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Chaîne : Cinemax Saison 1 : 10 épisodes Saison 2 : prévue pour la rentrée 2015 La petite folie de Soderbergh l'an dernier sur Cinemax, une version romancée de la naissance du premier hôpital "moderne", le Knickerbocker Hospital, dans le New-York de 1900. Diffusé sur Cinemax, on aurait pu s'attendre à plus de grandiloquence, de gesticulations et de fureur. C'est étonnamment sobre. On peut penser à Copper (série policière dans le NY du 19e) et Peaky Blinders (vision moderne et décoiffante des gangs de Birmingham après la guerre). Ici, c'est un croisement très réussi entre série historique et série médicale, avec tout le lot de clichés qui accompagnent généralement le genre, mais habilement remaniés pour coller avec l'époque. L'entrée en matière est rude, crue et gore dès les premiers instants, et le sentiment de malaise ne nous quitte pas jusqu'à la fin. Outre le fonctionnement de l'hôpital, c'est la déchéance de son chirurgien phare qui sert de fil directeur à la première saison. Interprété par un Clive Owen très en forme, le docteur Thackery est tour à tour génial, flippant et paumé. Comme son homologue contemporain sur la FOX, il est bourru et drogué (cocaïne), autodestructeur et habité. Certains épisodes vont tellement loin qu'ils finissent par donner la nausée, par empathie. Le "Knick", un hôpital d'avant-garde La présentation de l'hôpital, de son fonctionnement et de son personnel est extrêmement précise et détaillée. On ne prend pas le spectateur pour un idiot, on ne lui montre pas n'importe quoi, malgré la chaîne. On entre dans l'univers proposé par cercles concentriques, c'est à la fois très lent et jamais ennuyeux. Chaque petit détail additionné compte, la série est addictive. Soderbergh prend le parti de déranger, jusque dans la musique ; tout n'est pas lipide et coulant. Les cadrages semblaient isoler chaque personnage ; les dialogues ressemblaient à des monologues, les couloirs, le bâtiment même, semblent avoir plus d'âme que les humains, comme pour faire passer l'hôpital avant ceux qui hantent ses couloirs. Progrès et auto-destruction A mesure qu'on avance dans l'intrigue, les petites histoires personnelles se ramifient, autour de chaque personnage, avec à chaque fois la vie nocturne et la vie diurne de l'hôpital, les secrets et la bienséance, ce qu'on montre et ce qu'on cache. Il y a des passages très gores, mais on comprend mieux ce qui motive les personnages, et pourquoi braver les interdits de l'époque apparaît pour eux comme une évidence. Le personnage caricatural du docteur cocaïnomane qui s'auto-détruit pour faire taire ses démons prend une autre tournure quand on réalise ce que l'avancée de la médecine signifie pour lui. La rencontre avec un excellent chirurgien Noir formé en Europe développe énormément Thackery, par ricochet. Toute l'évolution de leur relation, du rejet au respect, est assez symptomatique de ce qu'ils essaient de montrer au fil de la saison : la quasi impossibilité de faire changer les mentalités. Modernité et immobilisme La série provoque une espèce de fascination, pour des personnages et une période de l'histoire/de la science. C'était génial de s'émerveiller en même temps que les personnages sur des trucs idiots comme l'aspirateur ou l'ancêtre du magnétophone. Je ne sais pas jusqu'où ils comptent emmener la série en terme de chronologie, mais c'était assez intrigant de voir s'affronter la religion et la modernité, l'inventivité des médecins et les réfractaires à la médecine moderne. C'est assez fou de voir cette société presque figée, qui évolue malgré tout lentement, et de se dire que quatorze ans plus tard ce serait la guerre. L'opposition entre la modernité à laquelle on pense quand on évoque la Première Guerre mondiale et la vision du New York de 1900 est assez intéressante. Guilty pleasure ? En définitive, j'ai trouvé cette première saison géniale, limite honteuse, mais tellement satisfaisante. Simple, mais pas simpliste. Lente sans être chiante, maniérée sans être pédante. C'est Cinemax, alors c'est gore et décalé, mais avec un fond de vérité historique très appréciable. Le scénario est parfois un peu facile ou attendu, mais ça reste fascinant. [ Commentaires (74) / Non lus (74) / Laisser un commentaire | Permalien ] |