Passion (2013) #2013# : Je m'attendais au grand retour de De Palma, j'ai été déçu. Mais il y a quand même une nette hausse de niveau par rapport au Dahlia Noir.

Ceci étant dit, toute la première partie du film sonne complètement fausse. On a très souvent l'impression que De Palma s'est forcé à faire cette partie sur l'harcèlement mutuel juste pour pouvoir ensuite se donner à fond par la suite. Cette partie, nettement mieux traitée chez Alain Corneau - qui peut reposer tranquillement, son film est nettement supérieur à ce remake bien trop souvent fatigué - ressemble trop souvent à celle d'un téléfilm. Que ce soit dans l'acting, la photo, et même la réalisation. C'était une torture. Et je ne parle même pas de la musique.

Puis, on retrouve un réalisateur qui montre qu'il a encore quelques bonnes idées, même si elles sont piochées ici et là dans sa filmo. Le climax, et la séquence le précédent, sont tout à fait réjouissants. Certes, De Palma crie son amour au Giallo encore une fois à l'aide d'un (merveilleux) split-screen, mais quelle magnifique scène.

Et puis, on retombe dans le bof. Encore une fois, pour cette dernière partie, on a droit à quelque chose de bien mieux exploité chez Alain Corneau.

Les quelques rajouts, notamment sur la fin, sont tout simplement inutiles, voire ridicules, tant le film s'enfonce dans une répétition qu'on aurait pu très facilement éviter.

J'aurais alors tendance à parler d'un remake évitable, tant l'original était un modèle de réalisation et de scénario. A l'époque, j'avais pas été autant impressionné par un film français depuis quelques temps. Mais De Palma nous montre qu'il en a encore sous le coude - je pourrais encore parler de cette séquence, ou évoquer quelques superbes plans, notamment avec Rachel McAdams à l'écran - et qu'il peut encore nous offrir de magnifiques films s'il y donne du sien et ne se force pas à faire un film pour faire un film, comme on en a l'impression très souvent ici.

Enfin, pour ce qui est de la dimension érotique du film, on repassera, hein...

Je suis devant depuis genre 20 minutes, ben c'est un bon nanar. Parfait pour le réveil.

Franchement, je déconseille, sauf envie franche de rire. L'original était bien mieux foutu, c'est incomparable.

EDIT : 30 % sur rottentomatoes ^^

EDIT² : Carpenter... il aurait dû s'abstenir, sur ce coup-là.

Je vais te dire franchement ce que je pense. Je trouve ta critique bête et sans intérêt. Un petit gars de 19 comme toi pourrait au moins avoir l'humilité de donner un peu de crédit à un gars comme Brian De Palma. Tu prends le film de haut tout au long de ta critique, c'est assez insupportable.

Si la première partie fait assez téléfilm, on est d'accord (surtout dans la lumière et dans l'acting). Tu pourrais au moins te demander pourquoi il a fait ça. Est-ce réellement sans intérêt de dépeindre ce monde d'entreprise, de jeu d'apparence et de publicité de cette manière aseptisé ? De Palma n'a-t-il pas souvent fait ça ? Prendre des images existantes (et importante pour l'époque) afin de les détourner à son profit ?

Tu fais bcp de comparaison avec le film de Corneau, personnellement ça ne m'est jamais venu à l'esprit (pourtant j'ai vu les 2). J'ai souvenir du film de Corneau comme un policier avec un dénouement bien ficelé (à twist), mais qui ne vie que pour ça. Ses personnages errent dans un monde déshumanisé et sont donc à leur image. Alors que dans le film de De Palma, j'ai l'impression que les personnages sont bcp plus actifs. C'est leur comportement qui rend ce monde déshumanisé, ils sont clairement acteur et pourrait changer les choses, mais n'en ont aucune envie. De Palma se fout pas mal de l'intrigue générale, il l'utilise mais n'en fait pas l'intérêt principal du film. Après je compte pas parler plus du film de Corneau, ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas vu. Je peux me tromper sur son compte.

Pour faire court, de mon coté, j'ai bcp apprécié Passion. Il arrive à être dérangeant et magnifique par moment. De Palma apporte toujours autant de soin à ses personnages féminins et pour ça, je pense que je l'aimerais toujours.

Je n'ai jamais dit que c'était parce que tu n'avais rien fait. Mais je trouve que tu n'as aucune humilité dans l'approche du film. Tu trouves que le départ a une esthétique de téléfilm et tu le condamnes directement. Comme si De Palma ne savait pas ce qu'il faisait.

L'intrigue générale, c'est tout ce qui est lié au meurtre, l'enquête etc. Il s'en fout en soit de la combine, ça n'a pas d'intérêt. Ce qui l'intéresse c'est de l'utiliser pour travailler ses thèmes, les faux semblants, les apparences, le rôle de l'image, sa non-véracité etc.

Non, du tout, lis-moi mieux. Je dis que la première partie avait un aspect téléfilm et qu'on avait l'impression que De Palma s'était forcé à la raconter juste pour ensuite tout donner dans une deuxième partie magnifique, avec une photo incroyable. Je n'ai parlé que du split-screen de la seconde partie pour ne pas spoiler, mais la photo, entre les jeux d'ombre et les plans en contre-plongée (que j'avais adorés dans Mission : Impossible, d'ailleurs), c'était du grand art. Le problème, c'est que par la suite, le film repart dans ses travers.

Je l'ai pas du tout vu comme ça, perso.

Mais pour moi, l'intrigue générale, de l'original comme du remake, c'est le jeu d'humiliations qui va pousser à ce meurtre.

Désolé d'avoir lu "premiere partie sans intérêt" alors que tu avais écrit "on avait l'impression que De Palma s'était forcé à la raconter".

Le jeu d'ombre, les contre-plongées, tu les qualifies de "grand art" pour leur esthétique où parce que tu trouves que ça raconte quelque chose en plus ? Parce que qd je vois tous ces adjectifs sans rien démontrer, juste balancer comme ça, pour moi c'est un peu du vent.

En fait, j'ai l'impression qu'on a tellement une vision différente du cinéma qu'on aura beau discuter, on ne se comprendra jamais.

Mon message à l'origine, ce n'est pas pour dire "n'oublie pas que tu n'es rien, tu n'as pas le droit de critiquer De Palma", mais plus pour te rappeler qu'il est parfois une bonne chose de faire part d'humilité et surtout de se poser des questions, sur ce que tu vois (et oui je considérerais tjs qu'il y a plus de questions à se poser sur un travail de De Palma que sur celui d'Onteniente). Tu as tout a fait le droit de critiquer et ne pas aimer le travail de De Palma, mais je trouve que tu n'avances jamais aucun argument souvent juste du "ça c'est nul" et "ça c'est bien". C'est très limité quoi.

Et voilà, j'ai fait un roman.

C'est "pas mal" mais c'est loin d'aller au bout du concept. J'attendais que ça "pète" jusqu'à la fin et rien ne viens. Dommage.

Vu que tu utilises bcp d'adjectifs dans tes critiques, j'avais un peu cette peur, oui.

Je devrais p-e. Mais ça manque d'interlocuteur. Et j'ai la flemme.

T'en aurais déjà 1, et me semble que Medi souhaitait aussi ça.

C'est ce que je me dis à chaque fois, mais comme je t'ai dit plus haut, ça sert à rien de partir dans des monologues de 50 lignes si c'est pour ne pas être lu. Autant synthétiser.

Moi j'aime beaucoup monologuer, et lire les monologues des autres, mais j'ai toujours peur que ça soit mal interprété, et j'ai beaucoup de mal quand on me tombe dessus avec un avis diamétralement opposé. Du coup je garde mes avis pour moi -_-