Il a fonctionné par étapes successives, celui-ci. J'étais pas vraiment dedans, jusqu'à la fin, où au moment où je me disais "voilà, ça devient bon", paf c'était fini. Trop court, sentiment d'inachevé intense.
Tout le début, les plans de la ville, la vie dans la rue, les figurants, les scènes parallèles de lever dans le quartier des riches et celui des pauvres, ça m'a beaucoup fait penser à Peaky Blinders et à cet épisode magnifique tout en parallèles. Mais c'était plus une comparaison du style "que c'était beau et fignolé dans PB, que ça pourrait être mieux ici..."
La suite m'a un peu dérangée, dans le sens où les cadrages semblaient isoler chaque personnage ; les dialogues ressemblaient à des monologues, les couloirs, le bâtiment même avait plus d'âme que les humains. Je pense, j'ose espérer, que c'était voulu. Faire passer l'hôpital avant ceux qui hantent ses couloirs.
Ensuite, j'ai apprécié l'insistance sur les pratiques secrètes, la médecine parallèle (le docteur Noir et sa clinique secrète, la sage-femme avorteuse). Plus on s'enfonce dans la nuit, et plus on s'éloigne de l'hôpital. La science, les avancées de la médecine, semblent secondaires, une folie en désaccord avec son temps.
Au final, c'était un chouette épisode, qui a beaucoup de choses à raconter, avec des personnages intéressants et un contexte intrigant. Mais c'est pas assez fignolé. La caméra n'arrête pas de trembler, c'est un peu pénible à regarder. Et juste quand on s'y fait, c'est fini...