopher qui est un petit con). Ce que je trouve bien, c'est qu'on arrive à s'attacher aux persos qu'ils soient gentils (c'est relatif) ou méchants.
Maintenant j'ai pus qu'à me retaper OZ et SFU
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