C'est bien le même réal, mais les deux n'ont rien à voir entre eux, ils sont chacun intéressants.

Regardez plutôt The big heat ce soir sur France 3, à 0 h 10. Un excellent Fritz Lang avec un formidable Glenn Ford.

Intéressant ?

J'irai pas jusque là. Tout juste divertissant à mon avis. Et encore, pour Doomsday, c'est trop lui en donner.

Et pis juste avant, tu regardes le Peckinpah.

Où ça le Peckinpah ?

Et un Lee Marvin génialissime.

Sur la 8. ;)

Ça sera en VF, c'est niet pour moi.

C'est en bonne voie en tout cas. Après Sheitan, faire un Dog Pound, c'est une grosse avancée. On peut tout espérer du futur de Chapiron s'il implique autant que pour les recherches préliminaires faites pour ce film.

Mon dieu, mon dieu, qu'avez-vous fait là. Conseiller Resurrection County puis parler de purge...

A la base, la grosse différence entre Doomsday et une purge, c'est que derrière Doomsday il y a un réalisateur.

A moins de ne pas avoir d'yeux, on ne peut que remarquer la beauté des images, le cadrage intelligent et un montage de qualité. Que ce soit dans la scène de panique du début, lors du show freak des punks ou de la sortie dans la forêt et de l'arrivée des chevaliers. Des qualités visuelles indéniables, difficiles à lui retirer.

Mes critiques envers ce film concernent les scènes d'actions, qui se sont laissées gagner par l'over-découpage. Le combat de l'arène dans le château aurait pu être d'anthologie s'il n'y avait pas eu ces SFX un peu foireux, ce découpage épileptique... Et la poursuite en voiture gâchée par le choix de ce modèle qui donne un aspect très "pub", avec cette réflexion omniprésente de la lumière...

Malgré ça, il ne faut pas déconner, Doomsday est fun de A à Z. L'aventure se suit sans baisse de tension, sans incohérence ou invraisembabilité flagrante, on retrouve toute une brochette d'acteurs convaincants (tu vois Joshua l'espace de deux scènes avant qu'il meure, et pourtant tu as compris sa place, son utilité et tu t'étais même déjà attaché à lui, juste par l'acting) à l'accent anglais prononcé, les références à gogo qui ne phagocytent rien, une cohérence du développement, les deux (trois) thèmes post-apo sont bien choisis et parfaitement exploités. Franchement, du visuel punk sans faille, avec le repas commun en apothéose, ou le moyen-âge dont on ressent la fidélité historique et qui ne fait jamais cheap...

Enfin bref, purge est un mot à utiliser avec précaution. Contrairement à tantouze.

Qu'on soit clairs une fois pour toutes, Snake Plissken est une grosse tantouze (auquel Marshall rend hommage dans Doomsday à travers l'oeil en moins, à ce propos).

C'est un héros de pacotille, qui traîne à gauche et à droite en balançant des répliques "corrosives", et qui a pour lui d'avoir le cul bordé de nouilles et des ennemis tous plus cons les uns que les autres. Talents ou compétences, que nenni.

Rideau !

Franchement Doomsday n'en est pas loin, peut-être pas niveau réalisation, mais ça reste une vilaine purge, même pas divertissante.

Je suppose que si je te mets une gousse de vanille sur une crotte tu la manges ? Alors que moi j'assume la vanille lyophilisée, qui au moins sent pas le caca.

On attend pas la même chose de nos films je crois.

Et je n'ai même pas parlé de la bonne gestion des personnages (trop rare), de la fin...

C'est un film qui a ses défauts, mais qui à côté de ça a tellement de qualités que tu retrouves pas souvent ailleurs qu'on ne peut cracher dessus.

T'es aveuglé par tellement de vieux clichés, ou d'aprioris, c'est affolant. On te ferait regarder un film en cachant le nom du réalisateur, je suis sûr que t'aurais des avis qui changeraient du tout au tout. C'est un film de prison, hop, c'est cliché parce que tac. C'est un film de jeune, c'est nul parce que tac. Faut arrêter de se baser uniquement sur les pages wikipédia pour juger de la qualité d'un film, ou faire dans son froc dès qu'on voit un gros nom comme Audiard sur le papier.