Killing Them Softly (2012) #2012# : A une époque où on crache sur la 3D, le HFR, et consort, il y a toujours une petite poignée d'irréductibles pour arriver, sans qu'on les attende, et qui font des choses extraordinaires avec une caméra et aucune ruse ni astuce, pour satisfaire nos envies de vieux aigris dépassé par la technologie.

Cela étant dit, le nouveau bébé d'Andrew Dominik aurait pu être un chef d'oeuvre, l'un des films de l'année si ce n'est le film de l'année, si le fond était aussi incroyable que la forme.

Alors qu'on ne trouvera rien à redire à la forme, extraordinaire, éblouissante, envoutante, tout ce que vous voulez, on pourra cracher toute notre haine des heures durant sur ce fond de crise économique répété et répété et répété pendant 100 minutes de toutes les manières possibles qu'il existe. Vive la subtilité.

Un défaut, donc. Et en face de ça, tout ce qui aurait pu faire de ce film un nouveau classique.

Andrew Dominik maitrise sa caméra comme peu. C'était déjà le cas y a 5 ans, déjà le cas y a 12 ans. Dire que je n'ai pas été autant pris par les tripes devant une mise en scène aussi soignée depuis Millenium, et encore, serait un euphémisme.

Tantôt inventeur de nouveaux plans tous plus ingénieux les uns que les autres, tantôt ré-inventeur, Andrew Dominik fait dégager de son film noir une poésie qu'on ne voit plus si souvent au cinéma.

Les deux vraies scènes de violence du film sont crues, dures, insoutenables, violentes au possible, nauséeuses, mais bon dieu qu'elles sont belles et magnifiquement rythmées.

Pour ce qui est de Brad Pitt - la raison pour laquelle beaucoup vont/sont allés voir ce film - j'ai l'impression que plus les films passent, plus il gagne en maturité, talent, prestance, charisme. Et pourtant il est coiffé et fringué comme un vrai gitan. Même dans Snatch, il était mieux loti. Les autres acteurs sont également classes, mais quand même pas autant. Dominik a effectué un vrai travail de fond sur ses personnages et leur a donné une histoire et une psychologie à laquelle on ne peut que croire.

Leurs confrontations amènent à des conversations qui prend le meilleur des Coen et Tarantino, mais sans malheureusement jamais leurs scènes respectives. Quand bien même, on s'en contente largement.

Killing Them Softly est un superbe film qui dérange, met mal à l'aise, mais qui est limite gâché par cette non-subtilité - pour ne pas dire lourdeur - concernant la crise économique. C'est dire ce que j'aurais pu raconter dans cette critique sans ce mauvais point. En tout cas, c'est un film à voir d'urgence, même s'il raconte une histoire qu'on connait par coeur et aborde des thèmes qu'on connait par coeur. Quand un homme maitrise si bien sa caméra et son montage, il se doit d'être vu de tous.

Le Dolby d'un des mousquetaires.

Ah ok.

Mais alors, c'est super cool le machin HFR, là, ou pas ?Parce que j'ai le choix entre VOST ou VF HFR.

Alors bon, je sais pas, j'hésite. Pourquoi j'ai pas le droit à VOST HFR ? C'est nul.

Non. Élève-toi avec nous contre cette conséquence inique de la médiocrité ambiante. Le boycott n'est pas suffisant : le projet actuel est de brûler toutes les salles compatibles, puis toutes les salles de plus de 120 places (par anticipation).

The Watch : beaucoup plus puissant que ce que j'avais lu. Il pourrait finir sur le podium des films de l'année, je ne sais pas encore.

Si tu lis la suite (je sais, c'est dur, ^^), il décrit pas mal de truc chiant sur ce film.

En sortant de là, un peu perturbée, je me suis mis en tête de lire des reviews... Bien mal m'en a pris...C'est un truc à part, c'est clair, avec des défauts, mais totalement dérangeant.

Pathé ose affirmer qu'ils diffusent sans surcoût. Cette blague.

J'irai probablement tester ce week end. Histoire d'en avoir le coeur net.

Je dis juste que le Dolby Atmos, c'est une technologie qui ne vaut rien si elle n'a pas de support adéquat. Support qui ne doit équiper que 3 salles en France. D'où ma comparaison avec les mixages 7.1 : c'est bien, hein, mais si t'as rien qui permet de l'exploiter correctement...

Si je vais voir le film ce week end, ce sera à mon Kinepolis. Je peux te parier que ton Dolby Atmos, hein... Surtout en VF...

Le cinéma n'a jamais attendu le 4K ou le 48 fps pour proposer une image nette voire impressionnante.

Alors oui, les nouvelles technologies, c'est formidable, mais la 3D, ça a 50 ans, et le 4K, y avait le 70mm depuis 40 ans et l'IMAX depuis pas mal de temps non plus.

Je sais pas.

J'ai du mal à être impressionné par ces techniques, qui ne font que répliquer en numérique ce qui existe déjà en pellicule.Sincèrement.Sans troller.

Après, le 48 fps, c'est autre chose.Comme je dis, je jugerai probablement sur pièce ce week end, mais si c'est pour avoir l'équivalent d'un Tru Motion ou autre délire de ce genre, pour moi, ce sera de la régression.