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Publié par homereb le 07/04/09 à 23:35 Sujet verrouillé   -   Categorie : Sujets qui fâchent  -   Vu: 7001 fois
L'Empire du bien ou les fossoyeurs de la République



  • Faits

Pour la plupart, vous les connaissez déjà. Cependant, il est sans doute temps de les mettre en musique pour en faire quelque chose de cohérent et non pas se lamenter et en faire la base d'un mépris de caste.

Concernant la France. Le Pen est arrivé au second tour en 2002 largement du fait du report des classes populaires de la gauche au FN. Sarkozy, figé dans une posture droitière, à massivement rassemblé sur son nom les couches populaires.

Concernant l'Europe. Les partis extrémistes taillent partout des croupières à la sociale démocratie. Là encore, les bulletins populaires ne se portent plus sur les partis de gauche historique mais sur des mouvements portés par des leaders populistes.

Le constat est simple. L'élèctorat de gauche, et d'extrême gauche, est aujourd'hui très majoritairement composé de la classe moyenne supérieure et de la petite et moyenne bourgeoisie économique ou intellectuelle.


  • Les ruines d'une idéologie

Les idées républicaines se sont formées dans un creuset, la nation. Ce fut une création destinée à mobiliser le peuple contre les privilèges iniques et la tyrannie monarchiste.

C'est dans ce berceau que ce sont lentement élaborées toutes les idées qui ont mené à avancées sociales contemporaines.

Aujourd'hui, à gauche, évoquez l'idée de nation et vous serez instantanément suspectés de nationalisme.

Or, la nation républicaine, ce n'est pas le nationalisme, c'est la patrie, terre du peuple, fruit de ses luttes et terreau de ses conquêtes sociales.


L'universalisme, c'est l'idée selon laquelle ces droits, inaliénables, sont inhérents à chaque être humain, où qu'il soit et d'où qu'il vienne.

L'universalisme, c'est le refus du relativisme.

L'universalisme, c'est la conscience de l'importance des valeurs qui constituent l'identité même de notre nation et qu'elle ne peut, sur son territoire comme ailleurs, les abdiquer.

L'universalisme, c'est une intransigeance absolue avec ce qui peut mettre à mal ces valeurs, nos valeurs. L'universalisme, c'est la conscience que si ces droits sont destinés à être le bien de chaque homme sur cette terre, ils doivent avant tout être défendus sur ce territoire.

Aujourd'hui, à gauche, l'universalisme c'est l'intolérance.


La République, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. La République ne s'embarrasse pas de tabous.

Elle recueille les peurs et les aspirations du peuple et ne refuse pas, au risque de nier sa propre réalité, de l'écouter.

La République ne considère pas que le peuple est idiot, égoïste ou xénophobe. La République intègre ces interrogations, soigne ces peurs et en libère le peuple en l'élevant au dessus de lui même.

Aujourd'hui, à gauche, le peuple est au mieux un mot vidé de son sens et au pire qu'un magma idiot incapable de se rendre compte la justesse de ses idées, de la grandeur de ces dirigeants et tout juste bon à tomber dans les bras du premier populiste venu.


La République, c'est aussi un giron protecteur qui ne refuse pas l'idée de frontière aux marchandises, aux capitaux et aux hommes quand elles peuvent être bénéfique au peuple.
Aujourd'hui, à gauche, le protectionnisme et les frontières sont synonymes de bêtise, de repli sur soit et de xénophobie.


La République, c'est aussi la liberté de conscience et des idées. La République, c'est l'idée selon laquelle chacun est libre de penser ce qu'il veut et de l'exprimer. La République, c'est le débat d'idées.

Aujourd'hui, à gauche, la liberté est le lit du fascisme.


Alors, que reste-t-il des valeurs historiques? L'antifascisme, les luttes sociétales et, récemment au regard de notre histoire républicaine, l'antiracisme.


  • La doxa d'un empire

L'Empire trouve que les grandes idées républicaines sont dépassées. Qu'elles sont un peu datées et, surtout, qu'elles nécessitent un véritable engagement et un effort de réflexion trop important.

L'Empire trouve qu'il est trop compliqué d'embrasser toute l'histoire d'une nation. L'Empire trouve que ces idées ont des vieux relents du bon temps des colonies.

Et puis, entre nous, le peuple, c'est jamais qu'un agrégat de personnes assez moches, qui puent et qui sont, somme toute, assez bêtes.

Pas de quoi s'engager, pas de quoi batailler et surtout, pas de quoi l'écouter.

L'Empire, il ne s'est pas trop comment, s%'est recentré sur des combats fondamentaux à ces yeux. Le système économique? Trop compliqué. Les frontières? Oulala, ça pue ça! La liberté? C'est bien connu qu'elle s'arrête là où commence celle des autres voyons. L'universalisme? Mais il faut respecter toutes les cultures allons bon!

Bon, défendons les droits des minorités. Ethnique ou sexuelle, c'est la même! C'est bon ça coco. Les minorités, étonnement, ne forment pas un gros contingent. Ils ne sont pas nombreux et sont donc nécessairement opprimés.

Easy ça, ils ont des problèmes, on aura toujours le beau rôle à les défendre becs et ongles contre l'oppression.

Malheureusement, le peuple, trop préoccupé par son sort, n'en a pas vraiment grand chose à carrer des minorités. De toute façon, le peuple, constitué d'enflures égoïstes, n'est pas à même de comprendre les vrais problèmes de fond.

Bon, et puis c'était tout de même pas mal les brigades internationales et la résistance. C'était le vrai combat ça, sus aux fachistes! No pasaran. Le bien contre le mal, easy, on s'enlève les maux de crane de cette façon.

Ah merde, y a pas de chemises brunes qui défilent en ce moment. Un problème? Non! Je suis sur que le mec là, ouais lui là, il est fachiste, je le sens, il a dit un truc du genre "je défend les intérêts de mon pays d'abord".


L'Empire aime être confortable. L'Empire a raison, c'est un principe, et toutes remises en cause, même oblique, de ses idées s'apparentent à l'idiotie la plus crasse.


  • Les armes de l'Empire du bien

L'Empire a, comme on l'a vu, un corpus idéologique excessivement bien élaboré et d'un courage intellectuel assez rare.

L'Empire, comme on l'a dit, aime se sentir grandi et à l'aise dans son costume de défenseur du bien. L'Empire a besoin d'ennemis à abattre.

Alors l'Empire voit le mal partout.

Tu utilises un mot tabou? Fachiste!

Tu pointes, ou tu évoques, un problème de société? Raciste!

Tu t'exprimes? On te fait un procès et on t'agonie d'injure

Car l'Empire a raison. L'Empire ne doute pas, ses idées sont les bonnes, lui, il sait. Muni de sa bonne conscience il assène ses vérités, non susceptibles de remise en question.

L'Empire n'est qu'anathème, lynchage, ostracisation et terrorisme intellectuel. L'Empire est à l'aise dans les têtes des classes dirigeantes et des leaders d'opinion. Et, ne jamais l'oublier, l'Empire a raison. Il aurait donc tort de ce priver.

L'Empire pratique le terrorisme intellectuel, sur de son bon droit, il assène ses vérités et dispose souverainement de ce qui ouvert au débat ou pas.

L'Empire aime les vérités intangibles et incontestables.


  • La chute de l'Empire

Atonie, abdication de la pensée et refus du débat. Ostracisation.

L'Empire a le mépris facile, et pour cause, il a raison.

L'Empire n'écoute pas, ne voit pas et refuse même de réfléchir à ce qui peut préoccuper la population.

Le peuple pue, le peuple est con. Les gens sont cons voyons! Ils ne votent pas à gauche.

Malheureusement, le peuple ressent ce mépris et en nourrit une immense amertume qui va grandissante. Le peuple est blessé, conscient de la fierté qui l'animait jadis et qu'on lui refuse aujourd'hui de ressentir.

L'Empire du bien a pris toute la place? Soit, il se jettera dans les bras du premier qui fera mine de lutter contre lui, du premier qui fera mine de ne pas le mépriser et qui semblera l'écouter.


Alors, à ceux qui évoluent si aisément dans l'Empire du bien, vous qui avez le mépris facile et l'anathème au bord des lèvres à chaque instant, si la République se meurt, si l'hydre qui va la dévorer grandi et se prépare à jaillir, la responsabilité vous en revient. Vous qui avez méprisé. Vous qui avez rejeté. Vous qui avez pris un monstre blessé et mourant et qui l'avez alimenté, qui l'avez aidé à grandir. Ce monstre sera notre fin à tous mais la mère de ce monstre, c'est vous.
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