The Cars That Ate Paris
Dans la petite ville de Paris, Australie, on s'est donné comme habitude de provoquer des accidents routiers pour fournir ressources et nouveaux habitants.
Arthur, se réveillant à l'hôpital de Paris, son frère mort dans l'accident qui l'a amené ici, va être le témoin des procédés étranges de cette petite ville.
Un des premiers films de Peter Weir, et on s'en aperçoit à travers de quelques errements. Même s'il est considéré comme culte en Australie.
En cours de route, ne sachant plus sur quel pied danser, le sieur Weir change d'axe, érodant un peu la cohérence du tout. Le premier axe est assez classique, il s'agit de la découverte de la ville de Paris par les yeux d'Arthur, nouveau venu, et du piège qui se referme peu à peu sur lui. Le second, un poil plus original, relate la guerre entre l'ancienne et la nouvelle génération à l'intérieur de la ville.
Combat menant à des scènes assez ubuesques et hautes en couleur, ayant inspirées George Miller pour son Mad Max ai-je lu, ce qui ne me frappe toujours pas (comme quoi les inspirations, FP)
De nombreux thèmes de prédilection de l'époque sont abordés dans le film, notamment la crise du chômage, le désoeuvrement et l'augmentation de la délinquance au sein de la jeunesse.
"I can drive !"
Malheureusement cantonnés à la salle 100 (100 places donc, taille de la salle et de l'écran proportionnels), je n'ai pas pu profiter à fond de ce magnifique film.
Il m'a même paru moins bien que dans mes souvenirs. Sacrilège me direz-vous. Il n'en reste pas moins un petit bijou de l'asphalte.
Les voitures, chevaux de l'Australie, pièces centrales de trois des quatre films d'ozploitation que j'ai pu voir pendant la nuit.
Film de Brian Trenchard-Smith, en la présence de Brian Trenchard-Smith. Ce qui était plutôt cool en l'occurrence. Malgré la plus que mauvaise filmographie du gars ces dernières années, il semble avoir été un artisan honnête de la bisserie australienne durant les eighties.
Il était en tout cas très décontracté et plein d'humour, humour qu'il essayait de faire passer dans ces films à cette époque. Il nous a d'ailleurs brièvement parlé de cette époque bénie, dans le cinéma australien, où une fois l'argent obtenue, les cinéastes pouvaient l'utiliser comme bon leur semblait. Ils se permettaient beaucoup, s'ils avaient besoin de tourner une cascade sur la route, ils y allaient avec les voitures et tournaient, sans même se donner la peine de prévenir la police.
(Après quelques balbutiements lors de la traduction live de ses propos, un rapide sondage a confirmé qu'aucun de la cinquantaine de spectateurs n'avait besoin de traduction et Trenchard-Smith a pu continuer à papoter sans avoir besoin de s'arrêter à la fin de chaque phrase)
Dead-End Drive In se passe dans un futur proche (encore) des eighties australiennes, dans laquelle une crise économique mondiale est survenue. La jeunesse, livrée à elle-même, devient de plus en plus violente et le gouvernement peine à la contrôler.
Il décide alors de la parquer, en compagnie d'immigrés, dans des drive-in, sortes de camps de détention, en attendant une situation meilleure. Et cette jeunesse n'y trouve pas grand-chose à redire, s'y sentant mieux qu'à l'extérieur.
Excepté Crabs qui, un brin moins apathique, va essayer de retrouver sa liberté à tout prix.
Encore un film où les voitures et une jeunesse haute en couleur ont la part-belle.
Les acteurs ont beau jouer pauvrement, l'ambiance d'anticipation, le grimage, les coiffures et les habits de ces jeunes adultes donnent un effet coolos au métrage.
J'ai personnellement passé un bon moment.
Turkey Shoot alias
Escape 2000 alias
Blood Camp Thatcher Une bonne bisserie de Brian Trenchard-Smith, de nouveau.
Dans une société totalitaire, les "déviants" (comprendre les "pas d'accord") sont envoyés dans des camps de redressement, au beau milieu de la forêt. Nous assistons à l'arrivée de trois nouveaux dans le camp dirigé d'une main de fer par Thatcher. Ceux-ci seront très vite désignés pour faire partie d'une chasse toute particulière.
Du nu, de la violence gratuite, des situations irréelles dans une ambiance de déconne générale, ça doit être un des premiers vrais films bis que je vois, et je fus conquis. Très divertissant, bien fun, on a rigolé du début à la fin. Parfait pour finir cette nuit d'ozploitation.
En vo pure, sans sous-titres mochement incrustés à l'image, parfait pour se détendre.
Bref, une nuit que je ne regrette pas d'avoir passé au Forum des Images.
*édité à 22:17 le 05/07/2010