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+9.48
Publié par Finally le 27/08/08 à 16:40   -   Categorie : Présentations de séries  -   Vu: 4640 fois
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You can't be filfthy rich, without getting a little dirty

Dirty Sexy Money est une série dont showrunner de la première saison est Craig Wright, entre autres scénariste de Six Feet Under, créateur de Twilight ou encore Brothers and Sisters.

La série est diffusée depuis la rentrée 2007 sur ABC à 22h. La première saison n'a bénéficié que d'une dizaine d'épisodes à cause de la grève de milieu de saison en 2008.

Pour faire court, Dirty Sexy Money c'est avant tout la rencontre entre une des familles les plus riches de New-York (ils possèdent un véritable empire comprenant Industrie, Immobilier, chaîne d'hôtels, etc...) et un avocat moraliste -Nick (Peter Krause, Six Feet Under)-, consciencieux, officiant pour les bonnes oeuvres.

Mais ce qui vous échappe à leur actuelle, et pour cause puisque je ne l'ai pas encore révélé, c'est que Nick qui méprise les Darling a passé toute son enfance à leurs côtés,
sans vraiment partager leur vie. En effet, son père Dutch George était l'avocat de la famille et meilleur ami de Tripp Darling (Donald Sutherland), et en s'occupant des besoins judiciaires de toute nature pour les Darling a légèrement sacrifié sa vie de famille.

Et voilà, nous arrivons au climax, au point chaud, que dis-je nous subodorons l'intrigue du point initial de la série, nous caressons du doigt ce qui va déclencher une suite
d'événements incontrôlables pour Nick George : son père meurt. Comme ça. Dans un accident d'avion, boum et oui et voilà. Plus personne pour défendre et materner ses pauvres Darling. Tripp demande donc, dans la grande tradition que le dauphin parricide (comprenez dans le sens qu'il refusa de suivre son père) remplace son père.
Nick George ne l'entend toutefois pas de cette oreille, méprisant grandement les Darling, sujet que nous avons déjà abordé plus haut. Or c'est sans compté l'obscurité
dans laquelle est mort son paternel. Et malgré ces différends avec celui-ci ainsi que son refus du monde de la famille Darling, il va - ce n'est pas un secret - accepter l'offre de Tripp pour chercher à comprendre la mort de son père.

Voilà pour l'ersatz de synopsis.

Voyons donc maintenant les personnages plus en détail avant que je vous livre ma courte et humble critique de la série, qui elle ne l'est pas. N'est pas humble. Courte, pour le moment, ça oui.
Enchainons car je crains de vous perdre dans mes conjonctions hâtives et bancales.


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Nick George, l'avocat moraliste et moralisateur et carrément mou. En tous cas c'est la sensation que nous transmet le jeu de Peter Krause.

Déçu pour ma part de la prestation de Peter Krause, ce qui finalement confirme en ce qui me concerne mes réticences vis-à-vis de cet acteur déjà rencontrées dans visionnage de Six Feet Under. En effet, Krause nous livre un jeu monotone et plat, on a presque l'impression de retrouver Nate, et ça c'est pas bien car ce n'est pas vraiment le même personnage.

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Nick George et sa femme Lisa. Lisa George, donc. Alors honnêtement, c'est le personnage le plus aux ras des pâquerettes de la série. Tout simplement parce que c'est le cliché de la bobo écolo-social-démocrate New-yorkaise de base. Et le se porte constamment en juge de Nick et des Darling alors qu'elle même vend quand même des éponges à 100 000 dollar dans la "galerie d'art" où elle est employée. De plus elle est le personnage même de la jalouse malade, ce qui m'exaspère au plus au point, ayant connu des filles comme celle-ci.

En ce qui concerne l'actrice, Zoe McLellan, elle est tellement fade, sans saveur, sans relief que l'on est exaspéré à chaque fois que Nick rentre chez lui ou lui propose de l'accompagner.

La Famille

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Patrick "Tripp" Darling III. Comme il est présenté dans la série, "le bâtisseur de l'empire" (bien que lui-même contestera cette appellation plus tard dans la série et préférera en toute humilité celle de "conservateur de l'empire".)
Un des personnages les plus intéressants car très bien joué de la part de Donald Sutherland (ce qui n'est pas malgré tout un grande surprise).

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Letitia Darling. "La femme mondaine". Personnage difficilement saisissable. En gros Letitia a vécu, s'occupe comme elle peut mais avec de l'argent.

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Patrick Darling IV. L'homme politique, destiné par son père à devenir un jour Président des États-Unis. Il est procureur général de la ville de New-York et désire poussé par son père se présenter au poste de sénateur lorsque la série commence.
Personnage le plus intéressant bien que le jeu surfait de William Badwin le gâte un peu. Mais on ne va pas trop le critiquer étant un des rares qui ne joue pas trop mal dans ce show.

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Karen Darling. La divorcée professionnelle, comme la présente Nick George.
Natalie Zea est assez bien dans le rôle, mais comme celui-ci n'offre pas vraiment de liberté ni d'opportunité, on n'a pas grand chose à dire.

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Révérend Brian Darling. Le révérend est un des personnages les plus complexes et les plus intéressant de la série, ce qui est sûrement dû au fait qu'il est l'un des mieux travailler. Le jeu de Glenn Fitzgerald est assez juste et impressionnant pour qu'on puisse considérer cet acteur comme une des révélations de l'année. Peut-être encore un peu rigide, mais j'ai bon espoir.

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Juliet Darling. Je sais pas quoi dire. Pour faire court, le personnage est une caricature de Paris Hilton au premier abord. Mais malgré son quotient intellectuel qui doit se situer quelque part entre celui de la moule et de l'huître en activité, elle est un peu plus profonde (Ça y est je l'ai dit. Je vais aller boire un verre d'alcool fort pour faire passer ça.) qu'il n'y paraît. Personnage qui dans la seconde saison peut être totalement médiocre ou se révéler bien mieux qu'on n'était en droit d'espérer.
En ce qui concerne l'actrice, Samaire Armstrong, je ne peux guère me positionner car soit elle joue extrêmement bien dans son personnage, soit elle a carrément déteint sur celui-ci.

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Jeremy Darling. Frère jumeau de la sus-nommée Juliet. Que dire de lui. On peut d'abord affirmer qu'il a sans aucun doute des airs de Pete Doherty. Pour ceux qui comme moi trouve que Pete Doherty craint vraiment, on se prépare à le détester.
En ce qui concerne l'acteur, Seth Gabel, on peut dire qu'il est dans son rôle et c'est très bien comme ça, car j'ai bien peur de passer pour un amer individu à force de tous les critiquer.

Simon Elder

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Simon Elder est, comme présenté dans la série, un milliardaire philanthrope qui a une dent contre les Darling. On remettra au fur et à mesure de l'avancée de la série en cause cette qualification de philanthrope. Par peur de trop spoilier, je m'arrête là sur les relations de Simon Elder avec les Daleks ou avec Nick George.

L'acteur est Blair Underwood que l'on retrouve avec un certain contentement car il relève le niveau général du jeu de cette série. Difficile de savoir en revanche si la psychotérapie qu'il a suivi en tant que patient Alex dans In Treatment lui a été profitable. titter

Critique non-constructive, non exhaustive et très partiale de la série.

C'est avec intérêt non dénué de crainte que j'ai commencé le visionnage de Dirty Sexy Money au court de l'été. J'ai été en effet assez séduit par le synopsis d'Allociné et la présentation de Fresh Prince. Tout d'abord, le synopsis d'Allociné est une injure pour les Kennedy, bien que je le cache pas ce soit à l'origine de mon attraction. Quant à la présentation de FP, je ne dirai rien : tout simplement parce que je ne critique pas mes petits camarades et que je n'ai pas la prétention de détenir la vérité contre son enthousiasme ni contre l'engouement qu'a suscité la série aux autres spectateurs, mon propos ici est uniquement de le tempérer, de proposer un nouveau point de vue.

Reprenons. C'est donc avec un intérêt non-décroissant mais de plus en plus habillé de crainte et de stupeur que je continuai le visionnage du show.
En effet, je suis plutôt sceptique de la pertinence avec laquelle n'est pas mené le propos de la série. Et ce pour plusieurs raisons.
La première, et la principale est pour moi le jeu des acteurs évoqués plus haut. En effet, comme c'est la première chose que l'on voit d'une série. C'est comme pour les filles, elle est un peu sa vitrine, si la vitrine est dégueulasse, on a pas envie d'entrer dans la boutique.
En ce qui me concerne, l'arrangement d'une vitrine n'est pas le plus rebutant lorsqu'il reste honorable ce qui est le cas pour Dirty Sexy Money.

En ce qui concerne les personnages, je suis très dubitatif, car ils sont tous des caricatures de caricatures. Prenons l'exemple à mon sens le plus révélateur et le plus frappant qu'est Jeremy Darling. C'est un jeune homme pourri gâté à qui on aimerait bien fiche une paire de claques tellement il ressemble à un adolescent attardé.
Il prend des drogues et ne manque pas de le souligner dans une réplique sur deux, et aime le cul, le cul, le cul. Mais comme par hasard, sous sa couverture de gosse de riche, on découvrira un type passionné par les planètes qui est gentil, attentionné, aime lire, etc... A ce moment là, on comprend pas bien ce que je reproche à cela. C'est moins l'ambivalence clichée à mort du personnage qui me déroute que l'on passe abruptement d'un côté à l'autre sans bien savoir qu'elles en sont les raisons, les fondements et les véritables caractéristiques. Car c'est en effet le propre de tous les personnages, on ne développe que la surface, et lorsqu'on veut montrer ce qu'il y a en dessous, on passe de l'un à l'autre dans une certaine schizophrénie clinique. Un peu comme si un sous-marin en plongeant se retrouvait d'un coup à quelques mètres du fond de l'océan sans être passé par les plusieurs niveaux si caractéristiques de celui-ci. Il serait un peu dérouté, ne croyez-vous pas ?

Je suis donc rentré dans la boutique et j'ai fait le tour, hâtivement je vous l'accorde, des dix épisodes que constituent cette première saison.


Ainsi je suis assez perplexe quant à ce que cherche à montrer la série car l'intrigue est assez intéressante, mais n'évolue quasiment pas, et ce au profit des pérégrinations et autres convolages partiels, chrétiens ou pas très catholiques de nos protagonistes. Mais ceci n'est pas très surprenant de la part d'ABC, c'est en effet dans la droite lignée de la tradition qu'ont mise en place Desperate Housewives, Grey's Anatomy ou autres défunts tel qu'October Road.

Malgré mon irritation croissante, je m'acharne et poursuis. C'est avec un effarement assez prononcé que je me crois me retrouver dans une sorte de farce burlesque tellement le personnage de Nick nous apparaît de plus en plus monotone, mou et agaçant. En effet, tout d'abord, il répète tellement que les Darling sont bêtes, affreux et inhumains que ça en devient presque le geemick de chaque épisode. Ensuite malgré sa formation d'avocat, celle-ci n'est pratiquement jamais mise à contribution, sinon pour quelques actes notariés, et en dépit de la pâmoison de droit que peut procurer une telle famille, nous nous retrouvons avec un juriste qui ne joue guère plus qu'un rôle de prêtre ("c'est pas bien" est effet aussi un de ses nombreux propos récurrents) remplaçant en quelques sortes du révérend qui lui ne le joue pas vraiment à fond comme il nous sera donné de le découvrir au fur et mesure que la série avancera.

Toutefois, en se forçant un peu, on le lui pardonnera car après tout il était prévenu, et surtout nous aussi, puisqu'il a pu admirer son père jouer le même rôle durant toute sa tendre enfance.

Enfin, la dernière raison, et c'est pour moi la principale, sinon la plus importante, au scepticisme qu'a induit chez moi ce show.

Son titre. En effet Money est bien là, ça c'est clair : lorsque Jeremy achète un collier à 600 000 dollar comme nous on s'achète un bracelet brésilien sur les marchés d'été, ou que sa soeur s'offre une suite dans un des hôtels les plus luxueux de New-York dans la juste fin de clamer son indépendance comme nous on irait se payer une chambre de bonne pour défier nos parents, cela montre bien que du fric, ils en ont.

En revanche, lorsqu'on se penche sur les deux autres adjectifs de ce titre néanmoins accrocheur, on émet quelques doutes justifiés.
D'abord, Dirty. Alors, là, franchement, faudrait qu'on m'explique en quoi c'est Dirty. Dirty c'est expliqué par le sous-titre : "On ne devient pas putain de riche sans se salir un peu." (En gros.). Bon. Dans ces dix premiers épisodes, n'apparait que des personnages qui semblent à ce niveau là plus propres les uns que les autres. L'absence de mains sales m'empêche presque de trouver des arguments pour vous prouver justement son absence.
A ce moment-là je pressent la réplique que vous allez m'envoyer : et leurs histoires de cul, elles ne sont pas Dirty ? Je vous répondrai que je vais y venir, et que dans le titre Dirty s'attache aussi bien à Sexy qu'à Money, et qu'au niveau de l'argent, du pouvoir, etc, rien ne nous est dit à ce sujet.
Passons donc à Sexy.

Leurs histoires de cul, ne sont tout au plus que des petites histories d'alcôves et d'adolescents déshabillant des marguerites. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas, je dis qu'elles ne sont pas Dirty. A côté, Gossip Girl pourrait presque passer pour une fresque adaptée à l'époque moderne sur la décadence de l'Empire Romain. Et pour moi Gossip Girl n'est pas une série qui en contient beaucoup de "Dirty Sex". Et le pire c'est qu'au moins, Gossip Girl, c'est un teenshow, ce qui n'est certainement pas le cas de Dirty Sexy Money.


Cependant, certaines qualités font que je vais suivre ce show l'année prochaine. Tout d'abord, l'espoir qu'ils soient en mesure en de me contredire sur tous les points que je viens d'aborder succinctement et ainsi réduire à néant toute cette critique dépourvue de toute honnêteté intellectuelle. Et puis aussi et surtout parce que je me suis bien amusé durant le visionnage, que j'aimerais voir quelle direction va prendre l'intrigue principale.

Bref, Dirty Sexy Money aurait été un excellent divertissement, car il faut bien se l'avouer, il n'a pas d'autres prétentions et c'est bien comme ça, on a pas toujours envie de voir des chefs-d'oeuvre comme Six Feet Under et consorts, si l'engouement pour la série n'avait pas été trompeur et si l'équipe acteurs-scénaristes-réalisateurs avait été un peu plus rigoureuse.

Je vous invite maintenant à gueuler si vous le souhaiter, à m'insulter, voire à manifester envers moi un mépris plus que mérité.
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