Encore profondément marqué par le traumatisme qu'il a vécu, enfant, à l'Overlook Hotel, Dan Torrance a dû se battre pour tenter de trouver un semblant de sérénité. Mais quand il rencontre Abra, courageuse adolescente aux dons extrasensoriels, ses vieux démons resurgissent. Car la jeune fille, consciente que Dan a les mêmes pouvoirs qu'elle, a besoin de son aide : elle cherche à lutter contre la redoutable Rose Claque et sa tribu du Nœud Vrai qui se nourrissent des dons d'innocents comme elle pour conquérir l'immortalité. Formant une alliance inattendue, Dan et Abra s'engagent dans un combat sans merci contre Rose. Face à l'innocence de la jeune fille et à sa manière d'accepter son don, Dan n'a d'autre choix que de mobiliser ses propres pouvoirs, même s'il doit affronter ses peurs et réveiller les fantômes du passé…
Excellente adaptation, très fidèle au bouquin jusqu'au moment où elle ne l'est plus du tout.
Et pour cause : le roman est la suite du roman, le film est la suite du film... et en profite au passage pour gommer quelques défauts du Doctor Sleep version papier.
Il est assez remarquable que King ait donné sa bénédiction à Flanagan pour intégrer ainsi l'imagerie d'un film pour lequel il n'a jamais caché son aversion, et en profiter pour transformer radicalement la résolution de l'histoire, qui en devient ici beaucoup plus puissante et émouvante.
Mais ça fonctionne, et rudement bien encore. L'intégration d'éléments des deux médiums était une gageure risquée. J'avais des doutes, complètement envolés pratiquement dès le début, avec une succession de scènes d'exposition touchantes d'une sobriété (no pun intended) bienvenue.
Loin de se reposer sur des jumpscares à la con, Flanagan sait installer une atmosphère, poser ses personnages, installer leurs relations et les situations. C'est d'une élégance qui force le respect, en ces temps de tout-venants de genre interchangeables et sans âme.
Largement supérieur au deuxième volet de Ça sorti cette année, qui réussissait l'exploit d'avoir une suite moins cohérente avec le premier film, en ayant le même casting et la même équipe technique, que Doctor Sleep ne l'est avec Shining, près de quarante ans plus tard. Un comble.
Bref une excellente surprise que je conseille vivement, y compris aux King-compatibles qui n'apprécieraient pas plus que ça le Kubrick. Celui-ci est sans doute moins austère et plus accessible, tout en demeurant très fidèle à l'esprit. Une franche réussite.
-- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 4293710, posté par tenia à 08:01 le 31/10/2019
: Il est assez remarquable que King ait donné sa bénédiction à Flanagan pour intégrer ainsi l'imagerie d'un film pour lequel il n'a jamais caché son aversion, et en profiter pour transformer radicalement la résolution de l'histoire, qui en devient ici beaucoup plus puissante et émouvante.
Je crois aussi que King a compris d'un autre côté l'aspect vache à lait de Shining (livre comme film) et qu'il a de l'autre côté accepté que son adaptation TV Filmesque plus perso est cent coudées sous le film de Kubrick.
A un moment, faut donc se faire une raison.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4294010, posté par FP Unchained à 21:41 le 05/11/2019
Un excellent film. Oeuvre après oeuvre, Flanagan s'impose comme un magnifique faiseur, un grand artisan, certes sans le moindre génie, mais terriblement efficace.
Il parvient parfaitement à poser son film, et moi qui y suis allé vierge de tout synopsis ou même de toute information, j'ai trouvé ça très rafraichissant. Tout se laisse découvrir avec beaucoup de plaisir.
Malheureusement, ce n'est strictement jamais effrayant ou malaisant et les quelques jumpscares sont plutôt lourdingues - comme toujours - mais je ne peux que conseiller ce film.
Maintenant, je meurs d'impatience de découvrir ce que Flanagan va faire par la suite. Même son travail le plus nul est toujours très intéressant. Un réalisateur à suivre.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 4297052, posté par Baje à 02:51 le 26/01/2020
: Il est assez remarquable que King ait donné sa bénédiction à Flanagan pour intégrer ainsi l'imagerie d'un film pour lequel il n'a jamais caché son aversion, et en profiter pour transformer radicalement la résolution de l'histoire, qui en devient ici beaucoup plus puissante et émouvante.
Il finit comment le bouquin ?
J'ai adoré le film. Pleins de trucs kiffant. J'ai hésité à voir le bluray pour voir le DC, j'aurais dû. Je vais maintenant devoir attendre 4 ou 5 ans pour me faire les 3h de celui-ci.
-- Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
*édité à 02:51 le 26/01/2020
Message n° 4297069, posté par Batefer à 12:42 le 26/01/2020
: J'ai adoré le film. Pleins de trucs kiffant. J'ai hésité à voir le bluray pour voir le DC, j'aurais dû. Je vais maintenant devoir attendre 4 ou 5 ans pour me faire les 3h de celui-ci.
Pourquoi 4 ou 5 ans ?
-- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 4297071, posté par Baje à 13:16 le 26/01/2020