Le problème, c'est quand tout ceux qui t'avaient snobé pour tes meilleurs films se la jouent mea culpa 20 ans plus tard, et se paluchent sur les pires purges de ta filmo.

Je peux, du coup, tout à fait comprendre qu'on puisse se complaire à faire de la merde, vu que les chefs d'oeuvre ne payaient pas.

Le mec enfonce des portes ouvertes plus naïvement que De Palma dans Redacted, et tout le monde crie au chef d'oeuvre politique pendant que moi, je me bidonne devant 3 zombies en CGI tous pourris.Et pendant que d'autres voient (y a pas que lui, c'est bien ça le souci) des trucs hyper profonds sur la société capitaliste assoiffée de sang.

Ce qui me refait penser au sketch des Inconnus "Y en a marre du rap".

Pfpfpfpffauteàlassososososociété !

Le problème, c'est surtout que c'est con, aussi profond qu'une dissert' de bac de philo, mal joué, et mal branlé.

comme t'es tombé dans la panneau

je ne dis pas que Romero est un Dieu vivant non, mais que bon ce n'est pas le pire réalisateur.

il aurait pu s'inspirer d'un Carpenter.

J'ai souvent lu qu'Araki était détesté pour son côté trop adolescent attardé, que ses films aux allures pop étaient énervants. Je n'ai vu que Mysterious Skin, et Smiley Face, qui semblent pourtant plus matures. Là, ce que j'ai vu, c'est Araki qui fait du sous-Araki, qui retombe dans ses travers d'adolescent attardé, et qui redevient, par conséquent, détestable.

Cette photo, elle a dû être prise lorsque Thomas Dekker, l'acteur principal, a regardé le résultat final du film. Il a dû se dire "WTF ?!!!"

A l'image d'un de ses personnages attardés, du nom de Thor, Araki se fait une fellation. Ou tente, du moins. On a droit à la même BO, ou presque, que M.S., à la même narration, et quasiment aux mêmes idées. Sauf qu'il y a une différence majeure entre les deux films. M.S. est triste, déprimant, oppressant, bouleversant, pessimiste, et j'en passe. Il est surtout mature. Celui-ci, il est ridicule, cartoonesque, porno, MTV... En quelques sortes infantile, quoi.

Dans M.S., on a du sexe qui met mal à l'aise, qui inconforte. Il y a d'ailleurs une scène horrible. Ici, on a droit à du sexe, pour du sexe. Et y en a pour tous les gouts. Gays, lesbiennes, hétéros, et même bi. C'était mignon, tiens. On penserait presque que l'on est devant un porno. Pas même de l'érotisme, car l'érotisme est censé être beau. Non, du porno, simplement.

Ca pourrait ne pas déranger, évidemment, si le film se concentrait sur ça. Mais, le problème, c'est que c'est loin d'être le cas. Pseudo film de science-fiction novatrice, Kaboom inflige à son spectateur une histoire insupportable. Pour aller encore plus loin, on a droit à cette histoire pendant environ 50 minutes de film, voire moins. Mais, au milieu de toutes ces grandes scènes de portnawak, il y a ces bonnes scènes inutiles de baise, drague, ou autre. Tout ce qu'on se dit, quand on regarde, donc, c'est "pourquoi ? Pourquoi avoir fait ça ?"

Parce que Araki voulait faire un film pour ados attardés. Une sorte de parodie avec du sexe, et de la drogue. Evidemment, donnons aux décérébrés ce qu'ils aiment le plus.

Prenez un mauvais American Pie, ajoutez-y de la très mauvaise SF, et Kaboom !!!

Les 15 dernières minutes surpassent tout. Elles explosent, dans tous les sens du terme, tout ce qu'on pouvait imaginer. Araki, qui a dû se dire qu'il était tout de même temps de finir son film, balance tout en quelques répliques, dont son dénouement farfelu et, encore une fois, cartoonesque.

La fin, avec ses airs de "that's all folks" clôture un délire de 86 minutes vraiment insoutenable.

Heureusement, cet ado trentenaire filme quelques plans très beaux, mais qu'on a déjà vus dans ses autres films. Et puis, de toute manière, lorsque l'on est devant ce montage foireux fait avec Windows 98 qui donne au métrage des allures de mauvais téléfilm allemand qui passe sur M6, on oublie un peu de regarder la beauté de certains plans.

Bref, c'était douloureux.

Je vais essayer de voir Outrage, Biutiful, Blue Valentine, R u There, Simon Werner a disparu, Hors-la-loi et Fair Game, encore. Normalement, ça devrait aller. Et dans le meilleur des cas, il y en aura d'autres

Transformers 2, c'était pas terrible...

... et Indiana Jones 4 encore pire.

Ça doit être vrai : c'est Shia qui le dit.

Ta critique m'a donné envie tiens. Faut que je me le note quelque part, celui-là.

11 aout en France. J'ai pas trouvé les autres dates.

Je n'avais pas vu qu'il s'agissait de Nakata.

Le voir sortir du train-train quotidien des cheveux longs et sales m'intrigue également.

C'est au moins la cinquième fois que tu nous dis ça sur ce topic. Je crois qu'on a tous compris ton point de vue.

Justement, Romero n'a pas fait que des films. Si on se contente de regarder l'oeuvre de Romero d'un point du vue cinématographique, ton raisonnement est juste. Mais il ne s'est pas contenté de faire des films : il a créé le zombi.

Au moins 5 ou 6 épisodes de Doctor Who s'inspirent des films de zombis, World War Z a fait un carton en librairie, Eden Park a fait une campagne de pub ayant pour thème les zombis, on commence à organiser des zombis pride un peu partout, le mot zombi est passé dans le vocabulaire courant, etc...

Et le point de départ de tout ça, c'est bien La nuit des morts-vivants avec la créature créée par Romero (et non pas White Zombi, les zombis vaudous n'ayant pas grand chose à voir avec ceux de Romero).

Combien d'artistes ont vu leurs création avoir un tel impact culturel ? Vraiment pas des masses. De ce point de vue, l'oeuvre de Romero est comparable avec celle de Tolkien ou Lucas.

Et encore, l'impact n'est pas vraiment le même, Romero n'ayant pas créé d'univers, mais juste une créature mythologique, assez comparable avec le vampire. Mais le vampire existe depuis l'antiquité, et est peu à peu rentré dans la mythologie au fil des siècles, aidé par les légendes, les superstitions et diverses oeuvres plus ou moins récentes. Le zombi, quant à lui, est entré dans l'imaginaire collectif occidental en seulement quelques décennies et compte bien y resté, à côté des vampires, fantômes, et autres loups-garous.

On pourrait écrire des livres entiers sur le pourquoi de ce succès, mais une chose est sûre, le point de départ de tout ça est connu : La nuit Des Morts-Vivants, George Andrew Romero, 1968.

Il n'a pas aidé à populariser un mythe existant comme Bram Stoker, il en a créé un de toutes pièces.

Et pour ça, on peut lui donner du monsieur.

En plus c'est un mec über-kool.

C'est vrai, vu la photo, les cheveux sales se portent courts cette année.

Ouais, mais non, Cartman150... On trouve déjà des références aux morts-vivants dans la Bible (et on doit sûrement pouvoir en retrouver bien avant).

"Tes morts revivront, tes cadavres ressusciteront. Réveillez-vous et chantez, vous qui habitez la poussière, car ta rosée est une rosée lumineuse, et le pays va enfanter des ombres."

C'est pas le problème, c'est pas ce qu'il veut dire. Les zombies existaient déjà au cinéma aussi avant Night of the Living Dead, comme il l'a précisé. Il dit que l'image du zombie qui est gravée dans l'imaginaire collectif, aujourd'hui, c'est pas celle de la Bible, c'est pas celle du vaudou, c'est celle de Romero.