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En 2008, la BBC a diffusé une mini-série en 5 épisodes d'une fidélité exemplaire au journal d'Anne Frank (les sous-titres du premier épisode sont disponibles sur subway, et seront bien sûr suivis des 4 autres) Genèse de la série Adam Kemp, conseiller de programme à la BBC, et John Smithson, directeur de Darlow Smithson Productions, s'étonnent qu'aucune adaptation n'ait vu le jour depuis plus de 10 ans. Par ailleurs, ils remarquent que les adaptations précédentes souffrent d'une forte tendance à présenter Anne comme une sainte (rappelons qu'il s'agit pourtant d'une adolescente plutôt gaie, rieuse, à la dent parfois dure...), et en conséquence, manquent de fidélité à l'oeuvre originale. De ce constat s'ensuivent de longues négociations avec le Fonds Anne-Frank qui gère les droits du Journal, pour obtenir le droit d'utiliser les textes originaux. Au bout de 2 ans, le Fonds valide le scénario de Deborah Moggach (auteure et scénariste) et autorise l'utilisation du Journal. Les "plus" de l'adaptation de la BBC L'avis de Buddy Elias (cousin d'Anne qui dirige le Fonds) : J'ai lu très attentivement le scénario écrit par Deborah Moggach et je l'ai trouvé magnifique. Pas seulement parce qu'il est extrêmement fidèle aux faits rapportés dans le Journal, mais surtout parce qu'il traduit de façon très réussie l'esprit dans lequel ce Journal a été rédigé - celui d'une adolescente, qui cherche d'abord à se confier puis a la volonté de témoigner de ce qu'elle vit - et l'atmosphère de ces deux années de clandestinité, ce mélange de peur, d'ennui, de légèreté, de drôlerie, de désarroi, d'incertitude et aussi d'espoir. Pour moi, c'est sans doute la meilleure adaptation qui ait été faite du Journal d'Anne Frank. Humanité, réalisme et fidélité Du fait que la BBC a obtenu le droit (rarement accordé par le redoutable Fonds Anne Frank) de reprendre tels quels les textes du journal, l'adaptation a pu faire ressortir la personnalité de son auteur telle qu'elle était. Le gros défaut des adaptations précédentes était en effet d'avoir cédé à la facilité : Anne étant morte à 15 ans, innocente victime juive etc. la tentation était grande de se censurer en la "toilettant" de son espièglerie, de ses aveux de faiblesse, de sa crise d'adolescence, de son côté parfois chipie (eh ouais) et de tout ce que pouvait cristalliser la vie qu'elle menait, dans un espace confiné et la peur au ventre, rappelons-le. Le problème étant que ces traits de caractère étaient justement ce qui a permis au monde entier de rendre visage et humanité à ce qui était considéré comme une statistique historique, les adaptations précédentes souffraient du syndrome de la "fadeur angélique" qui couronne souvent des personnalités pourtant des plus fouillées. La série fait ainsi du journal un personnage à part entière, au même titre qu'Anne et ses compagnons d'infortune. Extrait d'une interview de la productrice, Elinor Day C'est le fruit d'une collaboration très étroite avec les gens de la Maison Anne Frank à Amsterdam. Luana Hanson, qui a supervisé ce travail, leur a rendu plusieurs visites, photographiant et mesurant très précisément les lieux. Ensuite, chaque pièce a été reproduite à l'identique en Angleterre, y compris l'ameublement, les papiers peints et les moindres couleurs. Il était capital pour nous d'atteindre ce degré d'exactitude pour faire sentir aux téléspectateurs ce qu'a été la vie quotidienne des huit clandestins pendant deux ans, au prix de quels efforts mais aussi de quelle angoisse ils ont pu se cacher et survivre si longtemps, malgré le sentiment d'être pris au piège. Cette exigence a eu des implications pour le tournage. Généralement, on construit les décors plus grands que leur taille réelle ou supposée, de façon à ménager un espace pour l'équipe de tournage et les acteurs. Dans notre cas, nous avons tenu au contraire à conserver cette exiguïté afin de donner aux spectateurs - mais aussi aux comédiens ! - une impression de confinement, à la limite de la claustrophobie. Cela a évidemment compliqué le travail, en particulier pour le caméraman, qui a filmé la plupart des scènes caméra à l'épaule et parfois dans des conditions difficiles. Un casting exemplaire: Anne Frank (Ellie Kendrick), Otto Frank (Iain Glen), Edith Frank (Tamsin Greig), Margot Frank (Felicity Jones), Miep Gies (Kate Ashrield), Peter Van Daan (Geoff Breton), Herman Van Daan (Ron Cook), Victor Kugler (Tim Dantay), Albert Dussel (Nicholas Farrell), Johannes Kleiman (Roger Frost), Bep Voskujil (Mariah Gales), Petronella Van Daan (Lesley Sharp) A l'exception d'Ellie Kendrick, la plupart des acteurs principaux étaient déjà fort connus en Angleterre. J'ai généralement beaucoup de mal avec les adaptations, je ne reconnais ni les personnages ni l'intrigue. Ici, à l'exception du père d'Anne que j'imaginais moins "rond", plus torturé, je n'ai à aucun moment ressenti cette frustration et ça m'intéresserait d'ailleurs de savoir si ceux qui ont aimé le livre ont ressenti la même chose. En savoir plus : BBC France2 46 : l'entrepôt 58 : bureau privé et cuisine 68 : bureau de Viktor Kugler 74 : bureau de Miep Gies, Jo Kleiman et Bep Voskuijl 90 : dépôt Le passage secret 98 : palier avec porte pivotante L'annexe 108 : chambre d'Otto, Edith et Margot Frank 126 : chambre d'Anne Frank et Fritz Pfeffer 148 : salle de bain et WC 154 : chambre d'Hermann et Auguste Van Pels 170 : chambre de Peter Van Pels et grenier [ Commentaires (8) / Non lus (8) / Laisser un commentaire | Permalien ] |
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