Pas mal. Mélanie Laurent est même pas insupportable.

J'ai cru que tu jouais sur les mots. Désolé.

Le film en soi est bon, sur le plan technique.

Le gros problème que j'ai avec, c'est qu'on veut nous faire croire jusqu'au bout que c'est une histoire vraie. J'ai toujours beaucoup de mal avec ça, surtout quand c'est des bondieuseries du genre. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ça tout le long, et du coup de trouver le projet inutilement prétentieux et vain. Et j'ai lu des comparaisons avec L'Exorciste, il ne faut tout de même pas exagérer.

Les photos de fin et le dernier panneau, c'était vraiment trop. C'est de la fiction, pourquoi essayer de nous faire avaler le contraire ? C'est juste un film, aussi bon soit-il. Je préfère largement un Insidious qui assume autrement plus son statut fantastique.

Elysium : J'en attendais rien, j'ai bien fait. Divertissant, pas le film de l'année. Tout du long, j'ai pensé à Gunnm (ceux du haut chient sur ceux du bas), Gundam (les colonies/Elysium), même l'inspecteur Castar, avec l'exosquelette

Au final, bon divertissement, sans plus.

C'est pas une histoire vraie ?

Sinon, j'ai oublié : j'étais dans la salle qui doit être la pire salle de tout Montpellier. Un couloir. Le son était très bas. Heureusement, la salle d'à côté passait Elysium à fond. J'ai pu le revoir, presque, pendant les scènes de frousse où Conjuring ne fait pas un bruit. Trop cool !

J'ai vu (passer, pas regarder, j'ai vu qu'ils existaient quoi) des docus sur cette histoire.

Et j'ai même envie de dire que James Wan est si fort que maintenant, je crois au paranormal.

Le fond, c'est à dire les personnages et ce qu'ils prétendaient être, peut-être, manifestement oui vu les photos à la fin, mais tout le reste et notamment tous les événements surnaturels sont évidemment inventés puisque non réels. Alors qu'il veut manifestement les faire passer pour tels, ce que je trouve extrêmement malhonnête puisque ça vise à utiliser la pseudo-croyance des spectateurs pour ce genre de phénomènes à des fins d'efficacité de ses effets.

Oui, comme "Mystères" sur TF1 c'était des docus.

Ce sont évidemment des foutaises. Mais tu es libre d'y croire si ça te chante.

Une autre chose à laquelle j'ai pensé pendant le film, c'est à quel point les films de possession ou d'exorcisme sont toujours centrés sur une religion ou une croyance particulière (le catholicisme ou le folklore japonais, notamment), comme si les démons ne pouvaient se réduire qu'à une seule d'entre elles à un instant T et en un lieu spécifique.

Là ça se passe aux US, donc notre bon vieux démon est irrité par les croix et l'eau bénite lui fait bobo, les saintes écritures le renvoient d'où il vient, etc. C'est tellement ridicule.

Bon ben je me réponds à moi-même. Ça a été une dé-ban-da-de. Horrible.

En fait plus les films avancent, plus Pepper prend de place, prend un rôle qui ne lui convient pas, doit être de plus en plus dirigée et l'est de moins en moins. C'est à l'image de ses cheveux. Gwyneth refuse de les teindre ou quoi ?

Mis à part cet aparté, le film est encore plus ignoble pour notre intellect que le charme décroissant de Pepper. Je ne parlerais pas de viol, comme vous l'utilisez en permanence (je me suis tapé toutes vos reviews, et dans l'ensemble, je suis d'accord avec Batefer, Belxander et tenia), mais de prostitution de la part de l'équipe du film. TDKR, c'était un viol, je crois qu'on doit être prudent avec ce terme, car Nolan avait toutes les cartes en main et n'a au final pensé qu'à son plaisir à lui, ce qui fait qu'on a eu le droit à cette pauvre éjaculation précoce, et comme on l'a su 9 mois plus tard, complètement stérile. Je pense, et ce n'est pas quelque chose que j'invente là, à la vlà que je te pousse, mais qui a été conceptualisé par de plus intelligents, de plus sages, de plus rigoureux que moi, qu'on mesure la valeur d'une personne aux ennemis qu'il combat, intérieurs ou extérieurs.

Là, on a un ennemi intérieur, l'angoisse de Tony Stark qui débute on ne sait comment à cause de l'embrouille finale dans Avengers. On a le droit en plus à un sous-texte en voix off pour bien nous l'expliquer dès le début du film, mais on ne nous raconte rien, qui plus est, c'est tourné en dérision par la scène post-générique. Je me disais, si au moins, il s'adressait à nous, ou à son journal pour la postérité, que sais-je, mais non, il va voir Bruce Banner. Donc tout repose sur le jeu de l'acteur, en l'occurrence Robert Downey Jr. Ce mec est un ancien drogué, une ex-crapule, un vilain garçon et surtout, était un excellent acteur. On aurait pu penser, on était en droit légitime de penser, qu'il aurait su jouer des scènes de crise d'angoisse ou d'attaque de panique. Je crois que plus personne n'y croyait au bout d'un quart d'heure parce qu'ils ont laissé les gamins de 8 ans surpayés qui ont rédigé le script utiliser un gamin de 8 ans - soit dit en passant fan d'Iron Man, ayant le journal avec en pleine page le visage de Tony Stark, mais ne le reconnaissant pas - ridiculiser ces dites crises, gamin qui en plus sera récompensé pour avoir encore été plus inutile que C-3PO par pourquoi pas, une bagnole de collection au sommet d'un laboratoire high-tech dans sa grange. On zone un peu avec Tony, comme depuis le début du film sur ce qui s'annonce soit être un road trip duquel il va ressortir transformé, soit s'engager dans une relation dialectique avec le gamin, à partir de laquelle il va affronter son moi. Mais que dalle, il retombe en enfance, à ses origines, en redevenant grâce à une épiphanie téléphonée, un mécanicien. Ce qui lui servira au moins à entrer dans la base super secrète du Mandarin où zonent des call-girls, qui comme toutes les putes de Malibu se taisent quand elles couchent avec un mec qui semble plus redoutable que Loki himself, à tel point qu'on ne réunit pas les Avengers et que le S.H.I.E.L.D. est encore plus ridiculisé que dans tous les autres films.

Ainsi, on passe à l'ennemi extérieur, grosse surprise, le mec qu'on nous présente au début, l'handicapé, grâce à la fille jetable experte en biologie et génome humain, n'est pas l'acolyte du méchant mais est le méchant lui-même, à tel point qu'il a créé le Mandarin (ce dont on se doute à partir du moment où Tony regarde les fichiers et se dit : "Mh, on dirait qu'on a tiré d'un chapeau tout un tas de trucs qui font peur à la culture américaine et qu'on l'a mis dans un mec." Pas grave, on oublie vite.), l'ultime méchant qu'on cherche depuis le premier Iron Man (disons le vite et bien, le premier était bon, mais n'était pas gâté niveau méchants) n'est en fait que le pantin d'un sociopathe tel qu'on en voit des palanquées depuis les dix dernières années, dont on explique que son but ultime c'est de se venger de Tony Stark depuis 1999, et qu'en plus, entre temps, il avait dragué Pepper quand il ne crachait pas encore des boules de feu à la Dalshim (contrairement à tous ses sous-fifres, il a eu une meilleure version d'adn, semble-t-il), et que, cerise sur le gâteau, il veut régner sur la guerre contre le terrorisme, en ayant le vice-président comme associé (tu parles d'un twist de malade, merci 24, ils avaient fait ça une saison sur deux, et c'était une fois sur quatre réussi, partant sur le fait qu'au moins, dans 24, c'était expliqué, mais non, là, ce n'est encore qu'un mec vide de consistance), tout en ayant le cul de la crémière. On a une énième fois dans ces putains de films américains la théorie individualiste du self-made man sans aucune vertu (même pas un extrémiste religieux, tant qu'à faire) et que si on lui avait tendu la main 10 ans plus tôt, il ne serait pas devenu tout cela, comme la botaniste qui croyait qu'on trouvait l'homme de sa vie dans un gala en Suisse la nuit du réveillon, mais qui retrouve un certain bon sens quand l'homme qui lui a brisé le coeur lui révèle que sa copine à lui a une vraie âme. Méchant, pas beau. Alors, le même arrive grâce à son think tank (a-no-ny-me, pourquoi pas, parti de rien, devenir maître en passant inaperçu et convenant à un TANK de personnes) à carrément créer trois boules de métal pour représenter le cerveau d'une personne en temps réél en trois dimensions remplissant la pièce. Ils ne trouvaient pas les Dieux venus d'un autre monde crédibles, mais ils osent ajouter une carton "present day", quand même. Parce que là, oui, j'avais pas de mal avec le génie technologique dans Iron Man, mais faut pas non plus pousser la raison dans ses derniers retranchements. Donc ce mec, s'amuse avec ses trois boules, une fois pour montrer son cerveau (et un trou que personne n'avait remarqué jusqu'à présent) et l'autre fois pour montrer Pepper en double-sport-bra. Ennemi de merde, sous-tendant une morale à deux balles. Manquait plus que quelques banquiers juifs dans les vidéos qu'il faisait, et on aurait eu le bouquet final deux heures avant la fin du film.

Mais le bouquet final est bien deux heures après. Je ne parlerai pas de la scène d'Air Force One qu'on a vue et revue dans les bandes-annonces, donc ultra useless. Tiens si, je vais en parler : encore une fois où Tony n'est pas dans l'armure. Quel est l'intérêt de nous montrer ça ? Je veux dire, quel cheminement de pensée les ont conduits à imaginer que ça serait quelque chose de pertinent ? Je m'interroge. Mais bon, passons. Donc la grosse tape finale avec la quarantaine d'armures. Même moi qui ne sait pas tenir correctement un appareil photo jetable, j'aurais eu plus d'imagination, de virtuosité à la caméra et au montage, je n'ose imaginer l'effet que ça a dû vous faire à vous. Sans parler du trou béant dans la baraque Stark qui est en fait un trou béant du scénario.

Quant au scénario dans sa structure narrative, c'est à dire de la manière dont l'histoire est racontée une fois qu'on a nos personnages principaux avec leurs traits de caractère principaux, leur situation initiale, les perspectives d'évolution (c'est-à-dire zéro pour l'ensemble des protagonistes, apparemment) et le stade vers lequel on veut les amener, ainsi que l'issue de l'histoire, après la confrontation et la victoire contre le méchant. Ce qu'on a devant nous est complètement déstructuré, et je ne parle pas d'inégalité entre temps forts ou temps morts etc, mais d'enchaînement bricolé au gaffer (ils auraient dû le mettre en premier dans le générique, ce mec, au lieu de tous s'auto-congratuler jusqu'à l’écœurement) entre les différentes scènes, dans le sens le plus académique du terme. C'est la logique de story-telling d'un enfant. Et qu'on vienne pas me dire que c'est un film familial. Quand un enfant raconte une histoire, c'est ainsi : "J'ai dormi et le matin, j'étais chez moi et machin est arrivé et on a joué aux poupées et on a joué à la maîtresse et on a goûté et on a regardé un film et aujourd'hui je suis à l'école. C'est à dire l'utilisation abusive de la conjonction de coordination "et". C'est comme ça qu'ils ont organisé le film et c'est comme ça que nous on pourrait le raconter et qu'aucun enfant au monde ne pourrait raconter parce qu'il n'aura rien compris. Parce qu'un enfant, il raconte les choses ainsi, parce qu'il n'a pas le bagage pour le raconter autrement, mais est-ce pour autant qu'il a la perception des événements d'un berger allemand ? Les motivations des personnages ainsi racontées semblent tellement basiques et vaines qu'ils ne semblent vouloir atteindre aucun enjeu dépassant le stade anal. Tony Stark ne trouve plus le sommeil et rend Pepper malheureuse et le méchant apparaît au grand jour et Pepper malheureuse flirte un peu et Tony Stark déprimé s'en rend pas compte et il a plus de pulsions sexuelles et (rajouter ici ex à la consistance d'une mouche et de cobayes dévoués) et au final son armure était une carapace que sa femme parfaite a réussi à transpercer en mourant par le feu et ressuscitant par le feu. Au final, Pepper est la même qu'au début du film et a même régressé de film en film, Stark se fait opérer. D'accord, il pouvait pas faire ça à la fin du premier, en fait ? Et dans une scène coupée au montage (j'espère que cette scène a bien dû exister quelque part, là, c'est une sorte de prière), il utilise ses connaissances jusque là insoupçonnées (mais qui j'en suis certain trouvaient une explication dans la scène coupée) de bio-technologie et de manipulation de l'adn pour la sauver. Tout ça en se foutant de la gueule par deux fois de Downton Abbey qui est de loin pas ma série préférée, mais qui a de vrais personnages consistants avec de vraies motivations et une structure narrative qui n'en fait pas une simple juxtaposition de scènes de moins de 2 minutes (à part pour les scènes d'action qui m'ont paru bien fades, armure ou pas armure) - ils auraient pu caser n'importe quoi, ça m'aurait fait le même effet : c'est à dire en toucher une sans faire bouger l'autre, comme la possible sex-tape de Pepper, je veux dire, après tout, why not, pourquoi à la fin, au lieu de dormir, Bruce Banner ne serait-il pas sur youporn en train de mater ça plutôt que d'écouter Tony Stark se lamenter sur les démons qu'il s'est créé lui-même. Plus personne ne semble s'amuser, en fait dans la franchise. Ni les auteurs, ni le réal, ni les acteurs. Il reste les mecs qui ramassent le pognon. En fait, ils font du paranormal activity avec un budget colossal. Reste les punchlines sympathiques de Tony Stark. Certes. Mais elles tombent toutes comme un cheveu sur la soupe, et en plus, dans l'absolu, j'ai passé l'âge de rire à ces conneries, étant donné qu'entre temps, des mecs comme Louis C.K. sont passés par mes oreilles.Donc oui : prostitution de tout le monde pour Marvel et la Paramount qui semblent faire la guerre à DC Comics et Warner. Vous inquiétez pas, ils semblent avoir des armes égales. Car au final, ce qui me reste de tous ces films de Hulk à Iron Man 3, ce sont les plus sereins, Thor et The Dark Knight. L'un beau parce que simple, l'autre puissant parce que jouant sur des ressorts narratifs qui jouent avec nos émotions. Les seuls consistants et logiques, reprenant la mythologie établie par nombre d'auteurs depuis 1930, pour l'adapter tout en s'y référençant constamment. Des films consistants et surtout qui émerveillent les yeux.

Je sens que je vous ai bien fait chier, alors j'ai coupé quelques trucs et je conclue en vitesse, mais franchement, zéro de chez zéro. Même pas divertissant, si au moins ils avaient fait tout le film à l'image du générique, il y aurait eu une pertinence de wtf, mais non, ils se prennent super au sérieux. L'effet Nolan ? Possible, même Nolan a subi l'effet Nolan.

En résumé, si vous ne voulez pas lire, je suis surtout d'accord avec Batefer. Comme pas souvent.

Mon dieu le roman.

T'inquiète, c'est aussi nul que le film.

Moi j'ai tout lu.

Et globalement, je suis d'accord sur les nombreuses faiblesses soulevées, vu que j'ai trouvé les mêmes choses, donc on est d'accord, et on est trop fort.

Je suis même d'accord sur Thor, que j'ai plus que réévalué en le revoyant en BR. C'est peut être un peu chiant, pas toujours très bien joué, mais au moins, t'as un vrai fil narratif.

Maintenant, faudrait que DC et Marvel comprennent que c'est pas en nous abrutissant de films de super héros médiocres qu'ils pourront encore longtemps faire des thunes (enfin, j'espère, parce que les chiffres doivent probablement prouver le contraire).

L'overdose de films pourquoi pas, mais médiocres, non.

Mais clairement, y a des séries qui durent 60 h, ce que Marvel et DC n'ont pas fait en 10 films confondus, mais qui restent très très bien écrites. C'est pas une question de quantité, mais d'intérêt. On peut faire très long et très bon à la fois.

Mais en même temps, on sera les premiers à aller voir MoS2 et A2. Si nous qui n'aimons pas ça allons les voir, combinés à au moins 10 % de la population qui adore et 30 % qui va voir ça par réflexe ou je ne sais quoi, ça leur fait leurs millions d'entrées au box-office, et leur week-end de lancement réussi.

Attends, mec, MoS je sais pas c'est quoi, mais The Avengers c'est génial.