Dans le New York des années 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d'un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.
Immédiatement, on se rend compte que le prix d'interprétation à Cannes n'est pas volé. Même si, évidemment, il n'y a rien de surprenant. On dirait presque qu'elle a suivi un carnet des charges, à vrai dire.
La musique est superbe. J'adore Carter Burwell, j'étais content de le retrouver.
Le truc, c'est que je ne savais pas que c'était une histoire d'amour de mai à janvier. Quand j'ai su que ç'en était une, j'étais encore plus intrigué, j'avais encore plus envie de le voir.
Le problème, c'est que je ne savais pas que ce n'était qu'une histoire d'amour. Une histoire d'amour entre deux femmes dans une époque où deux femmes ne sont pas censées être amoureuses.
Des histoires d'amour, et même entre femmes, on en a des tonnes, et de bien meilleures.
Et à vrai dire, compte tenu qu'aujourd'hui, ça pose beaucoup moins de problèmes, surtout d'un point de vue psychiatrie et légal, que deux femmes s'aiment, j'en ai absolument plus rien à faire de savoir comme c'était difficile d'etre gay dans les années 50.
Quand le film avec Cumberbatch dont le titre m'échappe, puis The Danish Girl, ont déjà traité le sujet, et bien mieux, forcément, au bout d'un moment, y a une petite overdose. En fait, je dis que j'en ai plus rien à faire de savoir comment c'était dur dans les 50s, mais c'est pas ça, c'est plutôt que le film m'a fait n'en avoir rien à faire car il ne m'a rien appris de plus que les films qu'on connait déjà.
D'autant plus que rien n'est original dans cette histoire d'amour. C'est l'histoire d'amour banale, traitée avec une froideur incroyable. Autant la photo est superbe, il y a des plans, et même des scènes, que l'on pourrait étudier en cours, autant, cette froideur quant à un sujet aussi "chaleureux", ça m'a soulé. Ca m'a encore plus empêché d'être impliqué dans leurs histoires respectives.
Donc je dis pas que c'est de la merde, parce que c'est vraiment très loin d'être nul. Mais ce n'est vraiment pas pour moi, et peut-être encore moins pour moi ce soir.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
*édité à 01:32 le 09/02/2016
Message n° 4147889, posté par tenia à 19:15 le 09/02/2016
Le souci du film, c'est qu'il y a un côté extrêmement froid et clinique dans l'emballage, et aussi particulièrement chez Blanchett (qui fait ressortir d'autant plus la finesse autrement plus intéressante de Mara).
Du coup, toute la 1ere moitié du film est extrêmement lente à se développer, vu qu'il est très difficile d'entrer dans cette passion folle qui n'a rien du tout de passionné à l'écran.
Après, dans le fond, c'est avant tout un mélo à l'ancienne, finalement pas si éloigné que ça de ce que Haynes faisait sur Loin du paradis en se calquant sur Sirk : un amour impossible entre 2 êtres déchirés par une société n'acceptant pas leur amour. Chez Sirk, c'était une différence d'âge. Chez Fassbinder, une différence de classe. Chez Haynes, une différence d'origine. Là, c'est l'homosexualité.
L'autre souci du film, c'est le traitement des personnages masculins, tous plus pourris les uns que l'autres tellement ils sont manichéens et profondément mono-dimensionnels. Je me suis demandé au sortir du film s'il en était de même dans le bouquin de Highsmith ou si c'était déjà comme ça. Que ce soit Hargess ou encore plus Richard, ils sont sous-écrits comme pas permis, mono-maniaques et mono-dimensionnels au possible, complètement transparents.Ce ne serait pas gênant s'ils ne servaient strictement à rien.Or ce n'est pas le cas ici puisqu'ils servent de principales parties visibles de l'opposition à la relation entre Carol et Therese.
Du coup, la 2e moitié du film, se centrant beaucoup plus sur le couple principal, fonctionne mieux. Le film se rapproche des personnages, leur confère une plus grande émotion, ça marche beaucoup mieux (étonnamment, ça arrive à peu près juste après la rencontre avec Tommy Tucker, le vendeur tout pourri et qui ne fait que 2 min d'écran).
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4147903, posté par Finally à 20:18 le 09/02/2016
: Le souci du film, c'est qu'il y a un côté extrêmement froid et clinique dans l'emballage, et aussi particulièrement chez Blanchett (qui fait ressortir d'autant plus la finesse autrement plus intéressante de Mara).
Putain... Suite à un échange avec un cinéphile d'ici qui m'a répondu que le film était trop délicat pour moi, j'avais peur d'être le problème...
Mais on est d'accord, c'est beaucoup trop froid pour que l'on soit impliqués !
: L'autre souci du film, c'est le traitement des personnages masculins, tous plus pourris les uns que l'autres tellement ils sont manichéens et profondément mono-dimensionnels. Je me suis demandé au sortir du film s'il en était de même dans le bouquin de Highsmith ou si c'était déjà comme ça. Que ce soit Hargess ou encore plus Richard, ils sont sous-écrits comme pas permis, mono-maniaques et mono-dimensionnels au possible, complètement transparents.Ce ne serait pas gênant s'ils ne servaient strictement à rien.Or ce n'est pas le cas ici puisqu'ils servent de principales parties visibles de l'opposition à la relation entre Carol et Therese.
Eh bien au final, on dit exactement pareil. Tu le dis simplement mieux.
: Du coup, la 2e moitié du film, se centrant beaucoup plus sur le couple principal, fonctionne mieux. Le film se rapproche des personnages, leur confère une plus grande émotion, ça marche beaucoup mieux (étonnamment, ça arrive à peu près juste après la rencontre avec Tommy Tucker, le vendeur tout pourri et qui ne fait que 2 min d'écran).
Quand il est arrivé : "génial, manquait plus qu'un acteur de Gotham".
C'est vrai que le road trip est meilleur que tout ce qui lui précède. Mais le problème, c'est que j'en avais tellement rien à faire à ce moment-là que ça ne m'a rien fait du tout.
Ca me soule tellement. J'adore The Talented Mr Ripley. Donc j'ai envie de penser que c'est Haynes qui a merdé et pas Highsmith...
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 4148026, posté par tenia à 08:07 le 10/02/2016