Je sens que je vais regretter de répondre, mais donc tu préfères l'autosatisfaction de ne pas rentrer dans un film, de ne pas y éprouver du plaisir, de te rendre compte que ça n'est "que du cinéma" (!), plutôt que de te sentir aussi... faible ? naïf ? que plein d'autres gens ? Tu es vraiment content d'un tel résultat ? Je trouve ça bizarre. Au pire tu appelles ça un guilty pleasure, mais tu l'assumes, le plaisir, tu le revendiques voire. Mais le renier au profit de la satisfaction bien moindre d'avoir échappé à son attraction... vraiment ?

Est-ce que sur les montagnes russes aussi, tu croises les bras en boudant et en te disant "non, je ne me laisserai pas avoir, tout ça c'est des sensations artificielles, je ne suis pas un mouton" ?

Je comprends pas...

J'en sors et j'ai passé un excellent moment. L'époque est moche, l'histoire plus que basique mais le réalisateur en fait un film formidable. Les acteurs sont très bons et on reconnaît de nombreuses têtes issues de nos shows préférés.

Ça va peut être vous sembler étrange mais j'ai été très ému par l'histoire d'amour que j'ai trouvé vraiment bien amenée. En plus ils ont rendu l'actrice principale d'un sexy ...

Je me suis peut-être mal exprimé, mais si tu as compris que je m'étais forcé à ne pas aimer le film, ce n'est pas ça du tout. C'est simplement que le film se dévoile réellement après un certain temps et que son traitement m'a finalement déçu. La vacuité du propos a pris le dessus sur tout le reste, et toutes les petites bassesses du film m'ont pris à la gorge, et je me suis senti étouffé. Après, l'argument du « ce n'est que du cinéma », j'avoue ne pas comprendre où tu veux en venir. On en a surement une vision totalement différente, mais si ton plaisir cinématographique se résume uniquement à un truc vulgairement sensationnaliste, que tu classes très pratiquement sous le terme de guilty pleasure, le désaccord est donc évident. Il m'en faut un peu plus.

Dallas Buyers Club : Bon film. Acteurs excellents. Très juste dans tous ses aspects.

Ah bah si c'est "bien américain comme il faut" c'est l'assurance même que c'est nul. Ces gens là ne savent pas faire de cinéma, je l'ai toujours dit.Ah mais merde c'est un mexicain le réal en plus. A n'y rien comprendre.

C'est un film dont l'appréciation dépend beaucoup des conditions de visionnages aussi...

Pardon ? Parce que le gars est mexicain, c'est un film mexicain, c'est ça ? OK, je savais pas. Et les intentions que tu me portes sont fausses, j'adore le cinéma américain. Un simple exemple, récent qui plus est : Lone Survivor. Un autre survival, sur la guerre, avec un traitement bien patriotique comme il faut, mais ça ne m'a absolument pas gêné, j'ai adoré. Pourquoi ? L'honnêteté du propos. Sur ce film, j'ai pas senti qu'on me prenait pour une grosse banane. Avec Gravity, c'était le contraire.

Je l'attendais celui-ci. Malheureusement, c'est encore un truc auquel je ne crois pas du tout. Pardon.

american hustle et dallas buyers club et 12 years a slave : escroqueries sur-évaluées. un bon biopic ne fait pas nécessairement un bon film, n'en déplaise à l'amérique bien-pensante qui espère ainsi se dédouaner de son passé.

steve mcqueen est un type intéressant, et j'aurais nettement préféré qu'il fasse un film sur l'esclavage des temps modernes.

ces trois films m'ont hautement déçue, chacun pour des motifs différents. et pourtant je reste autant que possible éloignée des buzz divers et variés auquels nous sommes soumis. mais c'est difficile. ils manquent tous les trois de vie. de souffle, d'énergie. rien ne les sous-tend.

c'est un peu injuste de ma part de mettre o'russell avec les autres, car il est vraiment plusieurs crans en dessous. c'est selon moi un des réalisateurs les plus 'overrated' de ces dernières années.

j'ai vu nebraska. bruce dern est excellent. les autres, beaucoup moins. pourquoi en rajouter en tournant en noir et blanc ?

mes films préférés récemment : big bad wolves

Détrompe-toi. Je ne suis pas zélateur du relief, bien au contraire, mais dans le cas qui nous intéresse ici, ça participe vraiment aux sensations. Comme toutes projections en salle plutôt qu'à la maison. Après, que le scénario ne t'ai pas plu, je peux comprendre.

Quand je disais un peu bêtement que j'étais content de pas m'être laissé avoir, je parlais aussi un peu de ça. Gravity, c'est réellement aussi le film parfait pour notre époque. À savoir un truc totalement con, mais qu'on te fait avaler crème à cause d'une soi-disante « expérience visuelle ». Ca m'attriste franchement qu'aujourd'hui ce genre de cinéma soit si prolifique. On t'en met plein les mirettes mais nada dans le cerveau. Les mecs se concentrent cent fois plus sur les images, les effets spéciaux, tout ce que l'époque peut leur permettre technologiquement, mais oublie tout le reste. Je lisais des critiques dithyrambiques sur ce monsieur Cuaron, mais pour ma part, je ne comprends pas comment on peut aduler cette initiative ou ce travail. Je suis peut-être un peu con et réac' là-dessus, mais quand les scénarios feront 5 pages sur un iPad et que tu devras être informaticien avant d'être réalisateur, je pense que le cinéma sera tombé bien bas.

Pardonne-moi d'avoir voulu répondre à ta place.

Incroyable, j'allais répondre : "ça me fait penser à ceux qui pensent qu'un concert de Johnny c'est super car il y a un feu d'artifice." Non, c'est nul, c'est de la merde avec ou sans le feu d'artifice.

Non mais j'ai raison, Mehdi, non ?