Je ne crois pas, ça doit être de la conversion DMR. C'est très rare les films tournés en IMAX, d'ailleurs il me semble qu'aucun film n'a jusqu'à présent été entièrement tourné en IMAX.

Pour ça que j'ai mis "en partie" ^^

Et en dehors de docus (et encore), non, rien tourné entièrement en IMAX. Coûterais trop cher.

Cosmopolis (2012) #2012# : Après les différentes critiques des journalistes comme des spectateurs, j'avais un peu peur. Mais c'est Cronenberg.

J'ai totalement accroché, du début à la fin. Il y a deux choses qui m'ont particulièrement plu :

- tout d'abord, l'ambiance. En ne mettant quasiment aucune musique dans son oeuvre, Cronenberg arrive à installer une ambiance presque hypnotisante dont on a du mal à se défaire même après la fin du générique. Je saurais pas comment expliquer, à vrai dire.

- ensuite, la musicalité des dialogues. Ils fusent, sont magnifiquement bien énoncés par les différents acteurs, il arrive quasiment toujours que l'on ait droit à des répétitions qui feront donc office de refrain, si je puis dire. J'ai réellement adoré ces dialogues. Je sais pas si ça aurait été pareil en livre, mais je sais pas, là, en film, ça m'a franchement plu.

Sinon, Pattinson a pris la dimension que j'attendais. Depuis le temps que je voulais le voir dans autre chose qu'un film pour minettes, ça fait franchement plaisir. Il livre une très bonne performance et aura je l'espère une grande carrière.

Les différents seconds rôles ne font pas pâle figure, à côté. A l'exception peut-être d'un Amalric qui en fait un peu trop. Ceux qui m'ont le plus touché sont Binoche et Giamatti.

Au niveau de la mise en scène et surtout de la photographie, c'est une fois de plus extrêmement soigné. Trouver tant d'angles dans une limousine aussi étroite... Cronenberg s'est fait plaisir, et fait donc évidemment plaisir. Sans parler des très longs plans de la scène finale pour laquelle j'avais envie de rester dans la salle juste pour la voir une fois de plus tant je l'ai trouvée belle.

Je l'ai nettement préféré à A Dangerous Method (dont on voit une affiche devant le salon de coiffure, d'ailleurs, enfin, on voit la bouille de Fassbender).

Cronenberg revient à ses premiers amours, ses thèmes qu'il chérissait tant, mais avec une maturité que l'on aurait pas trouvée dans eXistenZ, par exemple, qui est pourtant sorti il y a seulement 13 ans. On a pas de plans racoleurs trop explicites à propos de la chair et du sexe, on a pas de surenchère. Peut-être que l'on peut dire, même, qu'alors que ses précédents métrages sur les mêmes thèmes étaient "chauds", celui-ci est particulièrement froid, et ne montre quasiment rien. J'imagine, par exemple, très facilement une scène de coloscopie nettement plus explicite et écoeurante chez le Cronenberg ante-2000. Aujourd'hui, non. C'est même une scène particulièrement drôle, sans pour autant oublier le côté sexuel.

Bref, en deux mots : j'ai adoré.

Ah, et, la comparaison avec Videodrome ne m'a jamais semblé ridicule, perso.

Et pour raconter ma vie, quand je suis arrivé dans ce ciné qui ne passe normalement que de la VF et qui a décidé de faire une exception pour 5 jours, peut-être pour me faire plaisir, qui sait, j'étais heureux. Puis j'ai vu que la salle (la deuxième plus grande du cinéma, que j'imaginais avoir pour moi seul, ce qui m'a encore plus fait plaisir) était placée entre celles d'Avengers (que j'ai, sur le coup, confondu avec Transformers, c'est triste) et de Men in Black, j'ai anticipé les conditions dans lesquelles j'allais voir le film.

J'avais raison. Très souvent, quasiment toujours, et pendant l'intégralité de la scène finale, j'entendais les explosions d'Avengers et de Men in Black (et putain, y en a des tonnes dans celui-là...), et j'ai eu des envies de meurtre. J'ai hâte de le revoir, chez moi, au calme, ce Cosmopolis.

Pareil. Je voulais pas bouger, pas parler, pas regarder mon téléphone, rien, juste regarder ces couleurs, et écouter cette musique.

Par contre, n'ayant lu que la dernière phrase de ta critique de peur d'être spoilé, j'étais persuadé que tu avais haï. Puis j'ai relu...

Si le film avait tenu la qualité des 20 dernières minutes sur l'intégralité des 110, ça aurait clairement été mon film de l'année à mi-chemin.

Je me demande avec lequel des Cronenberg que j'ai je vais enchainer. The Fly, Le Festin Nu...

T'as vu Dead Ringers ?

Je l'ai surtout pas

Très bien fait, didactique sans avoir l'impression d'être pris pour un abruti, on apprend vraiment énormément de choses en suivant Paulson tout au long de la crise de 2008.

Ce qui est marrant, c'est que les américains ne tirent jamais la ficelle jusqu'au bout, ils montrent comme l'état s'est fait avoir par les banques d'investissement, mais il n'y a pas, ou si peu, de réflexion sur ce qui les a amené là ni de remise en cause du système dans sa globalité. Ou plutôt si, un constat : la fatalité

T'abuses, il est sorti en BR (plutôt limite) en France il y a plusieurs mois, maintenant.

Ennuie profond du debut a la fin du film, sans jamais comprendre ce qu'il se cache derriere ce film. Oui, c'est une histoire triste, mais chiante. Et lente. Tres lente.Pas encore compris le but du film.

The Fly (1986) #2012# : Pour être tout à fait honnête, j'ai longtemps eu l'impression de regarder un film à la Planet Terror. Je m'explique : Cronenberg est déchainé sur ce film. Un véritable gosse voulant écoeurer le plus possible son public. Et évidement, il n'y va pas de main morte, bien au contraire. Mais est-ce que ce gore immonde n'est pas pour autant super fun, et souvent drôle ? On ne peut pas décemment prendre au sérieux certaines scènes où la Mouche est en action, où elle montre comment manger ou que son corps se décompose petit à petit tandis qu'elle reste parfaitement calme.

Est-ce que ça en fait un mauvais film, un simple film d'horreur ultra-gore, dénué de toute réflexion pour autant ? Absolument pas.

De tous les Cronenberg que j'ai vus, c'est décidément le plus grand public. Les allergiques au réalisateur devraient le regarder, ça leur changerait les idées.

Le film rappelle évidemment souvent La Métamorphose de Kafka (que je vous conseille, si vous ne l'avez pas lu), tant dans son humour noir que dans son fatalisme et son pessimisme. La fin, en particulier...

Ca rappelle évidemment aussi Frankenstein, mais cette fois-ci, à la manière d'un Hulk, l'expérience et le scientifique ne font plus qu'un.

Pour autant, les personnages ne sont pas des mieux écrits. Enfin, je veux dire qu'ils n'ont pas réellement de fond, j'ai eu l'impression. C'est plus le film en lui-même qui a un fond que ses personnages. C'est paradoxal, mais ça m'a vraiment donné cette impression.

Techniquement, une seule chose sur ces 96 minutes a vieilli : la coiffure de Goldblum. Les effets spéciaux et maquillages sont tout bonnement impressionnants, aujourd'hui encore. J'était franchement bluffé.

C'est un véritable délire ce film, mais un super délire. C'est gore, dégueux, mais franchement triste et d'un grand pessimisme. Un régal.

Et, un moment, j'avais peur en apprenant qu'il allait le remaker lui-même, mais ces derniers temps, j'ai tendance à dire Amen à tout ce qu'il fait, donc, wait and see.

Prometheus passe en VO à Aix !

Je trouve au contraire que la recherche d'absolu de Goldblum d'un côté et les sentiments de Geena Davis sont ce qui portent le film de bout en bout et lui donnent les meilleurs moments, notamment un final d'une puissance émotionnelle rarement atteinte, en l'amenant aux portes du mélodrame tragique pur et dur.

Ah ouais ? C'est pourtant l'un des personnages le plus touchant que j'ai vu au cinéma, cette année. Tu restes complètement bloqué par ce que le personnage montre publiquement, sans aller chercher ce qui peut bien le ronger intérieurement. C'est con, je crois que t'es clairement passé à côté de ce film.