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Sujet n°25098 créé le 19/02/2010 à 15:21 par kiry - Vu 506256 fois par 7515 utilisateurs
   
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Message n° 4135942, posté à 15:13 le 30/12/2015  
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Caféine
ricorod a dit
le 22/12/2015 à 18:41
:

C'est un progrès, je trouve. De mon temps, une des rares sources d'hyper-violence glauque et morbide, c'était la Bible.
"De ton temps", tu connaissais vraiment beaucoup d'ados qui la lisaient ? maf

--
« Caféine et nicotine sont les deux mamelles du sous-titrage. »
Message n° 4135972, posté par Caféine à 15:58 le 30/12/2015
Message sous votre seuil (Afficher quand même)
Message n° 4135981, posté à 16:22 le 30/12/2015  
+1.00
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homereb
Merci du partage. Je suis en ligne avec la plupart des arguments. En revanche, je m'interroge à la lecture de l'article : pacte de compétetivité, loi Macron, état d'urgence ... pourquoi pas. Mais, dans ce cas, c'est quoi la gauche et c'est quoi une politique de gauche ?

--
I am Ripper... Tearer... Slasher... I am the Teeth in the Darkness, the Talons in the Night. Mine is Strength... and Lust... and Power! I AM BEOWULF!
Message n° 4135986, posté à 16:46 le 30/12/2015  
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Baje
homereb a dit
le 30/12/2015 à 16:22
:

Merci du partage. Je suis en ligne avec la plupart des arguments. En revanche, je m'interroge à la lecture de l'article : pacte de compétetivité, loi Macron, état d'urgence ... pourquoi pas. Mais, dans ce cas, c'est quoi la gauche et c'est quoi une politique de gauche ?
Bin merde, on est d'accord. Sur la fin, hein.

--
Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
*édité à 16:46 le 30/12/2015
Message n° 4135997, posté à 17:41 le 30/12/2015  
+2.00
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Medieval
Caféine a dit
le 30/12/2015 à 15:58
:

Ne pas s'arrêter au titre (inutilement ? volontairement ?) polémique. ^^ Ça vaut vraiment le coup de le lire jusqu'au bout, quoi qu'on en pense.
Franchement, tu blagues Caf, là ? Ce texte est une sombre merde droitière sans le moindre argument de fond qui ne fait qu'évoquer sans jamais rien démontrer. Non, son titre est très bien trouvé car l'ensemble du texte est du même niveau. Je suis allé au bout, maintenant je vais aller gerber.

--
"Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement."
Saint-Just
Message n° 4136001, posté à 17:59 le 30/12/2015  
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ricorod
Caféine a dit
le 30/12/2015 à 15:13
:

"De ton temps", tu connaissais vraiment beaucoup d'ados qui la lisaient ? maf
Je ne connaissais que ça.

--
Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 4136011, posté à 18:25 le 30/12/2015  
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Caféine
Medieval a dit
le 30/12/2015 à 17:41
:

Franchement, tu blagues Caf, là ? Ce texte est une sombre merde droitière sans le moindre argument de fond qui ne fait qu'évoquer sans jamais rien démontrer. Non, son titre est très bien trouvé car l'ensemble du texte est du même niveau. Je suis allé au bout, maintenant je vais aller gerber.
Je ne suis pas forcément d'accord avec toutes les conclusions de l'auteur. maf
En ce sens, que ses propos soient de droite ou de gauche m'importe peu.
Ce qui m'a intéressé, c'est qu'il a nourri ma réflexion, y compris en réaction. Je trouve ça autrement intéressant à lire que de grandes envolées lyriques, éventuellement creuses ou à côté de la plaque. Or, dans tout ce que j'ai lu ces derniers jours (je reconnais que je m'étais peu intéressé à la question auparavant^^), il y avait davantage d'opinions, d'effets de manche et de mouvements de menton que d'information et de réflexion. BTW, si tu as d'autres lectures à me conseiller, je suis preneuse.

--
« Caféine et nicotine sont les deux mamelles du sous-titrage. »
Message n° 4136014, posté à 18:46 le 30/12/2015  
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Medieval
Mais enfin, Caf, l'article est biaisé dès la première ligne. À partir du moment où l'auteur de cet article considère que l'opposition à la réforme constitutionnelle n'est qu'une posture stratégique anti-Hollande, on est dans la pure malhonnêteté intellectuelle. Et puis, ses démonstrations par l'absurde sont absurdes et mensongères. Franchement sur 93, c'est une blague. Va relire l'article 4 de la Constitution de 93 et tu y trouves déjà NOTRE conception française de la Nation : être français n'est pas un héritage, c'est une adhésion à un projet, des valeurs, des principes, des symboles, une histoire, une volonté de vivre ensemble... Merde, c'est Napoléon qui introduit le droit du sang dans le Code civil, pas les révolutionnaires de 93. Il est mignon quand il parle de fluctuation du droit sur notre conception de la nationalité en oubliant de rappeler que ce sont toujours les plus réactionnaires (Napoléon, Maurras, Barrès, Pétain...) qui ont tenté de faire varier un principe qui n'a pas bougé depuis la loi de 1889.
Il faut une digue contre les dérives. La première des règles est de n'offrir aucune faille, de ne permettre aucun précédent car comme le disait Nicolas Sarkozy en 2003 (ouais, même moi ça me fait peur de le citer) : "avec le droit du sang, on n'a jamais un sang assez pur."

--
"Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement."
Saint-Just
Message n° 4136015, posté à 18:59 le 30/12/2015  
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Baje
Medieval a dit
le 30/12/2015 à 17:41
:

Franchement, tu blagues Caf, là ? Ce texte est une sombre merde droitière sans le moindre argument de fond qui ne fait qu'évoquer sans jamais rien démontrer. Non, son titre est très bien trouvé car l'ensemble du texte est du même niveau. Je suis allé au bout, maintenant je vais aller gerber.
Je l'aurais pas dit comme ça mais...

--
Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 4136016, posté à 18:59 le 30/12/2015  
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homereb
Medieval a dit
le 30/12/2015 à 18:46
:

Mais enfin, Caf, l'article est biaisé dès la première ligne. À partir du moment où l'auteur de cet article considère que l'opposition à la réforme constitutionnelle n'est qu'une posture stratégique anti-Hollande, on est dans la pure malhonnêteté intellectuelle. Et puis, ses démonstrations par l'absurde sont absurdes et mensongères. Franchement sur 93, c'est une blague. Va relire l'article 4 de la Constitution de 93 et tu y trouves déjà NOTRE conception française de la Nation : être français n'est pas un héritage, c'est une adhésion à un projet, des valeurs, des principes, des symboles, une histoire, une volonté de vivre ensemble... Merde, c'est Napoléon qui introduit le droit du sang dans le Code civil, pas les révolutionnaires de 93. Il est mignon quand il parle de fluctuation du droit sur notre conception de la nationalité en oubliant de rappeler que ce sont toujours les plus réactionnaires (Napoléon, Maurras, Barrès, Pétain...) qui ont tenté de faire varier un principe qui n'a pas bougé depuis la loi de 1889.
Napoléon, réactionnaire ? On peut dire beaucoup de choses sur lui mais là, c'est un peu court.
Etre français, c'est une volonté de vivre ensemble ... quid quand tu fais peter tes concitoyens, c'est dans la volonté de vivre avec eux ?

--
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*édité à 19:00 le 30/12/2015
Message n° 4136018, posté à 19:03 le 30/12/2015  
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Medieval
homereb a dit
le 30/12/2015 à 18:59
:

Napoléon, réactionnaire ? On peut dire beaucoup de choses sur lui mais là, c'est un peu court.
Je te l'accorde, mais ce n'était pas l'objet.

--
"Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement."
Saint-Just
Message n° 4136021, posté à 19:11 le 30/12/2015  
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Parthénope
homereb a dit
le 30/12/2015 à 18:59
:

Etre français, c'est une volonté de vivre ensemble ... quid quand tu fais peter tes concitoyens, c'est dans la volonté de vivre avec eux ?
quelle que soir la raison, il faut respecter es principes du droit (national et international). Les principes, pas le droit en lui-même qu'on peut faire varier au gré des modif de constitution. On ne peut pas créer des sous-catégories de personnes à qui, quel que soit le "prétexte", on pourrait ôter un droit inaliénable = la protection par l'Etat du fait de leur statut de citoyen. Les années 1930 ont créé des apatrides, on se souvient du contexte. Quant à créer deux sous-catégories de citoyens français selon la (bi)nationalité, c'est également dangereux et là encore contraire à nos principes d'égalité de tous devant la loi a priori.
Si on commence par là, on s'arrêtera où. Certains voudront continuer avec les violeurs, les assassins ...
Et quels sont les pays qui prendront nos rebuts ?

--
Inconsciemment, il faut pas s'endormir. (Franck Ribery)
Message n° 4136024, posté à 19:25 le 30/12/2015  
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Finally
Parthénope a dit
le 30/12/2015 à 19:11
:

quelle que soir la raison, il faut respecter es principes du droit (national et international). Les principes, pas le droit en lui-même qu'on peut faire varier au gré des modif de constitution. On ne peut pas créer des sous-catégories de personnes à qui, quel que soit le "prétexte", on pourrait ôter un droit inaliénable = la protection par l'Etat du fait de leur statut de citoyen. Les années 1930 ont créé des apatrides, on se souvient du contexte. Quant à créer deux sous-catégories de citoyens français selon la (bi)nationalité, c'est également dangereux et là encore contraire à nos principes d'égalité de tous devant la loi a priori.
Si on commence par là, on s'arrêtera où. Certains voudront continuer avec les violeurs, les assassins ...
Et quels sont les pays qui prendront nos rebuts ?
En quoi c'est un droit inaliénable ?
S'ils ne sont plus citoyens de droit, en quoi est-ce une atteinte à ce droit "inaliénable" ?
Avec tous les apatrides du monde, non ? A Gaza, en Syrie et au Liban ?

*édité à 19:25 le 30/12/2015
Message n° 4136027, posté à 19:29 le 30/12/2015  
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Finally
Caféine a dit
le 30/12/2015 à 18:25
:

Ce qui m'a intéressé, c'est qu'il a nourri ma réflexion, y compris en réaction. Je trouve ça autrement intéressant à lire que de grandes envolées lyriques, éventuellement creuses ou à côté de la plaque. Or, dans tout ce que j'ai lu ces derniers jours (je reconnais que je m'étais peu intéressé à la question auparavant^^), il y avait davantage d'opinions, d'effets de manche et de mouvements de menton que d'information et de réflexion. BTW, si tu as d'autres lectures à me conseiller, je suis preneuse.
Eric Fassin, Frédéric Lordon, Jacques Rancière, pour des types lisibles par une lectrice de Challenges ;)
Eric Fassin s'est largement exprimé sur ce sujet de la déchéance.
Dommage que le lyrisme et les effets de ta remarque en contredissent le fond, btw.

Message n° 4136028, posté à 19:30 le 30/12/2015  
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Parthénope
la sécurité, c'est un droit inaliénable( i.e. que l'Etat se doit de garantir)
Quand tu n'es plus citoyen d'un etat, tu deviens en marge = la citoyenneté est un statut qui te garantis des droits et l'exercice de ces droits. Sans citoyenneté, pour voyager, pour te soigner, pour travailler, tu fais comment ?
Enfin, les Syriens, les Libanais ne sont pas apatrides et je ne comprends pas bien...je suppose que c'est une blague, on a qu'à envoyer nos criminels à Gaza ?

--
Inconsciemment, il faut pas s'endormir. (Franck Ribery)
Message n° 4136033, posté à 19:37 le 30/12/2015  
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Finally
Parthénope a dit
le 30/12/2015 à 19:30
:

la sécurité, c'est un droit inaliénable( i.e. que l'Etat se doit de garantir)
Quand tu n'es plus citoyen d'un etat, tu deviens en marge = la citoyenneté est un statut qui te garantis des droits et l'exercice de ces droits. Sans citoyenneté, pour voyager, pour te soigner, pour travailler, tu fais comment ?
Enfin, les Syriens, les Libanais ne sont pas apatrides et je ne comprends pas bien...je suppose que c'est une blague, on a qu'à envoyer nos criminels à Gaza ?
Je reformule : au nom de quoi, que l'Etat protège ses citoyens est un droit inaliénable ?
Pour le reste, je ne suis ni pour la citoyenneté, ni pour la nation. Il me semble simplement que des millions de personnes vivent en France dans cette situation de sans-papiers. Il me semble également que, les principes du droit n'ont pas de force de loi en France, sauf si le juge ordinaire peut maintenant utiliser le bloc de constitutionnalité. Mais, il reste que ce ne sera qu'une application a posteriori, dans les faits, ces principes ne protègent personne.
A fortiori, je ne sais pas si tu t'es intéressée au cas du travailleur humanitaire actuellement détenu au Bengladesh, mais on ne peut pas dire que le Quai d'Orsay déplace des montagnes pour l'aider. Pourtant, à la manière dont on adore en France cracher sur cet Etat, au nom des droits de l'homme et autres valeurs et morales inaliénables, on peut s'étonner... Ou pas, vu qu'il est musulman et travaille auprès des musulmans du Bengladesh.
Pour les camps, je parle évidemment des Palestiniens qui n'ont aucune nationalité (ce sont les seuls au monde à avoir le statut d'apatride au sens de la Convention des droits de l'homme de 45). Malgré plusieurs résolutions de l'ONU en ce sens, ils n'ont toujours aucun droit de saisine devant aucune Cour nationale ou internationale. Ils ne jouissent pas du droit à disposer d'eux-mêmes et à organiser leur propre société.
Ceux qui ont fui de Gaza sont actuellement dans des camps en Syrie et au Liban, et vivent dans des conditions innommables en terme de dignité humaine. Même si la gradation dans le pire est difficile à faire, tant la souffrance est répandue parmi les hommes, ils sont dans une situation unique à l'heure actuelle.

*édité à 19:40 le 30/12/2015
Message n° 4136048, posté à 20:08 le 30/12/2015  
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Medieval
Finally a dit
le 30/12/2015 à 19:37
:

Je reformule : au nom de quoi, que l'Etat protège ses citoyens est un droit inaliénable ?
je pique l'ordi de Med pour te répondre Fifi.
Depuis la fin du XVIIIe s, les démocraties naissantes ont défini des droits de l'Homme attaché à la personne pour justement permettre de sortir de l'arbitraire et de la violence d'Etat. Ces droits de l'Homme s'imposent donc aux Etats, dits Etats de droit. L'un de ces droits inaliénables est le droit à la sécurité. Un Etat de droit doit garantir par son action la sécurité de tous ses ressortissants et au-delà des êtres humains en général. Cela passe bien sur par l'usage de la violence légale contre les contrevenants et c'est bien pour ça que nous avons un système judiciaire et pénitentiaire. En revanche, l'Etat ne peut pas ôter à un individu sa protection fondamentale = sa citoyenneté (ne confonds pas citoyenneté et nation) qui lui garantit un statut et l'exercice de ses droits fondamentaux . On emprisonne les personnes car elles sont dangereuses , mais elles conservent certains droits, liés à leur humanité.
Quand les régimes totalitaires et singulièrement l'Allemagne nazie a déchu de cette protection les populations juives, beaucoup sont venus en France et étaient apatrides. Plus aucun statut ne garantissait leur sécurité (seul l'humanisme des individus particuliers leur ont permis de survivre) car justement l'Etat français liait droit et nationalité. C'est pour cela que l'ONU a définit la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, que tout Etat membre se doit de respecter et les Conventions particulières qui sont venues par la suite la compléter.
Bref, déchoir une personne de sa nationalité est un acte grave qui contredit, à mon sens, toute l'évolution récente du droit international... et au-delà les principes même des droits de l'Homme. Et puis, quel message on donne au reste du monde si notre Etat de droit n'est même plus capable de respecter ses fondamentaux ?
Quant à ta remarque sur les Palestiniens, il me semble que tu vas dans mon sens.
P.
Med te demande si tu as un lien vers un article de Lordon. Merci

--
"Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement."
Saint-Just
Message n° 4136085, posté à 21:16 le 30/12/2015  
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homereb
Medieval a dit
le 30/12/2015 à 20:08
:

Depuis la fin du XVIIIe s, les démocraties naissantes ont défini des droits de l'Homme attaché à la personne pour justement permettre de sortir de l'arbitraire et de la violence d'Etat. Ces droits de l'Homme s'imposent donc aux Etats, dits Etats de droit. L'un de ces droits inaliénables est le droit à la sécurité. Un Etat de droit doit garantir par son action la sécurité de tous ses ressortissants et au-delà des êtres humains en général. Cela passe bien sur par l'usage de la violence légale contre les contrevenants et c'est bien pour ça que nous avons un système judiciaire et pénitentiaire. En revanche, l'Etat ne peut pas ôter à un individu sa protection fondamentale = sa citoyenneté (ne confonds pas citoyenneté et nation) qui lui garantit un statut et l'exercice de ses droits fondamentaux . On emprisonne les personnes car elles sont dangereuses , mais elles conservent certains droits, liés à leur humanité.
C'est toi qui confond citoyenneté et nationalité. On peut te déchoir de tes droits civiques sans te déchoir de ta nationalité.
On parle de la déchéance de nationalité, dont découle le fait que la personne en question n'est plus un citoyen. Ce n'est pas l'inverse.

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Message n° 4136088, posté à 21:22 le 30/12/2015  
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homereb
Et bref, vous confondez tout. Le droit, c'est la conciliation de principes et de concepts qui se contredisent. Le législateur ou le juge tranchant in fine.
D'un coté, le droit de conserver une nationalité (peu importe qu'elle soit acquise par le biais du droit du sol ou autres).
De l'autre, le droit pour un état d'expulser de la communauté nationale un individu nuisible.
On pense que l'un prévaut sur l'autre ou vice versa et basta. Pas besoin de violons sur les droits de l'homme, l'évolution de l'état et le point Godwin immédiat.

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Message n° 4136091, posté à 21:38 le 30/12/2015  
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Finally
Medieval a dit
le 30/12/2015 à 20:08
:

Depuis la fin du XVIIIe s, les démocraties naissantes ont défini des droits de l'Homme attaché à la personne pour justement permettre de sortir de l'arbitraire et de la violence d'Etat. Ces droits de l'Homme s'imposent donc aux Etats, dits Etats de droit. L'un de ces droits inaliénables est le droit à la sécurité. Un Etat de droit doit garantir par son action la sécurité de tous ses ressortissants et au-delà des êtres humains en général. Cela passe bien sur par l'usage de la violence légale contre les contrevenants et c'est bien pour ça que nous avons un système judiciaire et pénitentiaire. En revanche, l'Etat ne peut pas ôter à un individu sa protection fondamentale = sa citoyenneté (ne confonds pas citoyenneté et nation) qui lui garantit un statut et l'exercice de ses droits fondamentaux . On emprisonne les personnes car elles sont dangereuses , mais elles conservent certains droits, liés à leur humanité.
spoiler
J'ai bien compris, alors. J'essayais simplement de te montrer que ce n'est pas inaliénable par nature, mais par arbitraire. Que c'est un principe humain, un principe jeune au demeurant, étant seulement reconnu comme essentiel par les Nations dans lesquelles il est né, par les cultures par lesquelles il est né.
D'autre part, c'est un principe imposé. Certes, il est fondé sur la volonté générale, plus exactement la volonté nationale, sur la base de consultations ou de votes jamais unanimes.
Comme tu le fais si bien remarquer, il a également commencé à être transposé dans les structures institutionnelles qu'à l'aune de la Révolution française, pour permettre à la classe bourgeoise de combattre le droit du sang de la noblesse. Les penseurs à l'origine de ce principe fondamental des démocraties libérales étaient tout autant des penseurs de classe. Tu me reprocherais peut-être ceci : ce n'est pas parce que ceux qui sont à l'origine d'une idée, idée par ailleurs transformée, affinée, sont mauvais ou portaient de mauvaises intentions en leur coeur, que cette idée est par nature mauvaise. Tu aurais raison. Mais, ce n'est pas ce rapprochement là que je veux effectuer : c'est que la nationalité, ou plutôt la citoyenneté, n'a jamais empêché une société de distinguer les citoyens entre eux. Précisément : le XIXe siècle est là pour nous le rappeler.
Je sais que tu as en tête deux choses.
La première, probablement inconsciente, l'idée du "Citoyen Romain". Être citoyen de Rome permettait plébéiens comme aux patriciens d'être protégés par Rome dans tout l'Empire, et au-delà.
Sauf que tout la société, le corpus législatif, ainsi que l'appareil d'état est tout entier organisé selon une distinction entre les citoyens.
Par exemple, le droit à un procès équitable, garanti par la CESDH, reste sujet à interprétation. Ce n'est pas un droit impératif, en tant que principe, en tant que mot, il est malléable à merci de ceux qui détiennent le pouvoir financier et politique. Comme pendant l'Empire. Comment interpréter ce principe de manière impérative ? Faut-il donner des moyens équivalents à tout justiciable ? Ou limiter les moyens de tout justiciable ?
Un Etat a même bien plus tendance à protéger une personne morale de droit privé plutôt que ses citoyens.
Comme tu peux très bien le voir avec les autres principes de notre République comme la liberté.
Autrement dit, pour moi ce principe n'est pas plus inaliénable que le principe qui conduit à penser que les femmes n'ont pas le droit de conduire dans d'autres pays.
Pour moi, se recueillir devant Marianne, en appeler à la Suprême Raison dont découlerait naturellement après révélation des valeurs suprêmes et indépassables, est aussi ridicule que de penser que la Bible contient la parole divine de manière claire, précise, et sans aucun doute envisageable.
Medieval a dit
le 30/12/2015 à 20:08
:

Quand les régimes totalitaires et singulièrement l'Allemagne nazie a déchu de cette protection les populations juives, beaucoup sont venus en France et étaient apatrides. Plus aucun statut ne garantissait leur sécurité (seul l'humanisme des individus particuliers leur ont permis de survivre) car justement l'Etat français liait droit et nationalité. C'est pour cela que l'ONU a définit la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, que tout Etat membre se doit de respecter et les Conventions particulières qui sont venues par la suite la compléter.
spoiler
Que ce soit clair, une fois de plus, pour moi, le seul moyen de lutter efficacement, et avant toute chose, contre la distinction entre les personnes, entre citoyens et non citoyens, est de supprimer la citoyenneté pour tout le monde et la nationalité avec.
Je ne pense pas que l'appareil judiciaire ou des traités internationaux sans force coercitive - sans parler de l'intérêt de la coercition - aient un quelconque effet sur les Etats. Exemple : la différence d'attitude de la France quand Bruxelles sanctionne et puis quand Strasbourg condamne.
Les principes n'ont de la force, et une belle et grande force, certes, que pour ceux qui y adhérent totalement. Mais c'est une force individuelle, comme la foi.
Encore une fois, le je m'en foutisme total d'Israël devant les multiples résolutions de l'ONU, sans parler des frontières de 1967, des camps, des pratiques de Tsahal, etc, mais concernant le statut des Palestiniens, ne te permettent pas de douter qu'un mot ne vaut rien. Il n'a le sens que celui que lui donnent ceux qui ont le pouvoir de le réaliser. Il est au mieux un étendard.
Et pour conclure sur la seconde pensée qui file ton discours, qui, pour moi fait la jonction entre ces deux aspects de la problématique, le statut de citoyen et la force de la loi, la terrifiante fin de la Ferme des Animaux. J'ai beau le relire assez régulièrement, j'ai toujours cette image erronée de la conclusion, quand la "basse cour" se rapproche de l'écriteau et s'aperçoit qu'il y a un nouvel amendement à la constitution, ... mais certains sont plus égaux que d'autres. J'ai le souvenir d'une fin horrible, digne du Festin nu, mais ce qui est décrit par Orwell est en vérité très banal, très simple à concevoir dans la réalité, car elle est la plus familière du roman.
Le plus gros du travail d'Orwell, dans chacun de ses textes, est un travail sur la langue, et la vraie pertinence de son propos est là, en ce qui me concerne : laissons tomber les caméras de sécurité, l'état policier, la fin de la culture, la guerre permanente. Sa vision la plus juste de l'avenir est sur le dévoiement des mots. Sa prophétie la plus précise est bien celle du langage comme terrorisme le plus redoutable.
En effet, comment arguer le fait que les cochons se foutent de notre gueule, que les animaux ne sont pas tous égaux puisque c'est écrit noir sur blanc sur la Sainte Constitution ? C'est tellement littéral que j'enfonce des portes ouvertes : peu importe que la suite soit un contre-sens sémantique fondamental si évident, ou que le ministère de la Vérité soit celui de la propagande, si le mot égal ne veut plus dire, qu'il n'a même jamais dit, qu'il ne peut être chose que l'équivalence parfaite entre deux entités ? C'est comme répéter crayon pendant cinq minutes, à la fin, tu ne sais plus ce qu'est un crayon.
Dès lors, je pense que la vraie lecture de cette fin se fait à l'envers. Il passe ainsi de mise en garde (la réalité va devenir ainsi) à celui de manifeste (la réalité est ainsi) : dans la réalité, dans le monde qu'Orwell connaît et qui est le nôtre, on commence par la phrase entière : Tous les animaux sont égaux, mais certains plus que d'autres. Il n'y a pas eu de premier "état de la société" dans lequel tous les animaux étaient vraiment égaux, il n'y a pas eu d'utopie. Tout au plus, le Tiers a cru sur parole les orateurs : "Nous serons tous égaux" sans penser que le "Nous" ne les incluait pas.
Ce Nous exclusif existait de manière très claire en 1945, en Algérie française, alors que la France avait signé la convention de 45 qui, entre autres, donnait le droit inaliénable des peuples à disposer d'eux-mêmes, il a existé des distinctions entre citoyen, d'un point de vue légal et juridique, jusqu'à l'indépendance.
La France gaulliste de la libération pensait que la Convention ne s'appliquait qu'aux autres, sans aucun doute. Pourtant, la France de de Gaulle était animée de la conviction que tous les citoyens étaient égaux entre eux. Comme les procès en indignité nationale qui ont suivi la Libération. Ils n'étaient pas déchus mais étaient des citoyens de seconde zone. Dans la patrie renaissante des Droits de l'homme et autres principes fondamentaux du droit.
Tout ça pour dire que l'appareil législatif français est, j'allais dire presque culturellement, conçu de telle manière à ce que d'une simple décision de l'Exécutif, sans vraiment changer quoi que ce soit dans les lois et les principes, la constitution, on puisse passer d'une démocratie à un régime despotique. Pas étonnant qu'on en soit à notre cinquième république, quelque part. Un mot dont le sens ou l'interprétation change. Le droit à la citoyenneté française est très limité. Peu de gens sont Français, dont le monde. Par rapport au reste, être français est une exception. Si la citoyenneté de droit peut être limitée, il en va de même pour la citoyenneté de fait.
Je sais que c'est un peu long et très brouillon (désolé pour ça), alors, pour résumer :
- C'est une valeur relative par nature dans la mesure où c'est une question de conviction.
- C'est une valeur sans force juridique qui n'a que des effets sur l'individu qui la porte.
- C'est une valeur qui, sans changer d'un iota dans sa formulation, peut tout à fait s'adapter à n'importe quelle situation par la nature même des institutions qu'elle est censée contrôler.
- En conclusion : c'est un droit inaliénable, mais pour toi. Cet avis n'est pas unanime ici, et encore moins dans le monde entier. Si tu es bonne, tu n'as pas besoin de valeurs ou de principes écrits, tu agiras naturellement de la bonne façon. Si tu es mauvaise, ces principes qui apparaissent "bons en soi", seront aussi mauvais que toi. Il est d'ailleurs plus facile de faire les mauvaises choses grâce à ces principes, que faire la bonne chose avec.
Medieval a dit
le 30/12/2015 à 20:08
:

Bref, déchoir une personne de sa nationalité est un acte grave qui contredit, à mon sens, toute l'évolution récente du droit international... et au-delà les principes même des droits de l'Homme. Et puis, quel message on donne au reste du monde si notre Etat de droit n'est même plus capable de respecter ses fondamentaux ?
Ça me rappelle une histoire perso. Donc RTL chez Bourdin :
spoiler
- Lors de ma première année de droit, j'ai découvert la DDH de 89 et ma chargée de TD disait que c'était par ce texte que l'on définissait une démocratie, en son article 16 Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.
J'avais été fasciné plus par par cet article que par les stupéfiants yeux de la doctorante.
Trop fier de moi, je rentre chez moi et je commence à blablater mon colloc là-dessus. Il me dit : "Et la constitution de l'URSS de 1977 ?". Je sais qu'il fait semblant de ne pas comprendre pour m'obliger à dire "Mais, tu peux l'appeler Constitution si tu veux, ça n'en fera pas une constitution, comme appeler cette table lampadaire, elle n'aura pas les propriétés du lampadaire".
Et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi au moment-même où j'ai dit ces mots, je savais que c'était une énorme connerie.
Si tu définis une table comme une chose qui éclaire et un lampadaire comme une chose sur laquelle tu peux t'asseoir à un endroit, et à un autre dans l'autre sens, la seule chose qui n'a pas changé sont les propriétés de chacun des objets dans la réalité.
Bien plus tard, j'ai compris après avoir trituré longtemps cette conversation dans ma tête, que c'était différent pour une constitution parce que la constitution n'existe pas dans la réalité objective. C'est la même chose pour l'Etat de droit, la DDHC, l'Habeus Corpus ou la Bible.
Ce qui assez intéressant, c'est que c'est plutôt lui le Républicain convaincu, par rapport à moi.

*édité à 21:39 le 30/12/2015
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