Faux, il y a une ambiance qui à elle seule peut suffire à apprécier le film. C'est d'ailleurs pour ça que je l'aime beaucoup. Le premier de la trilogie, avant qu'il commence à) se regarder filmer en train de se filmer.

Je vois pas de quelle ambiance tu parles.

Mais tous les films de Lynch ont une certaine beauté formelle indéniable. Alors déjà, là, on aime ou on n'aime pas, mais on est forcé de le reconnaître. Ensuite, on peut vouloir comprendre ses films dits « compliqués », mais c'est même pas nécessaire.

Je me souviens de ma première vision de Mulholland Dr., j'avais absolument rien pigé, mais j'étais complètement fasciné. Je suis retourné le voir le lendemain en faisant bien attention cette fois, et j'ai vu un tout autre film. Je trouve ça fort, quand même.

Et à côté de ça, ce mec te sort The Straight Story, un film aussi merveilleux que dépouillé.

Je ne comprends pas comment autant de gens peuvent dénigrer ces chefs d'oeuvre. Il faut croire que les trucs qui demandent à plus de trois neurones de s'activer ou, à l'inverse, ceux qui ne demandent qu'à se laisser regarder avec toute la candeur qui nous reste, ne sont pas trop à la mode. C'est bien dommage.

Non mais moi je m'en fous des gens qui se la pètent en disant que Lynch, c'est super cool alors qu'ils s'en branlent royalement.

Je trouve simplement dommage de délaisser ce réalisateur sous prétexte qu'il fait des films, au choix, chiants ou incompréhensibles, parce qu'aucun des ces termes n'est pour moi valable lorsqu'il s'agit de décrire une de ces oeuvres.

J'en parfois l'impression que le spectateur de notre époque démissionne un peu rapidement face à des films qui vont un peu plus loin que les bidules typiques et formatés que, par ailleurs, je ne rejette pas, hein. Mais ça a peut-être toujours été ainsi, en fait, je sais pas. J'ai vraiment l'impression que ça prend de l'ampleur, en tout cas.

On peut être touché si on a pas fait Arts Plastiques ou on est forcément épais si on a pas noté toutes les références ?

Hier soir, il y avait une émission sur Lynch sur Arte, c'était intéressant (grand moment avec Badalamenti qui décrit le processus de création des thèmes de Twin Peaks). Donc en gros, hein, pour bien entrer dans son cinéma, faut se lancer dans la méditation transcendentale, sa source d'inspiration n° 1.

Pour ce qui est des références, pour les fans de Lost Highway comme toi (et moi), si ce n'est déjà fait, ça vaut le coup de jeter un oeil à Kiss Me Deadly (En Quatrième Vitesse).

De la même manière, il expliquait hier que Wild At Heart est traversé de clin d'oeil au Magicien D'Oz. Tout ça pour dire que les références ne sont pas nécéssairement élitistes dans son cinéma.

31.01.2009 à 03:5005.02.2009 à 03:0013.02.2009 à 05:0019.02.2009 à 05:00

Pour les insomniaques seulement ?

Parce que le grand public ne s'intéresse pas à la culture de neurone.

Blue Velevet; de Lynch donc. Je me suis fait assez chié... Une autre fois peut-etre, j'aimerais mieu. (enfin, je me dis toujours ça quand j'ai "loupé" un film soit disant classique) Coté acteur, Dennis Hopper est plutot bon dedans encore. "AaH ! je vais baiser tout ce qui bouge !" (dit-il au volant de sa voitrue, a 110 miles a l'heure) lol, il a pas passer son adolescence a mon avis.

lol