- J'ai relevé au moins une incohérence. Arthur est en chute libre là où il est endormi (dans le premier rêve), donc son rêve est en apesanteur. Ok.Sauf que Eames est aussi en apesanteur, dans le premier rêve avec Arthur, comme dans le second, celui d'Arthur, là où il est endormi. Pourquoi son rêve n'est-il donc pas en apesanteur ?Erreur.

- J'ai eu du mal à capter le système des décharges, des chocs pour prévenir quand se réveiller dans les rêves imbriqués, je veux bien qu'on me les explique. J'ai du mal à voir par exemple l'intérêt de rechercher Saito à la fin dans les limbes alors que sa mort dans le second rêve le ramènerait. C'est le truc de synchronicité et les techniques employées qui me paumaient un peu. Quel est l'intérêt d'être conscient ou non quand le rêve est détruit ?

- J'ai beaucoup de mal à voir l'intérêt d'Ariane (le fil d'Ariane, bonne référence pour les labyrinthes ceci dit) dans son rôle d'architecte en application.Elle était censée construire des dédales de sorte que les projections de chacun ne puissent trop les déranger et que seul l'architecte du rêve puisse les semer et protéger les rêveurs.Ils n'ont finalement pas été poursuivis par leurs projections, mais par le système de protection mis en place dans le subconscient de Fisher Jr., pas de souci, la problématique reste la même.Cependant, dans la réalité :*premier rêve : une ville à grandes artères. Où est le labyrinthe ? Où est leur avantage sur les projections ? Ils se promènent en van sur les avenues et ne se font pas lâcher une seule seconde.*second rêve : un hôtel. Sans doute le plus propice à la notion de labyrinthe, cependant une fois la chambre trouvée, suffit de rejoindre l'ascenseur et de choisir le bon étage...*troisième rêve : une base militaire réduite au strict minimum dans la montagne. Où est le putain de labyrinthe ? Quel est l'intérêt d'avoir choisi ce décor ? C'est blanc, on voit loin, on se fait facilement tirer dessus et ils se retrouvent dans la salle de commande, position assez facilement visible...Bref, le rôle d'Ariane était vraiment plus axée sur la fine psychologie et l'aide donnée à Cobb pour surmonter ses remords que d'un quelconque intérêt d'architecte pour les rêves.

- En parlant de ça, je trouve le problème de Cobb, Mall, qui aurait pu vite devenir assez chiant, bien traité, grâce à la rapidité de compréhension d'Ariane. Ça ne bouffe pas le film et ça maintient une cohérence. Marion Cotillard n'est pas trop mal en femme vengeresse.

- Autre point noir, à partir du moment où le système de sécurité armé jusqu'aux dents est à leurs trousses, pourquoi chaque architecte ne se permet pas de modifier le lieu du rêve pour mettre en sécurité tout le petit groupe ? Ce n'est pas comme si les projections normales allaient faire pire que les mercenaires.Un ou deux petits murs autour de la chambre d'hôtel en plus, ou plus de porte, et le tour était joué. Ça ne faisait pas grandes modifications.

- La complexité minimale était forcément de deux imbrications (donc 3 rêves), à moins ça aurait été beaucoup trop simple, mais du coup, il aurait fallu mieux expliquer les tenants et aboutissants des procédures de réveil. Car on finit par s'y perdre un peu.

- Leonardo passe d'un film à un autre sans que son jeu ne s'affine ou qu'il ne s'implique réellement dans ses rôles. Je ne vois aucune différence entre son jeu pour ce film ou celui de Shutter Island, ça aurait pu être un seul et même personnage. Il devient comme certaines "stars" qui ne font plus d'efforts et donnent toujours le même jeu.Ça m'y a fait penser quand j'ai vu le trailer de Stone, où Robert de Niro fait du Robert de Niro. J'y ai vu l'acteur, et non un personnage du film. Il faudrait qu'il y pense, et aussi qu'il perde quelques kilos le Leonardo.

- Il y a quelques mieux sur l'utilisation des armes, notamment la perte des rafales en automatique. Mais.Mais le silencieux est toujours très silencieux.Et surtout, le vrai problème, c'est que pour des hommes entraînés à tirer, ils ne touchent quasiment jamais, ils tirent beaucoup, mais toujours à côté. Ça m'a sorti deux-trois fois des scènes de fusillade, les héros étaient quasiment intouchables.

- Heureusement qu'ils règlent de manière artificielle la crise existentielle de Fisher Jr. en implantant cette idée, sinon le film célébrait un acte criminel et potentiellement destructeur pour l'individu touché, qui pour le coup n'avait rien à se reprocher.

- Merci d'avoir explicité le totem de Cobb un peu plus haut. Je dois dire que je n'avais pas remarqué le coup de la bague, et que je préfère cela à la fin ouverte ne s'appuyant que sur la toupie, exercice de lâche par excellence selon moi.

C'est pas les lymbes ça avec Dom et Mall. C'est leur rêve.

Ariane, c'est aussi le nom de la jeune étudiante française interprétée par Audrey Hepburn sans Love in the Afternoon

Moi j'ai compris qu'ils étaient tombés dans les lymbes par hasard, et qu'ils l'avaient façonné pendant toutes ces années. On le voit bien à la fin, puisque Dom y retourne avec Ariane. Il lui fait même visiter. C'est bien les lymbes à ce moment là nan ? Là où Mall emmène Fisher en le tuant.