Je m'attendais à bien pire. Entre le chiant et le plaisant.

Il y a du record dans l'air.

Moi ça fait trois jours que je dois lancer Barton Fink. Cte flemme. Du coup je lance des daubasses.

Ca m'a l'air contre-productif sur les bords, quand même.

Mais grave. Mais cette flemme d'allumer un minimum le cerveau après le taff. J'veux juste un truc qui passe comme ça, sans avoir besoin d'y réfléchir après.

En pleine forme, le week-end, j'apprécie plus les "bons" films.

Chelou, hein ?

Ca permet de re situer son échelle de valeurs, assurément.

Je finis ma review du PIFFF.

De Ti West

En dépit de ces affiches, plutôt sympa donc, du concept a priori amusant à défaut d'être inédit, et du buzz de festivals, c'est assez décevant. Le film ne sait en fait jamais sur quel pied danser, en s'efforçant de ménager de manière aussi homogène que possible la comédie et l'épouvante, sans jamais s'accomplir vraiment en l'une ou l'autre.

Et j'ai trouvé la fin

spoiler

aussi expédiée qu'incompréhensible, avec un dernier plan juste ridicule.

Il reste quelques bons moments de comédie particulièrement au début (les deux acteurs ont une bonne alchimie), et deux-trois scènes de flippe sur la fin plutôt efficacement troussées, mais j'en attendais vraiment plus. Dommage.

De John Carpenter

Tout le monde l'a sans doute déjà vu, mais je suis content d'avoir patienté suffisamment pour que l'occasion se présente de voir sur grand écran le dernier film du Grand John. Et s'il s'avère que ce sera son dernier film, il pourra partir là-dessus sans que ça soit honteux.

Ma première impression en sortant fut plutôt de la déception car le scénario nous ressort une ficelle grosse comme une maison, déjà vue auparavant, qui donne avant tout l'impression de prendre le spectateur pour une buse.

Mais à la réflexion, les films de Papy John n'ont jamais reposé sur une histoire révolutionnaire, mais avant tout sur l'ambiance, l'atmosphère, et une façon de suggérer l'horreur sans forcément la montrer qui a su faire sa force. Même s'il n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été, ce qu'il est difficile de nier, on retrouve tout de même un peu de ça ici, il n'a pas complètement perdu la main le bonhomme. Il y a des moments qui sont bien à lui, et rien que pour ceux-là, il faut le voir.

J'espère quand même qu'il est sur un autre projet qui sera vraiment digne de lui cette fois - et dont il composera à nouveau la musique, bon sang, un film de Carpenter sans sa musique ça manque vraiment !

De Joseph Kahn

Si je devais résumer le film, ce qui n'est pas chose facile, ce serait l'enfant bâtard de Scream et Donnie Darko qui aurait pris une cuite et vomi sur le tapis du salon. Mais attention, dans le bon sens du terme.

Ovni absolument délirant du réalisateur de Torque (il s'en moque lui-même au détour d'un dialogue {*}), mélange improbable d'une foultitude de genres, de la teen-comedy au slasher en passant par la SF et la post-apocalypse, Detention arrive pourtant à être curieusement homogène et à tenir la route au niveau de l'histoire, même si celle-ci part dans tous les sens en passant d'un concept à un autre, d'une histoire de voyage dans le temps à un ours enlevé par des aliens, d'un échange de corps à une mise en abyme bien plus réussie que le prologue de Scream 4, aussi rapidement que le débit des dialogues que s'échangent les personnages.

Car le film est clairement calibré pour la jeunesse tant les références à la pop-culture fusent presque jusqu'à l'écoeurement, quasiment pas une minute ne passe sans un clin d'oeil ou une allusion à un film, une série, une chanson, une personnalité, connue ou obscure. Le jeune casting assure, le rythme est vraiment bluffant, c'est drôle, c'est gore, ça va à cent à l'heure et ça ne sera clairement pas du goût de tout le monde...

Avant le film le réal, Joseph Kahn, nous a dit que, sans vouloir trop se jeter de fleurs, c'était vraiment un film à voir plusieurs fois. "D'habitude quand on le dit, ça n'est pas vrai, mais là ça l'est." Le pire, c'est qu'il a raison. Impossible de tout saisir la première fois, surtout sur un écran de ciné, sans pouvoir faire pause et retour arrière. Il méritera au moins une deuxième vision en DVD.

{*} Et, toujours avant le film, il nous a donné ses quatre règles à respecter pour tourner un film dans les meilleures conditions... qu'il a toutes transgressées pour celui-là, bien évidemment :- Ne pas tourner avec des enfants.- Ne pas tourner avec des animaux.- Ne pas injecter son propre argent dans le film.- Ne pas tourner avec le réalisateur de Torque.

Je me suis refais Vampires, le week-end dernier.Quel putain de film dans sa filmo, pour moi.

Mais je suis d'accord. Cela dit, pour moi, il a peu de déchets.

C'est clair.J'ai même un faible pour Ghost Of Mars.Alors que bien que récent, il doit être celui qui a le plus mal vieilli.

Un Prince of Darkness me fait relativement plus chier qu'un Ghost of Mars, où y a plein de baston, plein de monstres, et surtout Ice Cube, quoi.

T'es fou.

Ah là, c'est sûr que tu tapes dans le lourd. Et tu peux le revoir, ça a vieilli du point de vue de l'image, bien sûr (en plus le héros a une moustache à la Magnum, ça ne pardonne pas), mais ça reste 100% efficace.

Là pour The Ward, il revient un peu à ce style de film (toutes proportions gardées, bien sûr), avec une histoire plus classique, presque banale. Un hôpital psy hanté, ça fait pas bander à vrai dire, mais enfin, il y a tout de même un petit quelque chose, et de fugaces instants qui rappellent ce dont il est capable.

Wow mais arrête, Prince des Ténèbres c'est ultra-flippant du début à la fin, j'étais tendu comme un string la première fois. Et puis, cette dernière image hyper glaçante. J'en ai des frissons, tiens. Y'a peu de films qui sont capables de me faire le même effet.