Chargement en cours...
Wait
Veuillez patienter
L'opération demandée semble prendre trop de temps.
Attendre 30 secondes de plus   Recharger la page
wait
Connexion
X
Email OU nom d'utilisateur :
Mot de passe :
Se connecter via Google
Créer un compte
Mot de passe oublié ?
Mail d'activation
Langue :
Le Maudit Blog
Blog de qualité personnelle
Avatar
RSS MauditeBénédicte
0.8497

Blog vu 96146 fois
+23.63
Les faits

C'est un jour important, pour ne pas dire historique, pour les 5 millions de sourds et de malentendants recensés en France. Vendredi 12 février, les sept principales chaînes de télévision françaises (TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, M6 et Canal +) ont obligation de rendre accessibles 100 % de leur antenne aux déficients auditifs.

Cette loi, votée le 11 février 2005 pour "l'égalité des droits et des chances (...) des personnes handicapées" entre en effet en vigueur dans quelques jours.

Des conséquences inattendues

Bien sûr, les sourds se réjouissent, mais cette loi fait des victimes parmi les "rivaux" de nos amis pirates.

En effet, les 200 à 300 adaptateurs sous-titreurs professionnels français sont les premières victimes de cette initiative qui se veut à la base égalitariste : les 10 euros brut/min sous-titrée (8 pour le service public) sont passées à 5 (7 dans le public.)

Les responsables ?

Les agences (ou "laboratoires") arrivées sur le marché pour profiter de l'aubaine en cassant les prix.

Exemple : Red Bee Media, arrivée sur le marché français en 2007, cette société a remporté plusieurs appels d'offres (M6, Canal+) en proposant des prix imbattables, notamment sur les émissions en direct.

Le pire : plusieurs petits labos paient des étudiants 3 € minute tandis que d'autres projettent de délocaliser. Ainsi, Télétota, a ouvert une antenne à Casablanca.

Le cauchemar

Red Bee Media envisage d'appliquer son système de reconnaissance vocale aux émissions enregistrées, pour réduire le temps de travail "de 15 à 30 %". On en frémit d'avance.

Bien sûr, toute nouvelle mesure a ses sacrifiés, on ne peut guère s'attendre à voir le veau gras s'enthousiasmer pour le retour du fils prodigue, mais entre précarisation et baisse de qualité, il est permis de s'inquiéter.

Pour finir sur une note positive, on nous promet une charte qualité (par le représentant des déficients auditifs, Jérémie Boroy). Reste à savoir si elle sera respectée par les nouveaux damnés de la terre que les sous-titreurs ont l'air de devenir.



Les sourds enfin entendus
.