La bipolarité reste une maladie psychologique dont la principale caractéristique est le dérèglement de l'humeur. Oui, certes, ce ne sont pas vraiment des 'sautes' d'humeur mais plus un changement sur la durée. Mais comment donner un aperçu de cette réalité dans un film qui ne doit pas excéder 1h30, et qui ne représente au final qu'une très brêve partie de la vie de Riley ?C'est vrai qu'il est aussi possible d'être bipolaire sans connaitre de phase dépressive. Mais l'inverse est vrai aussi. Faire un film (animé ou non) suppose de faire des choix : il est souvent difficile de montrer une réalité dans toute son exhaustivité.Et pour être tout à fait honnête, je ne crois vraiment pas que Vice-Versa aborde la question de la bipolarité avec le personnage de Riley. Il s'agit tout bonnement d'une adolescente bouleversée par la tournure inattendue que prend sa vie.

Qui plus est, je ne considère nullement que le film nous représente 4 émotions négatives et 1 positives. Bien au contraire : il nous dit qu'il n'y a pas de bonnes et de mauvaises passions. Il me semble qu'il met en avant de manière assez intelligente 5 émotions 'neutres' pour montrer que chacune peut avoir une utilité positive comme négative. Exemple : la peur est ce qui peut nous conduire à faire des actes courageux comme lâches. Cette idée non-manichéenne va à l'inverse de celle d'un enfant - et soyons honnête, de certains adultes. Si j'ai bien compris, c'est ce qui surprend autant la fille de Mediéval. Tu mentionnais une association d'initiation à la philosophie pour les enfants (pourrais-tu me communiquer son nom s'il te plait ? Ca m'intéresse.), pour faire écho à cela, Hume développait une théorie similaire sur l'équilibre des passions pour atteindre le bien-être psychologique, voire le bonheur. Alors j'avoue ne pas très bien voir ce qu'il y a de simple ou de complètement faux dans cette représentation de l'hommme.

Cendrillon date de 1950. La Belle au bois dormant de 1959. Disney n'était pas seulement antisémite ; il ne fait nul doute qu'il devait être également sexiste. Je trouve donc plus intéressant de discuter des princesses des temps 'modernes' qui, même si elles sont loin d'être parfaites, ne sont plus l'archétype de la femme faible qui ne peut survivre que grâce à un homme. Exemples : Pocahontas, Mulan, Elsa :)

Perso, j'ai pas été gêné par une quelconque simplification, ou par des émotions incarnées ni par le choix de celles-ci, ou par une représentation très aléatoire et nécessairement biaisée, mais plus par le fait que le film est assez moche, souffre de sérieux problèmes de rythme et propose une narration extrêmement convenue et une intrigue vraiment cousue de fil blanc. C'est pas nul, mais c'est quand même un peu chiant.

Dans So Film #36, daté décembre-janvier 2015-2016, John Lasseter déclarait :

"(...) je n'ai jamais cru à l'idée selon laquelle un film d'animation, un vieux Disney par exemple, est seulement une distraction pour les enfants. Non ! Un bon film d'animation ne sélectionne pas son public a priori. Il doit s'adresser à tout le monde. Vous devez y reconnaître vos questionnements les plus profonds."

À la lumière de cette déclaration et de vos commentaires, je pense qu'on sera tous d'accord pour dire qu'Inside Out est un échec cinglant (en plus d'être moche).

C'est génial de pouvoir discuter d'un film a posteriori avec ses enfants, mais si le film se résume à une espèce de kit qui t'est fourni pour nourrir une discussion, en oubliant au passage sa fonction première, ça perd énormément de son charme.

J'ai pas renouvelé l'abonnement à So Film depuis des plombes, tiens. C'est toujours bien ou y a une baisse de régime ?

With all due respect, permets-moi de te contredire. Il est là uniquement question de subjectivité. Si tu n'as pas été touché et que tu n'y as pas reconnu tes questionnements les plus profonds, ce n'est pas le cas de tous.

Je sème les graines de la discorde.

Et la petite n'est évidemment pas bipolaire.

C'est ce que j'ai compris du message de Fina.

J'y suis allé avec mon cousin de 8 ans.Il a kifé le voyage.On s'est retrouvé après autour d'un verrepour en discuter.Lui, c'était un whisky. On the rock.Moi un bloody Mary. Pour la couleur.

En effet, c'est Gan qu'en parle.Je brûle d'ailleurs de lire le développement de cette idée pour l'instant très obscure pour moi...

Pour te préparer, je parlais plus spécifiquement de la pensée unique dans le cadre de la psychologie de l'enfant et des courants théoriques lié aux études sur le développement.

Oh la la, c'est pas grave, c'était quand même intéressant. Et pour ma part, je pense que tu as partiellement raison. Ou pas tout à fait tort. Bisous.

C'est "fabuleux", "intelligent", "inventif", etc. mais t'as été "globalement déçu" ? C'est quand même pas toujours simple de te suivre.

Je peux ne pas aimer un film et en reconnaitre les qualités.

Ici, j'ai expliqué avoir été déçu à cause de tout le foin qu'on s'est mangé entre le Festival et la sortie du film.

J'ai souffert pour aller au bout. Ça n'a aucun sens, c'est chiant comme la mort, c'est laid. Incroyablement mauvais.